La justice argentine a rendu son verdict : Hugo Auradou et Oscar Jegou, accusés pour "viol en réunion avec violence" lors de la tournée en Argentine du XV de France, sont désormais blanchis.
Ce mardi, un non-lieu a été prononcé en leur faveur, suivant les réquisitions unanimes des procureurs. Une décision qui vient clore une affaire éprouvante pour les deux joueurs et leurs familles. Selon RMC, "la défense de la plaignante a la possibilité de faire appel, ce qui renverrait le dossier vers une autre instance."
Une décision attendue
Dans un communiqué officiel, la Fédération Française de Rugby s’est félicitée pour cette issue judiciaire, tout en rappelant avoir toujours défendu la présomption d’innocence des deux joueurs.
La FFR, en collaboration étroite avec les clubs de Pau et de La Rochelle, a activement soutenu Auradou et Jegou, veillant à ce qu’ils soient défendus équitablement et vivent dans des conditions dignes en Argentine. L’avocat des joueurs a également salué une décision claire et sans ambiguïté.
Avec ce non-lieu, la porte reste ouverte à une future sélection en équipe de France, sous réserve de leurs performances sportives. Un soulagement pour les deux espoirs du rugby français, dont le talent avait marqué les observateurs l'été dernier.
Un appel à la vigilance pour l’avenir
Cette affaire met en lumière la nécessité de renforcer la prévention dans le rugby de haut niveau. La FFR rappelle l’importance de former des joueurs exemplaires et responsables, à l’image du rugby amateur et de ses bénévoles qui incarnent les valeurs éducatives et citoyennes du sport.
Pour Hugo Auradou et Oscar Jegou, l’heure est désormais à la reconstruction. Un épisode douloureux se clôt pour le Palois comme pour le Rochelais. Lesquels ont déjà repris la compétition. Le 3e ligne du Stade Rochelais a d'ailleurs marqué le premier essai de la saison 2024/2025 de Champions Cup le week-end dernier.
Un de ces faits divers qui changent le cours des choses
Comme la dernière goutte qui fait déborder un vase qu’on ne voulait pas regarder se remplir ni soulever le tapis où l’on avait amassé tant de poussières depuis des décennies.
Parce que, comme souvent, ce n’est pas le fait lui-même qui est le plus important mais comment la société s’en empare à tous ses niveaux : justice, médias, institutions et vox populi
Repositionnant le curseur de l’intolérable
Car nos sociétés sont parcourues par des vents qui les entrainent inexorablement dans des directions ; avant que d’autres vents ne les poussent plus loin ..ou que des tornades ne les ramènent dans un passé peut-être plus douloureux encore
Oui il y aura bien un avant et un après Mendoza pour le rugby français : un après qui a déjà commencé
Qui aurait pu se douter en ce mardi 9 juillet que le casque à pointe de Jaminet qui alimentait nos discussions ne serait qu’un hors-d’œuvre déjà nauséabond mais qui allait faire place au sordide
Car le lendemain (décalage horaire oblige) c’est bien Jegou et Auradou menottés et embarqués par la police à l’hôtel de l’équipe de France qui s’imposaient à nous
Et si Daniela Chaler, procureure en chef des délits contre l'intégrité physique avait chargé le procureur Dario Nora à Mendoza de l’enquête et décidé de cette arrestation c’était pour un motif glaçant d’agression sexuelle aggravée « viol avec violence en réunion »
Cela faisait suite à une plainte déposée le lundi ; plainte détaillée pour viol de celle qui se fera appeler plus tard "Maria" et faisant état de sévices corporels
Plaignante immédiatement examinée par un médecin légistique qui confirmera la présence d’hématomes et qui fera un constat exhaustif des marques de la plaignante, photos à l’appui
Et compte tenu de la nationalité des plaignants et de leur départ imminent pour l’Uruguay qui se rajoutaient à la gravité du motif de l’enquête Nora avait émis un mandat d'arrêt national et international avant de procéder à leur arrestation
Du très lourd
Rapidement alimenté dans la presse argentine par la fuite de la déposition de la plaignante qui nous atterra par le coté barbare décrit : étranglements, coups etc
