Il était l’un des hommes forts de la saison bayonnaise, un repère au centre du terrain, un pilier du système de Grégory Patat. Mais sauf miracle de dernière minute, Manu Tuilagi ne sera pas sur la pelouse de Jean-Dauger ce vendredi pour affronter Clermont en barrage.
Touché aux côtes face à Toulon, l’international anglais a passé des examens qui n’ont laissé que peu d’espoir au staff.
Dans un match avec une odeur de phase
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Le choc de trop
Sorti après seulement 30 minutes samedi dernier, Tuilagi avait déjà été touché à ce niveau-là une semaine plus tôt à Castres. Ce lundi matin, il s’est rendu à l’hôpital pour passer un scanner. Verdict : les douleurs sont bien là, les signaux pas rassurants. Et le staff, prudent, ne prendra aucun risque. Patat l’a déjà dit dans les colonnes de Rugbyrama : pas question d’aligner un joueur diminué pour une rencontre de phase finale. « Ça tape trop fort. »
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Une absence lourde de conséquences
Tuilagi, c’était plus qu’un nom ou un palmarès. C’était une arme de destruction massive, une présence physique, un homme capable de fixer deux ou trois défenseurs, d’ouvrir des brèches et de plaquer fort. Son absence prive Bayonne d’un leader et d’un sacré poids lourd dans le choc face à l’ASM.
Mori ou Martocq : l’heure des solutions
Le staff basque va devoir trancher. Deux profils se dégagent pour remplacer le centre anglais : Federico Mori, l’Italien au profil puissant, ou Guillaume Martocq, plus discret mais très régulier cette saison. Mori n’était pas dans le groupe contre Toulon, mais s’est entraîné normalement ces derniers jours. Martocq, lui, connaît le poste, même s’il a souvent été utilisé en 13. Le choix sera stratégique et déterminera le jeu offensif de l’Aviron dans ce barrage.
Un barrage déjà tendu
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Ce match face à Clermont est un moment charnière pour Bayonne, qui joue là sa première phase finale de Top 14. La perte de Tuilagi est un coup dur, mais il faudra s’en remettre. Il reste une dynamique, une ferveur et un collectif qui a prouvé qu’il pouvait surprendre. Mais face à une ASM qui compte bien faire oublier une saison irrégulière, l’Aviron aura besoin de tous ses atouts.
Manu Tuilagi, lui, regardera ce choc depuis les tribunes. Et nul doute que son absence pèsera dans les contacts et dans les têtes.
Le RCT: une bonne saison, et un effectif XXL. Mignoni a apporté un peu plus de variations dans le jeu, mais on sent qu'arrivent les phases finales et que la voilure se réduit un peu vers un jeu un peu minimaliste voire frileux. Les derniers matchs suite à la défaite en C Cup montrent une baisse de régime. Suffisant pour passer les barrages ??
Bayonne: la grosse côte des phases finales. Du jeu complet, un effectif (peut-être manquant un peu de profondeur) avec des joueurs clefs qui apportent une vraie plue-value (Tuilagi, Maqala, Carreras, Paulos, ...) et des joueurs d'expérience (Iturria, Lopez, Machenaud...) . Une fin de saison régulière plutôt tenue. Mais des absents importants: Tuilagi, Tatafu ... La question: vont-ils arriver à gérer les phases finales sans trop de pression ?
Clermont: une équipe en plein renouveau. C'est costaud, ça envoie du lourd , c'est du Urios, mais ça joue aussi. L'équipe semble en forme et prête à affronter ces matchs couperets. Peut-être un manque de fluidité et de vitesse dans le jeu ? On sait aussi à quoi s'attendre.
UBB: Une équipe en pleine confiance avec des joueurs exceptionnels et un jeu bien pensé, équilibré, varié, et un entraîneur possédant beaucoup d'expérience. Finalement une "après C Cup" assez bien gérée. Pour moi seul bémol: la blessure de Lucu, de Buros et de Sadie (et encore...) et une question : l'équipe est-elle prête pour gérer physiquement les phases finales ? A la vue de la saison dernière, il semble que ce soit un point qui a dû être bien surveillé.Autre point: ne pas perdre Jalibert.
Le ST: L'énigme, de mon point de vue, de ces phases finales. Des blessés, un jeu qui s'est un peu déréglé, des matchs sans trop d'enjeu qui ont maintenu l'équipe dans une sorte d'attente et d'incertitude. Deux choses: soit l'équipe a vraiment perdu sa capacité de jeu collectif et va continuer comme ça pour les phases finales, soit le staff, suite à la déconvenue en C Cup, prépare ces phases finales un peu "caché" dans une sorte de retravail du fond collectif avec une approche nouvelle ? Le mieux: une bonne progression de la charnière lors des derniers matchs, un pack qui a retrouvé son potentiel. Les moins : les blessés ?