News

Top 14 - Demi-finales. La Rochelle est-elle si loin de la machine toulousaine ?

Découvrez les principales statistiques du Stade Toulousain et du Stade Rochelais avant la demi-finale du Top 14 samedi à Bordeaux.

Thibault Perrin 07/06/2019 à 13h00
La première demi-finale du Top 14 opposera le Stade Toulousain au Stade Rochelais.
La première demi-finale du Top 14 opposera le Stade Toulousain au Stade Rochelais.

Top 14 - Meilleures équipes, meilleurs joueurs, qui a brillé pendant 26 journées ?Top 14 - Meilleures équipes, meilleurs joueurs, qui a brillé pendant 26 journées ?Ce samedi, le Stade Rochelais défie le Stade Toulousain lors de la première demi-finale du Top 14 au Matmut Atlantique de Bordeaux. Après la phase régulière, on ne peut parler de belle entre les deux formations puisque Toulouse a remporté le match aller (33/26 lors de la 3e journée) comme le retour (19-23 lors la 20e journée). Mais on sait que les phases finales sont un nouveau championnat. Et sur un terrain neutre, chaque équipe possède autant de chances que l'autre de qualifier pour la finale au Stade de France.  

À première vue, le Stade Toulousain est favori à la faveur des stats après 26 journée. Mais, les Maritimes ont montré en barrage à Colombes face au Racing 92 qu'ils avaient du coeur. Si on regarde l'évolution de leur parcours respectif en Top 14, on remarque que les deux formations ont longtemps été dans le même wagon. Elles se sont séparées aux alentours de la 17e journée. À ce moment-là, La Rochelle a connu un passage à vide avec cinq revers de rang. Tandis que Toulouse n'a perdu qu'une fois à Toulon, mettant fin à sa série de 14 matchs sans défaite.

719
Avec 719 points, le Stade Rochelais fait partie des meilleures équipes du championnat en attaque (4e position). Cependant, c'est 101 points de moins que les Toulousains. Vincent Rattez est le meilleur marqueur d'essais rochelais avec 9 réalisations tandis qu'Ihaia West domine le classement des réalisateurs avec 235 points. Deux hommes qui auront un grand rôle à jouer samedi à Bordeaux.

Cinquième à l'issue de la phase régulière, La Rochelle pointe aussi quatrième rang du classement des essais marqués avec 86 réalisations. C'est quatre de moins que l'ASM. Mais Toulouse est loin devant avec 101 essais inscrits. Ce qui est un record en Top 14. En moyenne, les hommes d'Ugo Mola franchissent la ligne de craie adverse à 3,88 reprises contre 3,31 pour ceux de Xavier Garbajosa.

Si on a vu des Rochelais hermétiques contre le Racing 92 en barrage, la défense est aussi le fort de Toulousains avec seulement 2,12 essais encaissés pour un total de 508 points. Durant la saison, leur futur adversaire a concédé 616 unités à raison de 2,46 essais encaissés par match.
508

Ce qui fait la force du Stade Toulousain, c'est cette forme d'équilibre qu'il y a entre les anciens et les jeunes. Un équilibre que l'on retrouve aussi au tableau d'affichage. Toulouse est une équipe qui marque presque autant de points en première période (448) qu'en seconde (372). À l'inverse, le Stade Rochelais est une formation qui marque 62 % de ses points dans le premier acte et qui a tendance à subir lors des quarante dernières minutes (54 % de ses points encaissés en deuxième période). Les Maritimes doivent donc faire une grosse entame s'ils veulent déjouer les pronostics de cette demie. 

À ce stade de la compétition, le moindre détail peut avoir son importance. La moindre faute peut faire la pencher la balance d'un côté comme de l'autre. Durant toute la saison, Rochelais et Toulousains ont été parmi les plus disciplinés avec seulement 13 cartons jaunes reçus pour les uns et 15 pour les autres.
Yellow_card

Si l'enjeu venait à tuer le jeu, les buteurs de chaque équipe seront certainement déterminant dans le résultat finale. Contre le Racing 92, West a pesé sur le score avec quatre pénalités et une transformation. Après des débuts timides, le Néo-Zélandais a fait son trou à La Rochelle et il est devenu un élément important avec pas moins de 42 pénalités et 47 transformations réussies. En face, c'est Thomas Ramos qui régale face aux perches avec autant de transformations que l'ancien joueur des Blues. Le Toulousain a passé 32 pénalités sans oublier un drop. Une arme fatale en phases finales. Notez également que l'arrière tricolore n'est pas du genre à rester dans ses 22m puisqu'il a marqué 7 essais. West est un joueur qui porte aussi le ballon mais il ne compte que trois réalisations au compteur.

