Peu avant le début du championnat, Quesada avait insisté sur la régularité dont ses joueurs devaient faire preuve tout au long de la saison, et ce notamment en défense. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que le message du coach argentin n’est pas très bien passé. Car lorsque l’on encaisse 73 points en seulement deux journées, on se rapproche plus des portes ouvertes que d’un rideau de fer ! Déjà un point faible l’année précédente, la défense parisienne pose donc encore question aujourd’hui, en témoignent les 19 franchissements de Bordeaux ce week-end. Mais ce problème défensif, bien que très handicapant pour un club qui veut jouer le Top 6, était souvent compensé les années précédentes par une force offensive impressionnante.
Avec des facteurs X comme Nayacalevu, Macalou ou encore Naivalu, il faut dire qu’il y a de quoi faire en attaque ! Sauf que voilà, ces joueurs semblent moins bien servis en ce début de saison, et les départs des deux stars Fickou et Danty commencent à se faire ressentir. Résultat : seulement 3 essais marqués (tous inscrits dans les 15 dernières minutes par ailleurs) pour 7 encaissés. Un bilan plus que moyen, qui illustre parfaitement la dernière place du Stade Français au classement.
Un jeu de fond très approximatif
Les Parisiens ne sont pourtant pas les seuls à rater leur début de saison. D’autres écuries du Top 14 ne répondent pas aux attentes placées en eux, et n’arrivent pas à décrocher de bons résultats. C’est le cas notamment de La Rochelle, qui a perdu ses deux premières rencontres et se retrouve avant-dernier du championnat.
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Alors, pourquoi autant s’inquiéter dans ce cas-là ? Car en ce qui concerne le Stade Français, le plan comptable n’est pas le seul souci. Le plus problématique ici, reste le fond de jeu proposé : car si les coéquipiers de Latu peuvent se féliciter d’avoir retrouvé une mêlée conquérante, on ne peut pas en dire autant du jeu de 3/4. Très emprunté et peu inspiré, voilà comment nous pourrions résumer en quelques mots le jeu d’attaque des joueurs de la capitale. Lors du match face au Racing, les Parisiens nous avaient déjà montré des signes d’inquiétude, avec une multitude de ballons perdus. Une aubaine pour les franciliens, qui s’étaient fait un plaisir d’exploiter ces ballons de récupérations pour punir leurs voisins. De mauvais présages, qui se sont malheureusement confirmés lors du déplacement à Bordeaux. Des munitions trop facilement rendus au pied, des attaques stériles, une tonne d’en-avant... En bref une bouillie de rugby, qui permit à Matthieu Jalibert et à ses coéquipiers de rouler sur les champions de France 2015.
Un calendrier proche compliqué
Bon dernier avant d’attaquer cette nouvelle journée de championnat, le Stade Français doit, qui plus est, faire face à deux prochaines journées difficiles. Tout d’abord, les hommes de Gonzalo Quesada se déplaceront à Mayol, pour y affronter un Toulon toujours décimé, mais revanchard après l’humiliation subie ce week-end face à Toulouse. Un match couperet, entre deux équipes en quête de victoire, et qui voudront certainement remporter le premier trophée Christophe Dominici.
Après cela, les Parisiens recevront le CO, toujours difficile à manier, qui sort de deux victoires d’affilée, dont une à l’extérieur face à Clermont. À voir si lors de ces rencontres, le Stade Français arrive à relever la tête, ou bien si ce dernier s’enlise encore plus dans cette période morose. Premiers éléments de réponse dimanche prochain, face au RCT.
