News

RUGBY. Véritable thriller, cette demie voit Toulouse se hisser en finale aux dépens de La Rochelle

Le duel entre Toulouse et La Rochelle en demi-finale du Top 14 a tenu toutes ses promesses. Entre les essais, les cartons et le suspense, ce match a captivé les fans.

Thibault Perrin 21/06/2024 à 22h25
Le duel entre Toulouse et La Rochelle en demi-finale du Top 14 a tenu toutes ses promesses. Crédit image : Screenshot Canal +
Le duel entre Toulouse et La Rochelle en demi-finale du Top 14 a tenu toutes ses promesses. Crédit image : Screenshot Canal +

La première demi-finale du Top 14 opposait Toulouse au Stade Rochelais ce vendredi soir à Bordeaux. Un remake du choc de l'an passé qui avait vu les rouge et noir l'emporter dans les derniers instants. "On va le faire", hurlait Ronan O'Gara dans les vestiaires avant que ses hommes n'entrent sur le pré bordelais. Tous les acteurs étaient concentrés et déterminés à se hisser en finale. Il y avait aussi de la tension, Kerr-Barlow sortant directement un ballon en touche dès les premiers instants. Il n'en fallait pas plus pour que Toulouse ouvre la marque par Ramos face aux perches (2e, 3-0). Les Maritimes se devaient de réaliser un match parfait. Mais ça a mal commencé. En face, les rouge et noir avaient envie d'emballer la partie en jouant plusieurs touches rapidement. Mais aussi d'investir le camp rochelais. Après Dupont, c'est Ramos qui osait le 50/22 et le réussissait. Une initiative qui aurait pu terminer dans l'en-but sans un en-avant de Mauvaka.

La Rochelle ne lâche rien

Dix minutes, c'est ce qu'il a fallu aux Maritimes pour entrer dans ce match. En trouvant une belle touche, ils poussaient Toulouse à la faute et se mettaient en position de marquer. Et c'est Latu qui bonifiait cette occasion sur un excellent ballon porté (12e, 3-7). Une réalisation qui a un peu vexé les champions en titre. Et c'est une fois encore Ramos qui mettait le feu à la défense avant d'être repris par Nowell à quelques mètres de l'en-but. Toulouse manquant d'efficacité contrairement à des Maritimes qui usaient du ballon porté pour mettre leurs adversaires à la faute (3-10, 20e).

Mais ils n'ont pas su valider ses points. Un en-avant permettait aux Haut-Garonnais d'investir les 22 mètres. Tandis que la faute de Nowell, sanctionné d'un jaune pour une faute cynique devant sa ligne, donnait à Toulouse la possibilité de marquer par Kinghorn sur l'aile laissée libre par l'Anglais après une passe de Dupont (23e, 10-10).

A l'orée de la demi-heure de jeu, cette demie tenait toutes ses promesses, avec de l'engagement, mais aussi de l'indécision. Une fois de plus, ce sont des imprécisions des Maritimes (dégagement manqué de Kerr-Barlow et faute de Latu) qui donnaient au Stade Toulousain l'occasion de reprendre les commandes de la partie. Dupont ajustant une passe laser pour Mallia dans le couloir (31e, 15-10). Néanmoins, les Toulousains se mettaient à la faute et donnaient trois nouveaux points à La Rochelle avant que Willis n'écope d'une biscotte pour un enchainement de fautes. Une occasion que les hommes de Ronan O'Gara transformaient immédiatement avec un essai en force d'Alldritt (40e, 15-20). Les Rochelais, en supériorité numérique, tournaient en tête à la pause sous l'impulsion d'avants conquérants. Et ce, malgré une possession et une occupation en faveur des Toulousains.

Deux rouges en demie !

Lesquels se devaient d'être plus efficaces dans le second acte pour espérer l'emporter. Dès l'entame, la rencontre connaissait un tournant avec le carton rouge adressé à Atonio, son premier sous les couleurs de La Rochelle, pour un plaquage dangereux à la tête sur Flament. A ce moment-là, les deux équipes étaient toujours à 14 mais Toulouse ratait une première belle occasion. La passe de Ntamack ne trouvant pas les mains de Kinghorn. La seconde était la bonne.

Du moins c'est que pensaient les supporters des rouge et noir. Mais une fois de plus, un en-avant sauvait les Maritimes. C'est finalement Mallia qui s'offrait un doublé en bord de touche sur une inspiration de Dupont. L'Argentin battant une fois de plus Dulin. A la 49e, la victoire n'avait cependant pas choisi son camp, les champions en titre ne comptant que deux longueurs d'avance, 22 à 20.

L'arrière rochelais passait décidément une sale compliquée. Quelques instants plus tard, il voyait son dégagement contré par Chocobares. Lequel filait derrière les perches pour donner neuf longueurs d'avance à Toulouse (29-20). Compétiteurs, les vainqueurs de la Champions Cup 2022 et 2023 refusaient d'abdiquer. Un jeu au pied d'Hastoy forçait Ramos à dégager le ballon hors des limites du pré. Ce qui offrait une excellente mêlée devant l'en-but. L'effort des avants rochelais n'était pas récompensé. Après une passe au pied trop longue de l'ouvreur, le pack jaune et noir se faisait refouler et pénalisé. Une mêlée qui débouchait sur le carton rouge de Wardi pour un coup de tête après avoir été poussé par Marchand. Lequel était aussi exclu pendant dix minutes. 

