C’est une aventure de 14 années qui s’est terminée par un voile noir. Ce samedi 14 octobre, l’Irlande n’a pas réussi à briser sa malédiction et quitte une nouvelle fois la Coupe du monde dès les quarts de finale. En cause, les All Blacks ont réalisé une performance magistrale à Saint-Denis avec une victoire 28 à 24.
Gutted. #TeamOfUs pic.twitter.com/ARtPpAgKuy
— Irish Rugby (@IrishRugby) October 14, 2023
Après la rencontre, la légende Johnny Sexton n’a pas cherché d’excuses. On l’a toujours connu mauvais perdant, lui-même l’affirme, mais cette fois, c’était différent. À 38 ans, le maestro irlandais ne remet pas un peu de son huile cinglante dans le moteur de la sélection. C’est fini, il arrête (normalement) là.
Sexton se met au vert
Cette retraite internationale était annoncée depuis quelques mois et ressentie depuis un long moment. Icône d’une génération légendaire, l’ouvreur aux épaules tombantes a continué sur la lancée de Brian O’Driscoll. D’éternel outsider du rugby mondial, l’Irlande est passée à véritable cador en une vingtaine d’années.
Avant de quitter définitivement le dernier stade international où il posera les pieds en tant que joueur, le capitaine a tenu à encourager le futur de la sélection tout en revenant sur le match : “Il faut travailler dur pour que les contes de fée se réalisent. On a échoué, mais c’est la vie. On n’a rien négligé, on a coché toutes les cases, on s’est donné à 100 % et on a vraiment bien joué ce soir. Ça se joue à quelques décisions, un rebond… Félicitations aux All Blacks.”
Par la suite, la légende du XV irlandais revient sur sa carrière de presque 15 ans sous le maillot du Trèfle :
J’ai vécu de grands moments, notamment les six dernières semaines, avec tous ces fans, la façon dont on a joué. C’est presque un rêve, pour nous. Aujourd’hui, je pense qu’on aurait dû marquer un essai vu le travail réalisé mais ils ont su concrétiser leurs occasions et pas nous. Mais on a fait un super match, c’est la fierté qui prime.[...] Ces dernières années, j’ai vécu les plus beaux moments de ma carrière, surtout avec Faz (Andy Farrell) ici et cette équipe. Je remercie la vie. À 38 ans, c’est normal d’avoir des hauts et des bas.”
Une carrière riche
Depuis son premier match contre les Ospreys en 2006, son armoire à trophée s’est bien garnie. Sur la scène celte, il remporte le championnat à 6 reprises. Souvent économisé dans les championnats locaux, Jonathan Sexton a laissé une signature beaucoup plus marquante dans l’histoire du rugby européen. Vainqueur à 4 reprises de la Coupe d’Europe des clubs de rugby (H Cup, puis Champions Cup) avec le Leinster, il a transformé la formation de Dublin en géant du Vieux Continent.
Top 14. Jonathan Sexton s'en prend au Racing et aurait préféré ne jamais jouer en FranceS’il n’a jamais gagné de Coupe du monde, Johnny Sexton a déjà obtenu la plus haute distinction personnelle. En 2018, il est élu Meilleur joueur du monde World Rugby. Avec l’Irlande, il remporte 3 Triple Couronne, 4 Tournoi des VI Nations, dont 2 Grand Chelem et quelques tournées historiques. En 2018, le XV du Trèfle de Sexton devient la première formation irlandaise à sortir gagnante d’une tournée sur l’île-continent. Quatre ans plus tard, il voit encore plus grand avec deux victoires en Nouvelle-Zélande. Là encore, c’était une première.
End of an era 💚
— Leinster Rugby (@leinsterrugby) October 14, 2023
Ní bheidh a leithéid arís ann ☘️
Thank you Johnny 💙#ThanksJohnny #FromTheGroundUp pic.twitter.com/b3ZRr1JfEb
Né à Dublin un 11 juillet 1985, son aura s’est construite au fil des années. Tantôt revanchard, souvent gagnant, parfois vulgaire et énervant, sa personnalité a marqué à jamais les esprits de ceux qui l’ont vu jouer. Du haut de ses 124 sélections internationales (118 avec l’Irlande et 6 avec les Lions), il a généralement jugé le pré d’en bas. Dans les travées, des millions de fans se pressent pour espérer le voir jouer durant toutes ces années. Désormais, le métronome devrait laisser la place à la jeune génération, même s’il avoue qu’il pensera "à l’avenir au cours des prochaines semaines".



Il a tant amené à son équipe, et l'a porté jusqu'au plus haut ainsi que sa province, mais cette coupe du Monde qui se voulait son sacre aura été la compétition de trop...
Derrière lui, l'Irlande n'a rien prévu tant elle se sentait orpheline de son "grandisse" quand il ne jouait pas...
Le retour sur terre sera dur pour les vert, mais ils ont une telle organisation, une belle génération qui arrive, que ce sera moins difficile que ce que l'on pense
Par contre, remplacer Sexton ne sera pas chose facile, comme remplacer BOD ne le fut pas aussi...
Ces 2 grands joueurs Irlandais auront rêvé de coupe du Monde sans pouvoir atteindre ce graal derrière lequel nous même Français courront avec l'espoir que cette année 2023 soit la nôtre