La gloire entraîne souvent le changement. Auprès de ses proches, souvent, éclaboussés par la réussite de leurs ouailles et par effet boule de neige souvent reconnus dans la rue, couverts de présents, voire, pour certains, devenus « fils de » au fur et à mesure des années. Auprès de soi-même, bien sûr, où la réussite ballante, les soirées de gala, les autographes signés et l’argent qui coule à flots pourraient vous faire tourner la tête du plus rustre des hommes.
Pourtant, à l’image d’un Ibrahimovic en football, d’un Paire sur le court voire d’un Bolt sur la piste, chaque discipline à aussi eu son lot de bonhommes fidèles à eux-mêmez jusqu’à la moelle. Parfois trop, même. Plus que des enfants terribles, ces garçons-là ont simplement leur propre vision de la vie, à laquelle ils n’ont jamais dérogé pour rien ni pour personne, n’en déplaise aux normes souvent très codées de ces milieux couverts de paillettes, aseptisés plus que de raison. Marginaux, têtus, authentiques, excentriques, chacun leur octroiera le qualificatif qui lui semble le plus adapté. Eux s’en fichent, et c’est bien là le principal à les écouter.
Rugby. L'énième frasque de l'incorrigible Zac Guildford, un champion du monde déchuLe monde de la balle ovale a lui-aussi connu ses propres spécimens aussi adorables qu’imprévisibles, peut-être plus encore que les autres disciplines, du fait des vertus ancestrales du rugby, probablement. Certains avec plus de réussite que d’autres. En Nouvelle-Zélande, Jerry Collins pourrait aisément faire partie de la catégorie, tant le troisième ligne n’en a, au fil de sa carrière, fait qu’à sa tête. Jamais sans grand mal, toujours avec le sourire, mais chaque fois unilatéralement. Pas pour embêter, mais plutôt à l’écoute de ses envies, de son grand coeur, et surtout sans jamais penser aux « qu’en dira-t-on » ni même aux conséquences.
Ainsi, quand le meilleur ami de Chris Masoe n’était ni réquisitionné par les All Blacks ni par les Hurricanes, il enfilait ses crampons pour jouer le week-end avec son club formateur du Norths Rugby Club de Wellington. Ce qui lui valut d’ailleurs on ne sait combien de réprimandes de la part du staff de Graham Henry à l'époque, soucieux de ne pas abîmer un de ses plus précieux poulains. Quand le flanker aux cheveux peroxydés eut envie d’uriner au moment de démarrer une rencontre internationale face aux Wallabies en 2006, il le fit discrètement, avec un genou au sol, mais en plein milieu de la pelouse du Jade Stadium de Christchurch juste avant le coup d’envoi. Chose que les caméras néo-zélandaises n’eurent, malheureusement pour lui, pas manquer de filmer.
Enfin, quand le All Black aux 48 sélections décidait sur son temps libre d’aller faire des randonnées pour garder la forme et découvrir toute la nature que pouvait lui offrir le Pays de Galles, sa terre d’accueil pendant deux saisons lorsqu’il évoluait aux Ospreys, il montait dans un taxi, dépliait une carte à la hâte et disait au chauffeur en montrant du doigt un point au hasard, « je voudrais que tu m’emmènes là, mec. » De l’avis de tous ceux qui l’ont côtoyé, des anecdotes du genre, il y en aurait des centaines à gratter ici, sur ce petit bout de papier. Elles ne vous permettraient probablement pas de visualiser Collins pour ceux qui ne l’ont pas connu, mais vous donneraient surement au moins une idée de qui était ce colosse à la mouche au-dessus du menton et au sourire vissé aux coins des lèvres. Cet homme musculeux, sympathique, excentrique, entier et généreux mais surtout déconneur comme personne et simple comme bonjour.
