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RUGBY. Ernest Wallon a-t-il déjà été aussi flamboyant que lors de ce Stade Toulousain - Sharks ?

De la tribune presse jusqu’au terrain, la ferveur du stade Ernest Wallon a poussé Toulouse vers une victoire historique en Champions Cup.

Erwan Harzic 09/04/2023 à 12h48
La ferveur du stade Ernest Wallon a poussé Toulouse vers une victoire historique en Champions Cup. L'enceinte haut-garonnaise a respecté la réputation qu'on les stades français en période de phases finales, aussi bouillantes qu'endiablées.
La ferveur du stade Ernest Wallon a poussé Toulouse vers une victoire historique en Champions Cup. L'enceinte haut-garonnaise a respecté la réputation qu'on les stades français en période de phases finales, aussi bouillantes qu'endiablées.

Ce match-là, beaucoup des personnes qui y ont assisté s’en souviendront. Dans l’après-midi de ce samedi 8 avril, la formation de Toulouse défiait les Cell-C Sharks de Durban à l’occasion d’un quart de finale de Champions Cup. Dans un premier temps, les souvenirs seront gravés grâce à la large victoire des Toulousains. Arrachés dans les dernières minutes avec 4 essais dans les ultimes instants, elle a permis aux supporters toulousains d’exulter même après le coup de sifflet final.

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Un avant-match qui donnait déjà le ton

Pourtant, même avant l'entame, les esprits s’étaient déjà gentiment échauffés. À l’arrivée du bus des joueurs, les visiteurs et surtout les locaux ont été accueillis sans modération. Présent sur place, un supporter nous affirme : “L’ambiance est électrique. Quand les Sharks sont arrivés, c’était déjà impressionnant. Je ne sais pas si j’ai déjà connu ça.” De l’avis d’autres passionnés du Stade Toulousain, cette relocalisation à Ernest Wallon était une bonne chose. Toujours avant la rencontre, une supportrice nous confie : “Le Stadium, ça permet d’ouvrir les rencontres au grand public et pour ce genre de match, ça se joue généralement là-bas. Mais pour l’occasion, retourner au Wallon permet d’enlever quelques spectateurs pour ne garder que les supporters.

Arrivé en tribune presse et surplombant la plupart des 19 000 toulousains présents sur place, on entend un confrère s’exclamer : “C’est bouillant, ça risque d’être un match de dingue.” Alors que les supporters commencent petit à petit à s’installer, le speaker d’Ernest Wallon énonce les compositions. Dans un premier temps, l’appel des Sharks se fait dans une indifférence mesurée, à l’exception du capitaine Siya Kolisi. Ce dernier a le droit à quelques applaudissements au moment où son nom résonne dans le stade.

La composition sud-africaine une fois finie, l’enceinte des sept deniers tremble. Pourtant, la composition des hommes d’Ugo Mola n’a toujours pas commencé à être citée. Non, ce sont les joueurs rentrant au vestiaire après l’échauffement qui provoque ce grondement. Ensuite, lors de l’annonce des joueurs rouge et noir, tout le stade reprendra en chœur les patronymes des héros de la Ville rose. Fait rare, un nom provoque plus de bruit que celui d’Antoine Dupont, habituel chouchou du Wallon, il s’agit de Thomas Ramos. Avant le coup d’envoi, les hommes, femmes et enfants présents se lèvent. Pour saluer la mémoire de Ian McIntosh, ancien sélectionneur des Springboks décédé récemment, dans un premier temps. Ensuite, c'était pour encourager les premiers pas de l’écurie rouge et noir dans leur route pour rejoindre le Leinster en demi-finale.

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Une ambiance qui a tenu ses promesses

Une fois le chronomètre lancé, l’envie des Toulousains de porter leurs héros du jour ne s’est pas refroidie. Durant toute la rencontre, les bruits et le silence ont varié au fil des actions, mais sans jamais baisser en intensité. Le premier essai de Juan Cruz Mallia a donné au Wallon des airs de volcan, quand la folle chevauchée de Grant Williams après un essai sud-africain de 90 mètres lui a donné des allures de cathédrale. Bien évidemment, les quelques fautes ou impressions de fautes des Sharks vues depuis les tribunes ont provoqué une vague de mécontentement au débit sonore élevé. Karl Dickson, arbitre du match, a malgré tout tenu son rang sans trembler face à ce tsunami rougeâtre qui lui a fondu dessus pendant quelque 80 minutes.

