Le Stade Toulousain a beau avoir validé son ticket pour une nouvelle finale, Ugo Mola n’était pas là que pour distribuer les félicitations d’usage en conférence de presse d'après-match.
À l’issue de la victoire face à Bayonne (32-25), le manager toulousain a tenu à rappeler que certains de ses cadres n’avaient clairement pas été au niveau. Et il ne s’est pas gêné pour le dire via La Dépêche, à la manière d'un Christophe Urios.
Des fautes évitables
« Un gros joueur, s’il fait deux fois les mêmes conneries, c’est un abruti. Donc on verra la semaine prochaine. » Le ton est donné. Mola n’a pas apprécié le manque de maîtrise de ses leaders, auteurs de fautes évitables et parfois incompréhensibles à ce niveau. Sans les nombreuses pénalités bayonnaises, le Stade aurait pu se faire punir.
TOP 14. STADE TOULOUSAIN. Un cadre de plus dans les tribunes pour la finale aux côtés de Dupont ?
Et sans ces fautes, la victoire aurait peut-être été acquise plus facilement. « Je vais prendre le temps d’appeler Fabien Galthié pour savoir ce qu’il leur dit pour ne pas faire de fautes à haut niveau… » Pointe d'humour ou pique assumée ? Toujours est-il qu'il attend beaucoup mieux la semaine prochaine sur la pelouse du Stade de France lors d'une rencontre qui sera encore plus disputée.
Une demie rugueuse
Cette demi-finale après deux semaines de repos était peut-être dont avait besoin le Stade Toulousain pour se préparer à la finale : « Ça a été un match âpre. Je vous promets que sincèrement ça a cogné. » Et d’ajouter : « C’est un match qui a été dense sur le plan physique, pas abouti, je me répète, sur le plan rugbystique. »
Pas question de fanfaronner après cette performance brouillonne, où la densité a parfois remplacé la maitrise. Un constat lucide d’un manager qui refuse de s’endormir sur les lauriers d’un groupe en quête d’un triplé historique.
TOP 14. ''Gagner moche, je m'en contenterai'', après une saison infernale, Mola ne fait pas la fine boucheMola le sait : face à l’UBB ou à Toulon, le moindre ballon rendu, le moindre plaquage raté, pourrait coûter le bouclier. Et ses cadres sont prévenus. Prochain rendez-vous au Stade de France. Et cette fois, pas le droit de refaire les mêmes “conneries”. Mais le Brennus est au bout, il aura vite fait de passer l'éponge pour sabrer le champagne.