Terreur sur le terrain, grand coeur en dehors
Pourtant, ne vous fiez pas qu’au large sourire éclairant en permanence son visage typé. Le regard sombre, les bras gros comme des vérins (52 cm de tour de biceps !) et près de 110kg sur la balance, l’ancien numéro 6 des All Blacks effrayait à peu près tout le monde du temps où il portait le maillot à la fougère argentée. De Colin Charvis à George Smith, en passant par Nathan Sharpe, Mark Jones, Schalk Burger, Juan Smith, Yannick Jauzion ou Sébastien Chabal pour ne citer que les plus connus, Jerry Collins a marqué au fer rouge plus d’un adversaire, pour dire le moins. Au gré de ses charges virulentes et des plaquages désintégrants - parfois à la limite de la régularité, il est vrai -, le Samoan de naissance s’est même fait attribuer un surnom pour le moins évocateur, « The Enforcer ».
Très craint, agressif au possible sur le terrain et avide des âpres combats, la réputation qu’il s’est bâtie fit aussi une belle part d’ombre à ses qualités intrinsèques de rugbyman, tant « l’exécuteur » était aussi un formidable joueur de ballon, capable d’assurer la conservation comme la continuité du jeu, de distiller la gonfle dans le bon timing tel un trois-quart, autant que d’allonger une passe de 15 mètres en pleine course.
L’an passé, un journaliste gallois le plaçait même dans le top 10 des joueurs les plus effrayants de tous les temps. Dans un classement quasi-exclusivement dominé par les avants français des années 80, ils n’étaient d’ailleurs que deux joueurs de l’ère moderne à y figurer : Collins donc, et … Bakkies Botha. #touteladouceurdurugby
Que devient l'ancienne idole de Mayol, Bakkies Botha ? Meilleure reconversion de tous les temps !Jerry Collins? C’est ce gamin né aux Samoa dans une famille très modeste au tout début des années 80, avant, comme beaucoup de ses compatriotes en ces temps, d’immigrer très jeune vers la Nouvelle-Zélande voisine, plus fertile, pourvoyeuse d’emplois et propice à un avenir confortable. La famille s’installe à Porirua, ville satellite de la capitale située à la pointe sud de la Kapiti Coast, dernier amas de personnes avant le célèbre détroit de Cook. Porirua, c’est cette ancienne bourgade maorie aujourd’hui peuplée de quelque 50 000 âmes, plane comme un lac et jouxtée en contrebas de la colline Kaiwharawhara, aussi insignifiante le jour que scintillante la nuit, où le coucher de soleil dans la continuité de la baie est un petit bijou une fois le crépuscule venu, autant que ses lumières un exaltant ultime au charme caché de l’aire métropolitaine de Wellington.
C’est donc là que Collins touche vite ses premières gonfles et fait ses armes au North Rugby Club, avant d’intégrer le St Patrick’s College de Wellington. Une trajectoire on ne peut plus logique quand on est le cousin de l’étoile montante du pays à l’époque, Tana Umaga. Avec l’établissement de l’Evans Bay Parade, le jeune colosse dispute les championnats inter-écoles trois années consécutives avant de jouer le championnat du monde junior 1999 sous la tunique noire et d’y être élu meilleur joueur du tournoi. Il sera par la suite le premier élément de cette équipe à être appelé par les All Blacks, mais ça, Collins ne le sait pas encore.
Au moment d’intégrer la province des Wellington Lions l’année de son sacre U19, et bien avant de jouer pour les Hurricanes de son cousin, l’enfant d’Apia accepte aussi un poste d’éboueur pour joindre les deux bouts. Ramasser les poubelles, le flanker au sommet du crâne blond continuera de le faire dès que possible à chaque intersaison afin de garder la forme, et de donner la main aux employés lève-tôt des villes dans lesquelles il séjournait. Une manière aussi de montrer que la gloire, l’argent et la tunique all black ne l’avait en rien changé.
