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TOP 14. Signer au Stade Toulousain, la voie royale pour représenter son pays ?

Au vu du nombre d’internationaux qui évoluent au Stade Toulousain, il est intéressant de se demander si porter le maillot rouge et noir facilite l’accès aux sélections nationales.

Emilien Terme 24/05/2023 à 17h20
Ahki, Guitoune, Ramos le Stade Toulousain débordent d'internationaux. Crédit image : Screenshot Youtube Sport Reporter
Ahki, Guitoune, Ramos le Stade Toulousain débordent d'internationaux. Crédit image : Screenshot Youtube Sport Reporter

Flament, Kolbe, Elstadt ou Clerc, ils ont tous les quatre connu leurs premières sélections internationales suite à leur signature au Stade Toulousain. Cette liste, non exhaustive, traduit une réalité : nombreux sont les joueurs appelés en sélection après avoir vêtu la tunique toulousaine. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce constat.

Les grands clubs attirent les (futurs) grands joueurs

Quintuple champion d’Europe, 21 Boucliers de Brennus, plus gros palmarès de France et recordman de titre européen : on ne présente plus le Stade Toulousain. Un tel club fait forcément rêver les plus grands talents du rugby et ce bien au-delà de l’hexagone. Une signature est synonyme de titre. Peu nombreux sont les clubs pouvant concurrencer le recrutement du club Haut-Garonnais. Il est bien difficile pour un joueur de refuser Toulouse. Alors quand un joueur se révèle, si l’actuel leader du championnat le veut, souvent, il l’a. 

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Les potentiels futurs internationaux sont généralement courtisés par les grands clubs, ainsi, il arrive fréquemment qu’ils changent de club peu avant leurs premières sélections. Si Kolbe n’avait pas signé à Toulouse, il aurait vraisemblablement quand même porté le maillot Springboks. Quelques semaines avant l’annonce de son recrutement par le club français, il est retenu dans la sélection sud-africaine pour la tournée européenne, mais ne jouera aucun match.

Toulouse, terre de formation

Si le recrutement est (presque) toujours de qualité, la grandeur du Stade Toulousain ne repose pas dans le fait de recruter les meilleurs joueurs à chaque poste. C’est un club avant tout réputé pour la qualité de sa formation. Il n’y a qu’à voir le nombre d’internationaux formés sur les bords de la Garonne présent dans l’effectif cette saison : Ramos, Ntamack, Marchand, Baille, Mauvaka, Neti, Aldegheri, Cros, Tolofua, Lebel. Meafou pourrait bien rejoindre cette longue liste sous peu. 

Il n’y a pas de hasard. Si autant de joueurs issus du cru toulousain font aujourd’hui partie des meilleurs à leurs postes, la qualité de la formation n’y est pas étrangère. Côtoyer aux quotidiens les meilleurs rugbymen de la planète ne peut que faire progresser n’importe quel joueur. Le jeune Vincent Clerc, alors âgée de 21 ans, a sans aucun doute beaucoup appris aux côtés d’Émile Ntamack, Xavier Garbajosa ou Cédric Heymans durant les cinq mois qui sépare son départ de Grenoble et sa première en Bleu. 

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Exemple plus récent, le troisième ligne sud-africain, Rynhardt Elstadt, débarque en France à 28 ans. Après sept saisons passées du côté des Stormers, il se dit sûrement que sa chance internationale est passée. Seulement, voilà, après une première année prometteuse (14 titularisations), Elstadt se révèle être un indispensable lors de la saison 2019 (27 titularisations). Il atteint cette année-là son meilleur niveau, de quoi lui ouvrir les portes de la sélection Springbok. Le troisième ligne a vécu une véritable renaissance rugbystique en rejoignant Toulouse.

Une médiatisation hors normes

Porter le maillot du Stade Toulousain, c'est participer aux phases finales des plus grandes compétitions, affronter les meilleures équipes, jouer les plus gros matchs. Jouer aux côtés ou contre des internationaux permet inévitablement aux joueurs de se montrer aux yeux des différents sélectionneurs. 

Martin Page-Relo, convoqué par la sélection italienne lors du Tournoi des 6 Nations, expliquait dans une interview donnée à ActuRugby pouvoir devenir international grâce à son coéquipier de club Capuozzo : “Ange a évoqué mon cas auprès de la sélection italienne. Trois jours à peine après, le staff a pris contact avec moi. Et même pas deux semaines en suivant, je partais rejoindre la Squadra Azzurra". S’il n’avait pas rejoint le Stade Toulousain, il n’aurait sûrement jamais eu la chance d’être convoqué avec la sélection transalpine. 

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Film, série, documentaire, matchs en prime time Le Stade Toulousain est assurément le club le plus médiatisé de France. Qu’on le veuille ou non, cela joue immanquablement sur la perception que les observateurs ont sur les joueurs. 

Nombreux autres grands clubs excellent également dans un ou plusieurs de ses trois facteurs, mais peu sont ceux qui, comme le Stade Toulousain, font office de référence dans chacun de ses points. 

Bougnatix
Bougnatix
Il me semble que Ramos et Jaminet ce n'est pas exactement le même profil , à Toulouse ils les font jouer selon l'adversaire ...Apres , Jaminet s'est blessé sérieusement et Ramos est dans la forme de sa vie depuis 3 mois. Si Jaminet etait resté à l'Usap ou sa place était acquise, aurait il pu gardé le niveau necessaire pour postuler à l' EDF ( lire équipe de france) ? J'en doute.
à l\'aile et bleu !
à l\'aile et bleu !
Les stats sont irrefutables : 100% des internationaux ont été repérés en club.
Manu
Manu
Il y a aussi des joueurs qui arrivent à Toulouse avec le statut d'international titulaire et qui le perdent ensuite comme Jaminet C'est la concurrence et l'émulation collective qui peut faire émerger un international au sein de l'effectif toulousain ou l'enterrer Il y a aussi le cas de joueurs qui sont internationaux ou ont déjà été appelés alors qu'ils évoluaient à Toulouse et qui ne le sont plus ensuite (Castets, Bézy, Doussain)
MARCFANXV
MARCFANXV
L'inverse vaut. Eu égard au niveau de jeu du Stade Toulousain et de la concurrence qui y fait rage; il est à peu près certain qu'il s'agit d'être un international en puissance pour pouvoir prétendre y jouer. Ce n'est pas que jouer au Stade qui rend les mecs bons. C'est aussi être bon qui permet de pouvoir espérer y jouer.
duodumat
duodumat
Que voulez-vous ? C'est cela le "rugby cassoulet" ! Dans les mêlées et les rucks, ça gaze et les trois-quarts sont à réaction !
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