Pour pourvoir aligner une équipe digne de Rugby Manager, le président du Rugby Club Toulonnais avait trouvé une parade pour respecter la limite salariale. "En moyenne, mes joueurs touchent 10 à 20 % de leurs revenus en prime de finale, mais pour certains c'est 50 %." Une astuce bien connue même si certains entraîneurs comme Franck Azéma (Clermont) ont récemment remis de l'huile sur le feu via le Midi Olympique : "il me semble qu’il y a une règle, qui est le salary cap à 10 millions d’euros. Est-ce que, aujourd’hui, tout le monde le respecte ? Qui le vérifie ? Il semblerait que tout soit normal. Pourtant, quand je regarde l’effectif de Toulon et les joueurs qui manquent encore, cela prête à sourire. Avec leur effectif, je ne sais pas comment ils font pour être dans les clous."
Mais pour que les joueurs touchent le jackpot à la fin de la saison, il faut que le club varois franchisse tous les échelons. Sauf, qu'à l'heure actuelle, l'homme fort de la Rade n'est plus vraiment certain de vouloir que son club atteigne le dernier carré du Top 14 et de la Champions Cup : "en l'état, je ne peux pas prendre le risque de voir le RCT se qualifier pour une finale. Ce qui veut dire que si le règlement n'est pas aménagé, le RCT ne pourra pas disputer de demi-finale cette saison." Pour rappel, les amendes prévues peuvent aller jusqu'à dix fois le montant du dépassement du salary cap, selon la gravité des faits. En juin dernier, deux clubs, dont Toulon, avaient été épinglés : l'un pour un défaut de document, l’autre pour un dépassement de plafond avec semble-t-il une amende avec sursis. Ce n'est pas la première fois que le président varois tente de mettre la pression sur la LNR.