« L’exécuteur » des All Blacks
Sa carrière en noir, Jerry Collins la débute en 2001, la mine jeune, les cheveux encore tout bruns mais sa belle carcasse déjà bien présente à l’époque. C’est lors du Mondial 2003 en Australie qu’il s’impose véritablement en tant que titulaire, grâce à des timbres résonnants et une activité remarquable dont Nathan Sharpe ou Thinus Delport se souviennent certainement encore. Initialement installé en numéro 8 en sélection, l’émergence au plus haut-niveau de son coéquipier et ami Rodney So’oialo le pousse progressivement à glisser sur le flanc de la troisième ligne, avec la même réussite. Entre 2005 et 2007, les deux Samoans de Porirua terrassent à peu près tout ce qui bouge et forment, aux côtés d’un certain Richie McCaw, probablement le meilleur trio 6,7 et 8 de l’époque, que seule l’association Burger, Smith et Spies chez les Boks pouvait alors regarder dans les yeux.
Remarquez, l’attelage suivant chez les Blacks fut peut-être plus grand encore. Peut-être un poil moins effrayant, mais plus complémentaire. Kaino, McCaw, Read, d’aucun vous dirons - à raison certainement - que la Nouvelle-Zélande eut là la meilleure troisième ligne de l’histoire, au sein de laquelle c’est Jerome Kaino (1m96 pour 110kg), 81 sélections pour les Kiwis, deux fois champion du monde et aujourd’hui vice-capitaine du Stade Toulousain, qui jouait le rôle du coupeur de têtes. Pardi, il avait eu un sacré mentor ! De trois ans son ainé, c’est Jerry Collins « himself » qui jouait le rôle de grand frère auprès de l’actuel doyen toulousain à ses débuts. « Quand j’ai un moment de doute sur le terrain, je repense à ce que Jerry aurait fait dans cette situation, et cela me met sur le bon chemin », révélait l’ancien capitaine des Blues au sortir du titre Mondial 2015. Plus tôt dans sa carrière, alors que Kaino était une étoile montante en Nouvelle-Zélande mais peinait à s’installer chez les Blacks, c’est Collins, aussi, qui lui conseilla « de faire évoluer son jeu », tout en restant aussi agressif. Avec ses mots, durs, parfois. A son image, en fait.
« Il était pourtant extrêmement généreux envers les gens, nuançait Richie McCaw quelques heures après son décès en 2015. Il se dévouait et faisait des choses avec les enfants que le personnage dur que vous voyiez peut-être parfois n’aurait pas fait. Il donnait volontairement son temps aux gens et les touchait d'une manière que les autres ne reconsidéreraient jamais. » Humain, affable, ce sont donc les premiers qualificatifs qui viennent à l’esprit de ceux qui l’ont connu, au moment d’évoquer Jerry Collins. « Unique », trouva plus adéquat le triple meilleur joueur du monde, au moment de lui rendre hommage.
Pour de bon à mille lieues de la bête qu’il était sur le terrain. Le topo, c’est la légende vivante des All Blacks qui le dresse grâce à son expérience personnelle. "Je me souviens du quart de finale contre l'Afrique du Sud en 2003. Il avait littéralement découpé Thinus Delport et vous pouviez voir toute l'équipe était mise en confiance grâce à cela. » Avant de reprendre.
C'est dans des moments comme celui-là que j'ai vraiment apprécié de l'avoir dans mon équipe. Quand je pense qu'il a fait la même chose quelques années plus tard avec Chris Jack face aux Crusaders. Quand vous savez qu'un gars est capable de blesser des gens comme ça, vous êtes plutôt content de l’avoir dans votre équipe. Lorsque vous jouiez contre lui, vous aviez toujours un œil sur lui pour savoir où il était, quand vous aviez le ballon en particulier.
En 2019, David Pocock, 32 ans et 83 fois capé avec les Wallabies, lui emboîtait le pas. A la question « quel est l’adversaire le plus dur que vous ayez jamais affronté », lui étant destinée sur ses réseaux sociaux, le flanker aussi répondit d’une simple photo de Jerry Collins. Quand on sait que l’ancien joueur des Brumbies est souvent considéré comme le meilleur plaqueur-gratteur de la dernière décennie…
Choix douteux et vie européenne
Pourtant, et aussi surprenant que cela puisse paraître pour un titulaire indiscutable des All Blacks dans la force de l’âge et quasiment prophète en son pays, Collins pris le parti de changer de vie. La défaite en quart de finale 2007 face aux Bleus avait laissé des traces et le troisième ligne de 27 ans rejoignit donc la France et Toulon dès l’été 2008, à la surprise générale. Là-bas, l’attendait son cousin 74 fois international ainsi qu’un jeune président fou à lier mais entreprenant comme personne, qui avait pour but de faire du RCT une armada capable de régner sur le Vieux-continent. Collins était la tête d’affiche de son projet.