Fin de match sous tension

Malgré ces deux rouges, le Stade Rochelais s'accrochait avec une nouvelle pénalité qui les ramenait à six points des Toulousains (29-23). Avec un quart d'heure à jouer, tout était encore possible d'un côté comme de l'autre. Les champions en titre manquaient de justesse. Leurs fautes (15e pénalité à la 65e) laissant les Rochelais y croire. Toulouse n'avait pas réussi à fait le break et à distancer leurs adversaires du soir. A moins de dix minutes de la sirène, Ramos donnait cependant un bol d'air aux siens avec une pénalité (32-23). Si l'arrière a manqué un nouveau coup de pied, l'écart était suffisant pour permettre à Toulouse de se hisser en finale du Top 14. D'autant que Lebel, tout juste entré en jeu, fonçait en Terre promise sur une passe au pied de Ntamack. Une réalisation qui scellait la victoire en faveur des rouge et noir. Score final, 39 à 23.

 

Garou-gorille
Garou-gorille
Dommage qu'une inferiorité numérique, même justifiée bouziile l'intérêt, le suspens et le plaisir de suivre une telle affiche ! Des lors, l'issue est malheuseument connue et inéluctable.
MAKABIAU
MAKABIAU
Au-delà de la qualité du match, qui n'était pas celle attendue compte tenu du niveau des deux équipes, c'est surtout une vraie opposition de style de jeu et de management qui est flagrante, et qui explique la série de défaites du SR contre le ST. Si on est d'accord sur le fait qu'il y a eu beaucoup de fautes, on a quand même vu un ST mettre de la vitesse, combiner et essayer d'enchaîner les temps de jeu tout en variant les options. Le SR les a beaucoup gêné sur les rucks et le jeu au sol, où ni Willis ni Cros n'ont pu avoir leur rendement habituel. Quand on voit la manière dont Roumat s'intègre dans le jeu de mouvement et sa dextérité (feinte de coup de pied !) et le jeu d'Aldritt, on a bien résumé la différence entre les deux équipes. Il est certain que le rentre dedans du SR a fini par payer (2 essais) et a déstabilisé le ST qui a été moins patient. Il n'en reste pas moins vrai que fond de jeu du ST est bien plus profond que celui du SR. En 2023, le SR était en bien meilleure posture pour gagner, mais ils n'ont su tuer le match et sont restés à portée de tir.....on connaît la suite. Cette année cela aurait pu être la même chose sans les deux faits de jeu. Je n'ai pas les compétences pour dire si le carton d'Atonio devait être jaune ou rouge, mais c'est parce que le ST jouait et faisait des passes que le pilier s'est retrouvé en position de plaqueur plein champ. Ce qui n'est pas la même chose que de plaquer au ras des rucks. Donc entre le jeu "étouffant" du SR et celui du ST plus varié, il y a aussi une différence d'approche et de coaching.
Jacques-Tati-en-EDF
Jacques-Tati-en-EDF
Un match qui a tenu toutes ses promesses ? Bof ... La Rochelle a certes joué avec ses atouts et un pack surpuissant. Mais même à XV il semblait qu'il leur était difficile de marquer en dehors des mauls sur touche. J'ai aussi trouvé que certains joueurs n'y étaient pas : Dulin, Kerr Barlow, Atonio (excepté la mêlée), Lespiauq, et même Seuteni ou Aldritt que j'ai trouvé moins saignant... La fatigue à mon sens et une équipe qui a dû être poussée à fond par ROG et qui perd sa maîtrise. Coté ST pas beaucoup mieux. Je n'ai pas compris la stratégie. Là où il fallait mettre du rythme , les toulousains ont semblé le faire puis ne plus vouloir le faire ... Devant ça a été difficile excepté en 2nd mi-temps évidemment sans Atonio... J'ai l'impression que leur stage au Portugal a finalement été contre productif. Manque de repères collectifs, manques de soutiens au porteur et mauvais soutiens dans les rucks. La gagne se fait avec les rouges, et grace aussi à un fond de jeu qui malgré tout reste là et quelques joueurs qui assurent: Dupont, NTK, Ramos , Mallia, Baille, Cros , Mauvaka. J'ai bien aimé les entrées de Faasalele qui a su apporter de la rudesse et la résiliance de Ainnu qui a su subir puis s'en sortir. Choco aussi qui s'est vraiment montré concerné. Après Aldegheri qui supporte pas un casque ... On croit rêver. Faudra faire un autre match dans l'engagement collectif en finale...
Jeu de main
Jeu de main
Parfait, on a repris un peu de rythme, on aura un jour de récupération en plus. Seul point noir : nous avons perdu Cissou, qui est un enfant du club. Il est important dans le vestiaire, sur et en dehors du terrain. Nos joueurs vont le faire pour lui. Allez le Stade ❤️🖤💪🙏🤞
pascalbulroland
pascalbulroland
Comment perdre une demi-finale avec 2 cartons rouge..? Demandez aux rochelais...
Je pense, et ce n'est que mon avis,qu' il y a une pression psychologique qui s'est installé dans la tête des rochelais quand ils jouent face à Toulouse.
Comment peuvent-ils perdre ce match qu'ils tenaient si bien..?
Wardi va mal dormir pendant un moment d'après moi...
Par contre, j'avais vu juste en disant qu'il y aurait de la casse chez le vainqueur comme chez le vaincu...
Baille va manquer la finale, quand Wardi et Atonio manqueront le début de la saison prochaine.
Derniers commentaires

Connectez pour consulter les derniers commentaires.