À Jean-Bouin, le Classico a tourné en faveur d’un Stade Toulousain privé de ses stars, mais pas de son identité. Malgré un effectif rajeuni et une météo capricieuse, les hommes d’Ugo Mola ont dominé un Stade Français à la peine, confirmant leur statut de patron du Top 14 (27-21).
Les Rouge et Noir ont parfaitement entamé la rencontre, mettant la tête des Parisiens sous l’eau dès les premières minutes. Joshua Brennan allume la première mèche avec une percée plein champ, conclue par Léo Banos dès la 3e minute. Juan Cruz Mallia, en chef d’orchestre inspiré, transforme, ajoute une pénalité, puis valide l’essai de Paul Costes suite à une bourde de Léo Barré. En moins d’un quart d’heure, Paris est mené 0-17. La tempête est totale.
Paris se réveille… trop tard
Le carton jaune de Chocobares (22e) pour un plaquage dangereux relance un peu les locaux. Louis Carbonel inscrit un premier essai et transforme. Briatte, fautif en début de match, se rachète en aplatisant derrière un maul. 14-17 à la pause, tout est relancé.
Macalou est tout proche d’inverser la vapeur juste avant les citrons, mais c’est Clément Vergé qui sauve les siens d’un retour éclair. Un geste décisif dans un match à couteaux tirés.
Mallia taille patron, le Stade Français à la peine
La seconde période sera plus brouillonne, marquée par un long bras de fer stérile… jusqu’à ce que Juan Cruz Mallia ne convertisse une pénalité à l’heure de jeu, puis n’exploite un petit bijou au pied de Naoto Saito pour inscrire son essai personnel. 14-27, l’affaire semble pliée.
LA CHARNIÈRE TOULOUSAINE À L’OEUVRE 💫
— CANAL+ Rugby (@CanalplusRugby) April 20, 2025
La petite passe au pied de Saito met Mallia sur orbite qui file inscrire un superbe essai 🔥@StadeToulousain 💥#SFPST pic.twitter.com/ndXO8EPazF
Même le baroud d’honneur de Sekou Macalou à la 77e, auteur d’un essai puissant pour ses 30 ans, n’y changera rien. Le Stade Français pousse dans les dernières secondes, mais bute sur une défense toulousaine accrocheuse.
Un revers qui fait mal à Paris
Le Stade Toulousain repart avec les quatre points et la satisfaction d’avoir vu ses jeunes répondre présents. Une performance rassurante à deux semaines de la demi-finale de Champions Cup. Juan Cruz Mallia, impeccable à l’ouverture, a inscrit 17 points et mené les siens avec autorité.
Le Stade Français, lui, voit rouge. Douzième à égalité de points avec Perpignan, barragiste, le club de la capitale entre dans une zone critique à l’approche de deux déplacements sous haute tension : au Racing puis à Aimé-Giral.
D’un côté, une jeunesse toulousaine fringante et opportuniste. De l’autre, un Stade Français crispé, irrégulier, et toujours incapable de bonifier ses temps forts. Le Classico n’a pas forcément tenu toutes ses promesses, mais il a confirmé une chose : Toulouse, même diminué, reste un ogre. Paris, lui, flirte dangereusement avec la relégation.