Ce que Mourad Boudjellal ne savait pas encore, c’est des années plus tard, envers et contre tous et après des millions d’euros injectés dans son club comme sur le marché des transferts, il finirait par mener à bien sa fugace ambition, en remportant trois H Cup consécutives sous l’égide des Wilkinson, Giteau, Bastareaud, Masoe et consorts, exploit unique en son genre. Ce qu’il ne savait pas non plus, c’est que Collins n’en ferait pas partie. Sur les bords de la Rade, l’ancien joueur des Hurricanes ne fut pas à la hauteur de sa réputation. Pas vraiment flamboyant, moins redouté qu’en Nouvelle-Zélande et même mêlé contre son gré à des affaires extra-sportives pour le moins compromettantes, l’ancien éboueur ne resta qu’une saison dans le Var, avant de prendre le premier avion pour Swansea et rejoindre les Ospreys, sérieux prétendant européen à l’époque.
Là-bas, ce fut comme une renaissance. Le Samoan de naissance se remet à faire peur, forme une troisième ligne de choix avec son compatriote Marty Holah et le capitaine gallois Ryan Jones, et finit même par être élu meilleur joueur de la saison par ses pairs. En principauté, Collins est adoubé, investi et se sent comme chez lui, entouré des internationaux du XV du poireau ainsi que de son ancien partenaire des Canes, Filo Tiatia, lui aussi international néo-zélandais venu faire de vieux os dans la cité-comté celte.
En Grande-Bretagne aussi, le bon vieux Jerry fascine tout son monde. Pour le Wales Online, son ancien coéquipier James Hook racontait en 2015 une anecdote à la mesure du personnage qu’il était. « Un jour, il est allé dans un pub au hasard et regardait un match à la télévision, qu'il trouvait d’ailleurs un peu petite. Il est sorti du bar, a acheté une plus grande télévision et l'a collée au mur. Il a regardé le match puis a laissé la télévision là en partant », s’esclaffait l’ancien prodige gallois, aujourd’hui âgé de 35 ans. Il était comme Collins, spontané.
Japon, France et fin tragique
Alors, que reste-t-il de Jerry Collins le All Black, une grosse douzaine d’années après son ultime match sous le maillot à la fougère argentée ? Beaucoup s’accordent à dire qu’au vu du talent et de la force du bonhomme, il serait sans ses récurrentes envies d’ailleurs cafi de titres, bouffi du double de ses 48 sélections déjà acquises à 26 ans et certainement double champion du monde. La vie en a décidé autrement, sa fougue aussi.
Ternie par des choix douteux, quelquefois motivés par l’argent (le comble pour un homme aussi généreux), la véritable carrière de l’ancien capitaine NZ à l’occasion (il le fut 3 fois en tout) s’arrêta donc officieusement à son départ du Pays de Galles pour le Japon, après 56 rencontres disputées en terre celte. Au pays des Nippons, le cousin de Sinoti Sinoti ne joua que 10 petites rencontres en deux ans et fit plutôt parler de lui pour les mauvaises raisons. En 2013, « Guinness » est contrôlé par la police près de Okazaki avec une lame de 17 cm dans sa veste. Il évoquera des problèmes avec un gang local et craindre pour sa vie pour justifier le port de cet immense couteau de cuisine…
En suivant, Collins prendra ses distances avec le terrain. Jusqu’à un appel de l’un de ses anciens rivaux, Rocky Elsom, en janvier 2015. Le Wallaby aux 62 sélections, et à la trajectoire quelque peu similaire à celle du principal intéressé, joue alors à Narbonne dans le Sud de la France, club au sein duquel il est aussi actionnaire, et vient de se blesser. Il lui propose un contrat de joker médical en Pro D2 avec possibilité de prolongation si les performances suivent. The Enforcer, pour qui l’appel du pré ne se refuse jamais, accepte les yeux fermés avant même le téléphone raccroché.
