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TOP 14. A l'UBB, la meilleure recrue n’est pas Penaud, Bielle-Biarrey ou Lucu

Depuis 2007, Laurent Marti a porté l’UBB de la Pro D2 aux sommets du Top 14 et de la Champions Cup. Un bâtisseur salué par Alphonse Miralles.

Thibault Perrin 13/06/2025 à 12h05
L’UBB vise les sommets, mais dans l’ombre, c’est Laurent Marti qui a posé les fondations de ce succès depuis 18 ans. Crédit image : Screenshot France 2
L’UBB vise les sommets, mais dans l’ombre, c’est Laurent Marti qui a posé les fondations de ce succès depuis 18 ans. Crédit image : Screenshot France 2

Derrière les stars du terrain, il y a parfois des recrues encore plus précieuses dans l’ombre. Invité sur TV7, Alphonse Miralles, coordinateur sportif de l’UBB, a lâché une petite phrase pleine de sens à propos du président Laurent Marti : "Pour moi, j’espère que Laurent ne m’en voudra pas, mais la meilleure recrue du club, c’est en 2007, avec l’arrivée de Laurent Marti."

Marti, l’homme fort de l’UBB depuis 2007

Quand il reprend le club il y a 18 ans, l’Union Bordeaux-Bègles n’est encore qu’un outsider en Pro D2. Pas de mécène milliardaire, pas de dette, juste une ambition solide et une gestion rigoureuse. Un modèle salué aujourd’hui, à l’heure où de nombreux clubs du Top 14 peinent à garder la tête hors de l’eau.Top 14. Toulouse favori ? UBB en feu ? Castres en embuscade ? L’état de forme des 6 survivantsTop 14. Toulouse favori ? UBB en feu ? Castres en embuscade ? L’état de forme des 6 survivants

Avec Marti à sa tête, l’UBB s’est peu à peu hissée parmi les places fortes du rugby hexagonal. La formation girondine fait partie des rares équipes à avoir des finances seines. Mais ça n'a pas été de tout repos. "Je suis président depuis la saison 2007-2008 et j'ai eu beaucoup plus d'exercices déficitaires que bénéficiaires", se souvient le dirigeant à placeco.fr

La période COVID a été compliqué pour Bordeaux dont les comptes n'étaient pas au mieux. "En 2018-19, si ma mémoire est bonne, nous avions un budget prévisionnel d'une perte de 2,5 millions d'euros, qui avait fini à 1,8 million, donc c'est lourd." Mais tout le monde s'est accroché, en coulisses comme sur le pré. Depuis trois ans, l'UBB est bénéficiaire. Et Marti n'est pas étranger à cette situation. 

Une stabilité rare

Sur TV7, Alphonse Miralles confie : "J’ai eu comme rôle d’aller chercher de très grands joueurs à l’aéroport, de les mettre en place, avec toute la logistique que nécessite une famille qui arrive, plus ou moins déracinée, par rapport à la scolarité des enfants, une maison à trouver…" Et des stars, il en a vu défiler : Ashley-Cooper, Semi Radradra, ou encore les Diamants Penaud, Bielle-Biarrey et Lucu aujourd’hui. Mais pour Miralles, aucun d’eux ne dépasse l’impact de Marti.''Toulouse y arrive avec une putain de culture rugby'', pour l'UBB, le plus dur commence''Toulouse y arrive avec une putain de culture rugby'', pour l'UBB, le plus dur commenceAvec une politique sportive intelligente et des hommes-clés comme Yannick Bru et Jean-Baptiste Poux, surnommés "les Toulousains de l’UBB", le club girondin s’est structuré sans jamais renier son identité, ni ses ambitions. L'histoire aurait pu être bien différente. "Je ne mesurais pas ce que je faisais, en fait. Je ne m'en rendais pas compte. Très vite, j'ai compris que c'était un drôle de challenge, risqué. La troisième année, j'ai failli abandonner.

Un modèle inspiré… mais pas copié

Heureusement pour les supporters bordelais, Marti s'est accroché, motivé par l'envie de mener l'UBB vers les sommets. Sans oublier le soutien du président de région de l'époque et de la Chambre de commerce et d'industrie. Il n’a jamais caché son admiration pour le Stade Toulousain, son club de cœur dans sa jeunesse. Mais Bordeaux-Bègles a su tracer sa propre voie : une culture club solide, des supporters fidèles et une gestion économique saluée jusqu’à la LNR.

Aujourd’hui, alors que l’UBB a été sacré en Champions Cup et vise un incroyable doublé en TOP 14, la vision de Marti prend tout son sens. Et les propos d’Alphonse Miralles résonnent presque comme une évidence.

NeST
NeST
*a formation girondine fait partie des rares équipes à avoir des finances seines*Mieux qu'au Stade Français alors ?
Papatch
Papatch
Très heureux pour le Rugby, de voir les Girondins arriver au somment de la hiérarchie du Top 14. Le président a su s'entourer d'un staff compétent et ils ont monté une équipe qui joue un excellent rugby. L'émulation avec le Stade Toulousain est bénéfique pour le jeu et on voit des joueurs qui peuvent s'exprimer et montrer leur talent pour le grand bonheur de spectateurs qui deviennent plus nombreux. Bravo à tous! Notre sport bénéficie de cette vitrine.
Nicolas Sans Chaise
Nicolas Sans Chaise
Moi qui espérait que l'on parle de Beauxis en 2025...
Vieille Gloire
Vieille Gloire
Économiquement, l'UBB profite de deux choses : d’une part, de l’absence totale du foot ou de sa dégringolade, en récupérant beaucoup de ses anciens supporters, et d’autre part, de son stade Chaban-Delmas (35 000 places), ce qui constitue un avantage que le Stade Toulousain n’a pas par exemple mais n'en sont pas propriétaires. En plus, ils peuvent aussi compter sur le Matmut Atlantique (42 000 places) pour les grands événements comme les demi-finales. Cela dit, l'UBB reste en retard, ce ne sont pour l’instant que des suiveurs, ce qui s’explique aussi par leur jeune âge : seulement 18 ans d’existence. Ils sont encore puceaux en France, et pour l’instant ils se sont juste fait une petite Anglaise toute fraîche en vacances à Cardiff avec ses parents.
lebonbernieCGunther
lebonbernieCGunther
Au-delà de la réussite sportive et économique, il y a une autre constante à l'UBB: celle du jeu! On point qu'on puisse désormais dire: "Jeu de mains, jeu de girondins!"
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