11
Avec Sofiane Guitoune (11 essais) et Arthur Bonnval (10 essais), le Stade Toulousain dispose de plusieurs armes offensives. On peut également oublier Cheslin Kolbe, qui, s'il ne marque pas beaucoup d'essais en Top 14, est le facteur X de cette formation.

Ces 10 fois où Cheslin Kolbe a humilié la défense avec des skills incroyables [VIDÉO]Ces 10 fois où Cheslin Kolbe a humilié la défense avec des skills incroyables [VIDÉO]

Merci à Philippe des Stats de Phil pour son travail sur les statistiques.

ginobigoudi
ginobigoudi
Ce qui est sûr, c'est que l'ASS, l'Association Sportive des Stats, ne touchera pas le Brennus... Les statistiques sont devenues l'émanation de l'hubris numérique des entreprises, dont le monde, le lexique, le fonctionnement, ont envahi le sport, comme la vie... Reste qu'un ERP, comme une AI, est conçu par des hommes... Que le ballon de rugby est ovale et qu'on chercherait longtemps l'intérêt de multiplier les schémas sur les probabilités directionnelles de chaque rebond... On ne parle même pas de l'impossibilité absolue de quantifier la motivation de chaque joueur, qui plus est sur un match sec avec larmes divergentes à la fin... Tant mieux, on va juste kiffer !...
duodumat
duodumat
Je viens de lire un article parlant du match sur La Dépêche et je ne peux résister à mettre une phrase : "La route du Stade de France n'est jamais facile d'accès. Et aujourd'hui, la première place de Toulouse à la fin de la saison régulière ne lui apporte aucun point d'avance au coup d'envoi."
duodumat
duodumat
Le débat entre le "rationnel" et "l'irrationnel" a encore de beaux jours devant lui. C'est ce qui construit et motive le supporter. Le rugby donne de plus en plus de place aux statistiques qui sont régulièrement démenties. Ces statistiques font vivre les articles, ici et ailleurs, et leurs forums. Il y a pourtant tellement d'autres éléments qui entrent en jeu, comme le désir du staff de surprendre, l'état d'esprit de l'équipe au jour J, sa cohésion, un joueur qui pètera les plombs, un autre qui trouvera des ressources insoupçonnées, le désir de voir un "beau match", etc ... (liste non exhaustive) C'est ce qui fait la "glorieuse incertitude du sport", non ? S'il n'y avait pas de "rationnel" et "d'irrationnel", de quoi parlerions-nous et qu'est-ce qui nous ferait rêver ? Le désir de voir son équipe de cœur l'emporter ? "Le cœur a ses raisons que la raison ignore" ...
Team Viscères
Team Viscères
C'est bien beau toutes ces analyses, mais est-ce que ça vaut quelque chose? Si la demie se jouait sur une série de matchs comme les playoffs US, j'aurais tendance à leur accorder de l'importance. Mais sur un match unique, c'est négligeable. Une faute grossière entrainant un carton, un joueur en feu, un buteur en échec ce jour là... toutes ces choses n'apparaissent pas dans les statistiques et pourtant elles auraient bien plus de poids que le reste des stats annuelles. Alors oui sur le papier le Stade est largement favori. Mais sur le terrain ce sera une toute autre histoire, sur un match unique tout peut arriver (l'USAP a bien gagné 2 matchs cette année).
LaGuiguille
LaGuiguille
on dirait que vous vous etes fait plaisir a sortir les fichiers excel et la panoplie de courbes, camembert et autres analyses statistico-projectives et extrapolatoires perso, je zappe, mais que le meilleur gagne
Derniers commentaires

Connectez pour consulter les derniers commentaires.