Sur les écrans géants, le Stade Toulousain et la réalisation du match ne s’est pas gardé de mettre à l’honneur quelques visages connus. La bouille d’Ange Capuozzo et la mine surprise de Julien Marchand ont suscité des réactions d'amour. A contrario, la révélation de la présence de Rory Kockott, ancien joueur des Sharks et légende du rival des Toulousains, le Castres Olympique, n’aura pas eu le même effet. Au terme du match, les Marseillaises que l’on pouvait entendre résonner dans tout le stade se confondaient visuellement avec les milliers de drapeaux à l’effigie du logo stadiste qui flottaient inlassablement. L’annonce de l’homme du match, en la personne de Thomas Ramos, n’aurait pas pu plus ravir les travées, tant chaque geste de classe de l’international français a épaté le public.

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Du côté des adversaires, la ferveur a également participé à impressionner les visiteurs. En conférence de presse, le capitaine des Sharks, des Springboks et champion du monde 2019 Siya Kolisi, excusez du peu, a déclaré vivre quelque chose d’inédit. Face aux journalistes, il affirme sereinement :

J’ai eu la chair de poule. Honnêtement… (il s’arrête) J’ai joué dans beaucoup de stades dans ma carrière, mais ici, c’était… Waouh ! Dans le centre-ville, durant toute la semaine, il y avait des gens avec des maillots du club. Et ça concerne tout le monde : jeunes, vieux, etc. Toutes ces personnes étaient liées et impatientes de voir jouer leur équipe. Plus que ça, ils aiment le rugby. Ils nous ont très bien accueillis et n’ont jamais été méchants avec nous, même si, à la fin du match, ils nous ont bien fait comprendre que l’on avait perdu et que l’on était à Toulouse.”

Depuis de nombreuses années, l’ambiance des stades français lors des phases finales européennes a été louée. Dans les années 2010, la réussite du RC Toulon et de l’ASM Clermont Auvergne avaient mis le feu à Mayol et au Michelin. Une décennie plus tard, Toulouse est définitivement retombé sur ses pattes et se porte pour le mieux. Son public, lui, en demande toujours plus. En parallèle, la vague jaune et noire rochelaise n’a rien à envier à personne. À l’occasion du match contre les Saracens ce dimanche de Pâques, les Maritimes devraient se faire encore plus entendre que lors de la fin de match contre Gloucester en huitième de finale. Pour la passion des phases finales, le rugby français explose de plaisir. Au plaisir de recevoir.

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stef7
stef7
Par contre la mafia Irlandaise ne va pas admettre trois victoires consécutives Françaises en finale.....
stef7
stef7
@pascalbulroland effectivement, allez La Rochelle, eux aussi ont un stade qui vibre derrière son équipe, le 1/8 l'a bien prouvé.....Et mérite d'aller en finale avec une demi à demi domicile....
Yonolan
Yonolan
Au rugby tu as de bons joueurs D’excellents joueurs Des joueurs exceptionnels par leurs capacités physiques et leur technicité et par leur compréhension du jeu Et puis au niveau des comportements tu as des sales types, des starlettes, des respectueux et des seigneurs Kolisi c’est un samouraï Il fait partie des seigneurs de ce sport De ceux qui ont une belle âme et qui la garde toujours avec eux Dans ce rêve si cher à Mandela de la nation arc-en-ciel il est un phare par son aura médiatique Il sait d’où il vient : de ce township avec des gosses comme parents et une extrême pauvreté comme compagne Là ou des gens vont sombrer Ou d’autres essaieront de s’en sortir par des rapines Mais ou beaucoup vont cultiver une forme d’honneur et de respect car il ne leur reste que ça au final Siya ne s’est jamais éloigné de ce milieu ou la solidarité te permet de rester humain Il a toujours mis sa notoriété au service de ses frères de misère Alors ce n’est pas étonnant qu’il soit sincèrement touché par ce peuple toulousain quant il arbore fièrement ses couleurs mais qu il t’accueille avec le respect qu’il te doit Par cette ambiance dans ce stade ou on n’a pas entendu le moindre sifflet lors des tentatives de coup de pied ; même les supporters se sont hissés à la hauteur de ce match Il ne revient pas sur cet essai refusé à un quart d’heure de la fin qui aurait pu tout changer ou sur un voyage éreintant ; c’est pas pour lui ça Non il préfère mettre l’accent sur ce qu’il a vu de beau dans cette équipe toulousaine Et leur témoigner respect et admiration Il sait bien au fond que le score ne reflète pas l’écart entre les deux clubs Mais que sur le match l’ampleur du score est méritée car Toulouse a continué à jouer dans ces dernières 15 minutes après leur avoir interdit tout espoir Là où beaucoup d’autres équipes auraient défendu un résultat, eux on fait naitre une forme de magie Oui un seigneur A bientôt Siya
pascalbulroland
pascalbulroland
euh...vous savez qu'il y a un autre club français qui joue aujourd'hui ou vous allez continuer à vous palucher sur la victoire de Toulouse..?
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