Oui du vrai sordide
Parce que dans les vents chauds et puissants qui soufflent tels des siroccos sur notre société il y a ce combat juste et noble pour le respect de l’intégrité des femmes
Qu’il s’agisse de puissants s’octroyant des droits de cuissage pour leurs faveurs, de cretins avinés, de positionnements culturels intenables ; ou de cette masse de violences conjugales souvent à bas bruit et de leurs calvaires quotidiens encore plus dramatiques
Et nous en étions bien là avec Mendoza : enfin le pensions-nous à l’époque car il aurait été indécent de revendiquer autre chose et de ne pas respecter la parole de la plaignante
Pourtant quelque chose aurait dû me mettre, nous mettre la puce à l’oreille
Que l’avocate fasse fuiter la plainte c’est malheureusement du courant, le secret de l’instruction n’étant plus qu’un concept livresque ; dans bien des cas et pour toutes les parties au gré de ce qui peut les arranger
Non ce qu’elle fit fuiter la semaine suivante dans la presse
Qui rajouta au sordide
En effet cette avocate envoyât les photos prises lors du constat de la plainte à un médecin officiant quelquefois pour les tribunaux
Et fit fuiter son rapport dans la presse comme une forme de preuve
Ça c’est totalement habituel et totalement inutile judiciairement
En effet la plaignante elle subissait de vraies analyses par les médecins du tribunal
Alors pourquoi la faire expertiser par une autre médecin et de plus sur photos ce qui n’a aucune valeur ?
Et surtout pourquoi le faire avant que le constat médical ordonné par la justice ait prouvé la véracité des déclarations de la plaignante là où il suffirait d’attendre ?
Sauf si bien sur on sait que cette version ne tiendra pas face aux expertises médicales…
D’autant qu’on oublia de préciser au médecin auteur du rapport sur photos que la plaignante était atteinte de la maladie de Willebrand, au niveau 1, maladie hémorragique héréditaire qui altère la coagulation du sang et exagère les marques du corps
Alors oui cette démarche inhabituelle, approximative et inutile judiciairement aurait dû nous faire mettre un réel point d’interrogation sur la véracité des faits
Mais elle eut son effet instillant faussement le sentiment que le rugby français avait enfanté de deux barbares
Et oui le terrain de jeu de l’avocate fut d’emblée les médias et la théorie d’une enquête faussée liée à la personnalité de l’avocat de la défense, frère du ministre de la justice argentine et à ses supposés influences sur l’enquête
Avec pour décor et caisse de résonance bien sur la lutte contre les violences féminines
Et la suite de l’enquête vint démonter un à un tous les faits que la plaignante avait déclarés dans sa première plainte
Tout d’abord les violences dénoncées : aucune ne fut attestée par les examens médicaux : aucune correspondance pour les imaginaires morsures avec les dentitions des accusés ; idem pour les traces de soi-disant étranglements
Puis les différents témoignages qui firent voler en éclat la version d’une Maria terrorisée et dans un état second pour démontrer sans aucun doute possible une personne consentante
Et les audios des discussions entre elle et son amie juste à la sortie de l’hôtel où elle déclare avoir passé une excellente soirée et vécu une belle expérience même si elle était « musclée » ...remerciant même son amie de l’avoir incité à sortir et du plaisir qu’elle avait pris
Et là elle va mentir à son amie
Mensonge anodin de prime abord mais qui va se révéler lourd car il va initier son changement de comportement et le début du montage qui va entrainer la plainte déposée plus tard dans la journée
Elle déclara que le second participant était venu les rejoindre bien plus tard sans forcément qu’elle l’ait voulu même si elle appréciât cette expérience
Et c’est là que son amie évoqua la notion de viol
On sait par les caméras vidéo de l’hôtel des étages qu’en réalité ce trio se forma dans les 5 minutes qui suivirent leur entrée dans la chambre…
Mais voilà la machine était lancée et le seul sordide de cette histoire se mit en route
Alors quels furent les grands organisateurs ?
