Un match compliqué, mais gagné ! Ce samedi 5 novembre, aux alentours de 23h, les Français amateurs d’ovalie ont pu lâcher un soupir et un sourire au coup de sifflet final. Vainqueur de l’Australie dans la douleur, grâce à un essai magique de Damian Penaud, les Bleus enchaînent une 11ᵉ victoire consécutive. C’est un record pour le XV de France. Certaines formations ont déjà fait mieux dans l’histoire. À titre d’exemple, les Anglais et Néo-zélandais tiennent la barre haute avec 18 victoires consécutives au niveau international. Pour les deux camps, cette série impressionnante a été stoppée net par des Irlandais insouciants.
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Maintenant que la statistique majeure a été évoquée, qu’a donné le reste des données entourant la performance tricolore. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le match ne semble pas si partagé d’un point de vue statistique. En effet, la possession, la conquête, les mètres parcourus, la réussite aux plaquages, etc. Tous ces aspects-là sont en faveur des joueurs de Fabien Galthié, selon les données d’ESPN Scrum. Évidemment, nous éviterons de vous noyer sous les chiffres en tout genre. Cependant, voici trois données marquantes désignant l’écart entre les Bleus et les Wallabies.
- 16 offload : avec une moyenne d’un offload toutes les 5 minutes, Gregory Alldritt et ses coéquipiers ont beaucoup joué dans la défense adverse. Du côté des Wallabies, les joueurs de Dave Rennie n’ont effectué que 2 passes après-contact.
- 28 défenseurs battus : Un nombre impressionnant. Une facilité à transpercer qui se cristallise dans l’essai de Damian Penaud, où ce dernier vient à bout de deux défenseurs. Les Gold and Green en compte, eux, deux fois moins.
- 0 rucks concédés : Dans ce match, les Français sont allés rapidement au soutien et ont grandement facilité la tâche d’Antoine Dupont. Alors que les Australiens perdent 8 ballons dans leurs rucks, les Bleus n’ont rien laissé à leurs adversaires du jour.
Des joueurs au service du collectif ?
Du côté des joueurs, les performances sont assez homogènes. En effet, peu de Français ressortent avec des statistiques flamboyantes… à l’exception d’un homme : Thomas Ramos. Très convaincant au Stade de France, l’arrière toulousain présente d’excellentes statistiques offensives. Ainsi, il marque la bagatelle de 20 points et parcourt environ 113 mètres ballons en mains, le tout sur 13 courses différentes. Sur la pelouse de Saint-Denis, personne n’a fait mieux que lui. Autre donnée notable, il élimine également 4 défenseurs. Mais sur ce sujet, c’est bien Damian Penaud qui brille avec 6 adversaires éliminés. Mention spéciale à Matthieu Jalibert pour son peu de temps passés sur la pelouse, mais rudement efficace. En 22 minutes, il parcourt 46 mètres et bat 2 défenseurs. Des meilleurs résultats que ceux de Romain Ntamack, présent 58 minutes sur la pelouse. Les deux ouvreurs ont pourtant réalisé le même nombre de courses ballons en main (2).
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Chez les avants, il y a également eu quelques belles performances. Tout d’abord, Julien Marchand, Cyril Baille, Anthony Jelonch et Gregory Alldritt ont tous réalisé au moins une dizaine de courses ballons en main. Très actifs, cette qualité a surtout profité au numéro 8 rochelais qui a fait reculer les Australiens. Avec 3 défenseurs battus et 51 mètres parcourus, Alldritt a pris des airs de bulldozer en cette nuit d’automne. Défensivement, tous les joueurs ont livré des prestations correctes, en atteste la réussite totale de 87% de plaquages réussis (94 complétés pour 108 tentés). Ce ne sont pas les défenses qui ont été mises à l’honneur face aux Wallabies. Performances notables de Gregory Alldritt (11 plaquages) et Charles Ollivon (12 plaquages) qui sont les deux seuls joueurs français à plus de 10 unités dans ce domaine. Une donnée bien différente côté australien, où au moins 7 joueurs atteignent a minima la dizaine. Mentions spéciales à Michael Hooper et Rob Valetini qui pointent respectivement à 16 et 14 plaquages.
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