De retour dans l’Hexagone, Jerry Collins, 34 ans bien tassés, démarre 7 rencontres en quelques mois, plante 3 essais et aide le club de l’Aude à assurer sa survie en deuxième division. Jusqu’à cette nuit du 4 au 5 juin 2015, où quelques jours après un match à Dax, l’ancien All Black et sa femme se rendent à Canet-en-Roussillon, dans les Pyrénées-Atlantiques, pour un repas aux Voiles Rouges en l’honneur d’Henry Tuilagi, international samoan et figure de l’USAP, qui doit faire son jubilé le samedi même à Aimé-Giral.
Jerry Collins, Alana Madill ainsi que leur petite Ayla y sont restés tard, probablement aux alentours de 2h20 du matin. Le voyage de 70 kilomètres jusqu'à leur domicile ne doit pas dépasser les 50 minutes de route, mais la voiture de la jeune famille a raté la bretelle de sortie de l'autoroute pour accéder à Narbonne, leur lieu de résidence, selon le New Zealand Herald. La prochaine opportunité de quitter la voie rapide est située à 10 kilomètres de là, à Béziers.
D’une inattention et sans le savoir, les Collins viennent alors de signer leur arrêt de mort. Alors que le véhicule conduit par Alana Madill n’est plus qu'à 300 mètres de la prochaine bretelle de sortie, celle-ci se serait assoupi et la voiture soudainement déportée vers la gauche avant de percuter la barrière médiane puis de rebondir au milieu de la route. Au moment même, un bus de touristes portugais lancé à 91 km/h percute l’habitacle de plein fouet, tuant l’ancien toulonnais et son épouse instantanément. L'heure officielle de l'accident est enregistrée à 3h10 du matin.
PHOTOS. Les All Blacks rendent hommage à Jerry Collins après leur passage à ChristchurchChoqués, les deux chauffeurs prennent pourtant leur courage à deux mains et se précipitent en direction de la carcasse accidentée. En ouvrant péniblement la portière, ils y découvrent Jerry Collins inerte et affalé sur le siège de sa petite fille, située à l’arrière. Dans un ultime élan de bravoure et en voyant certainement le drame arriver, l’ancien All Black s’est en effet jeté sur son bébé pour le protéger du choc.
Un comportement héroïque que Chris Masoe, son meilleur ami, avait salué au moment d’exhumer le corps en Nouvelle-Zélande. « Tu as pris ton bébé dans les bras, tu l'as protégé de tout ton corps et lui as donné une chance de pouvoir se battre pour survivre. Voilà le genre d'homme et de joueur que tu étais, mon frère », avait-il déclaré avec émotion, quelques jours après s’être teint les cheveux en blond avant la demi-finale de Top 14 face au Stade Français pour lui rendre hommage.
VIDÉO. Chris Masoe fête le titre du Racing en rendant hommage à Jerry CollinsCar dans son élan de vaillance, Collins n’est pas mort en vain. Protégée tant bien que mal par les 110kg de son père, la petite Ayla a survécu à ce tragique accident. Dans un état critique et avec d’importantes lésions cérébrales au moment d’être secourue, la petite de 3 mois au moment des faits fut rapatriée au CHU de Montpellier, où elle resta durant plus d’un mois.
Dorlotée par les proches de son défunt paternel à sa sortie de l’hôpital, parmi lesquels Neemia Tialata et Chris Masoe notamment, la petite perle, que l’on pu apercevoir un an plus tard aux bras de son « oncle », en larmes lors de son titre avec le Racing à Barcelone, s’est accrochée à la vie tant bien que mal. Partie rejoindre la famille de sa mère au Canada, la petite Ayla, 6 ans aujourd’hui, vivrait - aux dernières nouvelles - heureuse et comme n’importe quel enfant de son âge. Avec la ferme intention de profiter de l’offrande que lui fit son père dans son dernier souffle.
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