Biarritz, lanterne rouge du Top 14, s'est de nouveau incliné, cette fois-ci lourdement à domicile face à Pau (19-42). Une défaite qui ne souffre d'aucune contestation et qui scelle le sort des Basques dans l'élite du rugby français. Un revers douloureux, qui n'a pas plus à Jean-Baptiste Aldigé, le président biarrot. En colère, ce dernier s'est présenté en conférence de presse ce samedi et n'a pas mâché ses mots, dans des propos retranscrits par Rugbyrama. Selon lui, de nombreux joueurs ont triché : ''C'est donc encore moi qui me retrouve là à expliquer l'inexplicable. C'était un match de merde. C'est honteux et je le regrette. Je n'excuse pas les joueurs, mais je m'en excuse au nom du club [...] Je ne suis pas touché, je suis très en colère. Je crois que ça fait trois ans que je défends toujours, contre vents et marées, n'importe qui dans mon staff administratif, technique ou les joueurs. Même en ''off'', vous ne m'avez jamais entendu dire un mot sur un de mes joueurs. Aujourd'hui, je suis à deux doigts de les citer, mais je ne vais pas le faire. C'était vraiment un gros match de merde. J'ai honte.'' L'homme fort du Biarritz Olympique a prévu de sévir dans les prochaines semaines : ''Je vais me montrer intransigeant dans les prochaines semaines. On ne peut pas rester sur ça. Vous comprenez le poids de mes mots. C'est la première fois que ça m'arrive en quatre ans. Ce qui s'est passé aujourd'hui, ça ne passera pas.''
Il faut dire que les Biarrots, séduisants en début de saison, courbent l'échine depuis plusieurs semaines et semblent même avoir lâchés prise. Jean-Baptiste Aldigé de son côté, ne se cherche aucune excuse : ''Pendant trois ans, vous m'avez toujours vu tout excuser. Là, rien du tout [...] Avant d'être pris dans tous les compartiments, il y a juste les individualités qui ont failli. Je n'ai pas besoin de les citer [...] C'est de la merde pour 80% de l'équipe [...] Mis à part Lucas Peyresblanques, Mathieu Hirigoyen et Jonny Dyer, je n'ai rien à retirer du reste.'' Avant de poursuivre : ''En ce moment, on perd. Ce n'est jamais agréable et j'ai l'impression d'attendre la terre entière se plaindre. La Mairie se plaint. Moi je me plains, mais c'est mon job, donc ça va. Les coachs se plaignent. Ceux qui jouent se plaignent. Ceux qui ne jouent pas se plaignent. Ceux qui seront là l'année prochaine se plaignent. Ceux qui ne seront pas là l'année prochaine se plaignent. Tout le monde se plaint. On va résoudre le problème, il y en aura moins qui vont se plaindre, c'est tout.''
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Enfin, le président du club basque, a conclu en se montrant particulièrement dur envers la plupart des joueurs dont certains qui raccrocheront les crampons à la fin de la saison. Un énervement légitime et compréhensible après une partie si compliquée. Il assure que des décisions seront prises en fin de saison : ''Je n'ai jamais fait de coup de sang, mais là, je vais dormir et je pense que, demain, je vais rester sur les idées que je me suis faites à la vue de certains comportements. On fera ça entre nous et vous comprendrez les messages à la fin de l'année, quand on annoncera les choses. Je suis sincèrement désolé pour les supporters [...] Ce qui est terrible, c'est qu'il y en a qui doivent finir leur carrière. S'ils veulent finir comme ça, ça leur appartient.'' Voilà qui a le mérite d'être clair.
