Dimanche dernier, le Racing 92 a subi une lourde défaite (40-24) face au Stade Français lors du derby francilien. Une performance en demi-teinte qui inquiète, d’autant que les Ciel et Blanc s’apprêtent à recevoir le Stade Toulousain, champion de France en titre, dans moins de cinq jours. Un choc qui s’annonce redoutable si les Racingmen ne montrent pas un tout autre visage.
Un derby raté et des regrets
Pour les Racingmen, le derby de Jean-Bouin était censé être un moment fort de leur saison. Mais sur le terrain, la réalité a été tout autre : manque de constance, défense aux abois, et une réaction trop tardive. "On a été dans le match vingt minutes, et après ça, on les a trop regardés jouer", regrettait Dimitri Szarzewski, l’entraîneur adjoint du Racing 92 en conférence de presse.
Les Franciliens ont notamment été pris de vitesse par les Stadistes, incapables de contenir leurs offensives et leurs passes dans le dos des défenseurs. "Ils ont su enchaîner les off-loads et nous mettre en difficulté dans notre organisation défensive. On s’attendait à un jeu plus direct, mais ils nous ont surpris avec leur vitesse et leur précision."
Des attitudes décevantes
Ce qui inquiète davantage, c’est l’absence de rébellion chez les Racingmen, même lorsque le score s’est creusé en première mi-temps. "Dans un match, cela arrive de prendre deux ou trois essais, mais le plus important, c’est de ne jamais lâcher. Et parfois, on avait l’impression qu’on baissait les bras", admet Szarzewski.
Résumé Vidéo. Le Stade Français fait exploser le Racing dans un derby de feu
Pour une équipe qui nourrit de grandes ambitions, ce relâchement passe mal. "J’espère que c’est juste une contre-performance. Parce que si on prend quarante points face au Stade Français, qu’est-ce que ça va être contre Toulouse ?"
Toulouse, le test ultime
Le Racing n’aura pas le luxe du temps pour digérer cette défaite. Dès samedi, ce sera un tout autre morceau qui débarquera à l’Arena : le Stade Toulousain. "On sait ce que cette équipe est capable de faire, et si on joue comme dimanche, ça risque de tourner à la correction," prévient l’ancien talonneur international.
Pour préparer ce choc, le staff a avancé le retour vidéo à lundi, afin de maximiser le temps de travail. Mais au-delà de l’aspect tactique, c’est une véritable prise de conscience qu’attendent les entraîneurs, notamment sur le manque de leadership. "On manque de constance. On enchaîne deux ou trois bons matchs, puis on baisse notre vigilance. Il faut que cette mentalité change, sinon on n’ira nulle part."
Avec Toulouse en ligne de mire, le Racing 92 est dos au mur. Ce match pourrait bien être un tournant dans leur saison, à condition de répondre présent face à l’ogre rouge et noir.