Une polyvalence déjà en première ligne
On le sait, Fabien Galthié aime avoir des joueurs prêts à jouer à deux postes différents, avec la même efficacité ! En première ligne, le sélectionneur est servi, car les Toulousains Peato Mauvaka et Dorian Aldegheri en font partie.
Les deux coéquipiers en club ont une double casquette en équipe de France. Pour Mauvaka, outre sa première fonction de talonneur, il peut également jouer en troisième ligne, comme face aux Fidji où il a dépanné quelques minutes. Avec le retour prématuré de Jelonch, il devra se tenir prêt. Ensuite, Dorian Aldegheri évolue aussi bien à droite, qu'à gauche de la mêlée. En club, il n'est pas rare de le voir alterner et avec les pépins physiques de Cyril Baille, son aide serait la bienvenue.
Des deuxièmes lignes modernes
S'il sera difficile de faire bouger Romain Taofifenua et Paul Willemse de leur attelage, des profils plus légers et aériens pourraient y parvenir. C'est le cas de Thibault Flament qui du haut de ses 2m03 peut très bien jouer en troisième ligne. Le porte-bonheur du XV de France a joué cinq matchs la saison dernière en étant troisième ligne aile, et au vu de son activité défensive et de son aisance technique, c'est tout à fait logique.
Ensuite, Cameron Woki est un parfait exemple, car c'est un troisième ligne de formation qui est monté dans la cage que récemment. Durant sa carrière, Woki a joué 85 fois en troisième ligne, pour seulement 22 fois en seconde. Néanmoins, il a alterné entre les deux postes la saison dernière au Racing 92 et a bien été sélectionné en qualité de deuxième barre. Théoriquement, la France pourrait jouer à quatre troisièmes lignes s'il est titulaire.
Entre trois quarts et trois ailes
C'est sans doute l'exemple parfait de la polyvalence en équipe de France sous l'ère Galthié ! Sekou Macalou est devenu un membre indiscutable du XV de France grâce à cette qualité-là. En effet, le joueur du Stade Français évolue en troisième ligne aile, bien souvent parmi les finisseurs, mais peut tout à fait rentrer à l'aile en équipe de France. Il est devenu un symbole du fameux "5+1+2" du banc de touche des Bleus, qui a beaucoup fait parler dans la sphère du rugby mondial.
Ensuite, c'est Paul Boudehent qui peut remplir plusieurs missions, le petit nouveau du XV de France. Formé au centre à Nantes, c'est depuis en troisième ligne qu'il brille à La Rochelle, et qu'il a réussi à glaner un ticket pour la Coupe du monde. Néanmoins, il a été vu ses derniers jours avec le chasuble d'un centre à l'entraînement avec les Bleus. Reste à savoir si Galthié nous réserve un énième coup.
Plusieurs choix en 10
Avec la blessure de Romain Ntamack lors du deuxième match face à l'Écosse, le staff des Bleus a dû redistribuer ses cartes pour couvrir ce poste précieux. Si Matthieu Jalibert et Antoine Hastoy ont été sélectionnés pour la Coupe du monde, Thomas Ramos pourrait aussi jouer à l'ouverture. L'arrière polyvalent du Stade Toulousain a été formé à ce poste-là, et va d'ailleurs être le second choix ce week-end face à l'Australie. L'année dernière, il a été titularisé six fois avec le 10 dans le dos.
XV DE FRANCE. COMPO. Les Bleus avec l’artillerie lourde pour défier l’Australie
Du centre à l'aile, il n'y a qu'un pas
Vraisemblablement, la paire de centres titulaires pour la compétition serait Danty/Fickou, qui ne devrait pas bouger de leur poste de prédilection, bien que le Racingmen avait déjà évolué à l'aile. Néanmoins, le troisième centre à avoir été sélectionné est Arthur Vincent, un revenant, qui est aussi champion du monde U20 en 2018. Le joueur du MHR a été déjà aperçu plusieurs fois à l'aile, comme en 2022 où il avait joué 5 de ses 7 matchs dans cette position.
À l'inverse, le centre de Bordeaux, Yoram Moefana a été pris dans cette aventure en tant qu'ailier, lui qui couvrait le poste de centre en équipe de France depuis plusieurs saisons. Idem en club, où il n'a joué que quatre fois à ce rôle. Ce dernier a réalisé de meilleures performances à l'aile, mais reste une solution pour le staff de la France, notamment en fin de match ou en cas de blessure.
Enfin, c'est le jeune Louis Bielle-Barey qui sera aussi un joueur à deux casquettes ! Le nouveau visage des Bleus évoluera majoritairement à l'aile, mais pourrait finir les rencontres à l'arrière si l'occasion se présente, comme face à l'Écosse.