On sait aujourd’hui par les analyses psychologiques et les différentes réactions de Maria qu’elle a un rapport à la vérité complexe, rejetant tout ce qui ne va pas dans le sens de son histoire
Sa famille est une famille de la classe moyenne supérieure argentine avec un père avocat ,tout comme son frère
Et son rôle est à interroger
Car l’entourage de Maria connait sa propension à vivre dans un monde de vérités approximatives
Et c’est un avocat : encore plus accablant à mes yeux
Je ne sais pas dans quel domaine il exerçait mais il en du en voir des vies brisées injustement par de fausses accusations et il sait lire et analyser des dossiers en matière judiciaire
Alors pourquoi s’être obstiné au fur et a mesure que les accusations s’écroulaient une à une face aux preuves des faits ? Pourquoi avoir même participé à cette fausse tentative de suicide médiatique ?
Pourquoi avoir participé à cette volonté de détruire la vie de deux jeunes au final justes responsables d’une soirée peut-être hors normes à ses yeux avec sa fille consentante ? En sachant que son recit ne tiendrait jamais face aux éléments prouvés de l’enquête ?
Pourquoi n’avoir pas simplement regardé la vérité en face ?
Et chaque fois que la justice éliminait un élément à charge, il y avait en réponse une action médiatique : dépressions, tentatives de suicide, tentatives de récusation des procureurs itw etc…
Car la justice devant ce ballon de baudruche qui se dégonflait se trouva contrainte, après avoir autorisé la mise en résidence surveillée face à la dangerosité de cette prison, de laisser repartir nos jeunes joueurs en France
Et s’apprêtait à prononcer un abandon des charges au motif qu’elles étaient fausses
Et là l’accusation continua à mener des actions totalement inutiles juste là pour retarder l’échéance et ce depuis maintenant deux mois
Mais la décision vient de tomber : abandon des charges déclarées fausses
Et non pas un épilogue car nul doute que la plaignante fera appel de cette décision qui fera encore perdre du temps sans changer le fond de l’affaire
Mais qui a fort peu de chances de trouver un écho tellement le dossier est vide contre nos deux joueurs et tellement rien ne cadre dans les affirmations de la plaignante
Et du sordide il y en a eu dans cette affaire : mais du côté de l’accusation et de son obstination à vouloir salir deux jeunes hommes et surement pas dans la barbarie de leurs actes
Du sordide mais pas que
Que dire du match contre l’Argentine à Mendoza ou le public fut respectueux de nos joueurs alors qu’à l’époque on pouvait encore accepter la thèse de Maria ? Merci à eux
Que dire de cette conférence de presse de Galtoche à son arrivée en Uruguay dans cet hôtel avec en fond sonore Stranger in the Night ? lunaire
Que dire de la montée au créneau de Bernie sur ce sujet ouvrant la ligne d’attaque de la bande à Codor sur les affaires de la FFR ? ligne qui au final leur fut fatale quand elle s’en prit à des évènements bien plus irrémédiables…juste retour de bâton
Que dire du nouveau cadre de vie salutaire qui se met en place pour nos EDF ? avec cette ironie qu’au final il a été initié sur de fausses accusations alors qu’on aurait pu le faire il y a longtemps si on n’avait pas été seulement préoccupés à mettre la poussière sous le tapis en attendant le prochain dérapage
Et même si Jegou et Auradou devront vivre encore en attente d’une décision d’appel aujourd’hui est un jour important pour eux et pour tous ceux qui ont vécu cette histoire de prés
Et ça fait déjà du bien à la tête