Tic, tac… Le coup d’envoi de la saison 2020/2021 de TOP 14 s’apprête à être donné. Ce duel entre Montpellier et la Section Paloise marque la fin de semaines d’incertitudes frapées par les reports, des cas positifs au COVID-19 et la fameuse jauge des 5000 spectateurs.
Soulagés, ces derniers vont (enfin) pouvoir retrouver leurs protégés, découvrir les recrues… et les nouveaux maillots ! Reste une question : selon les supporters, quels sont les critères de réussite ? Julien prévient d’emblée. “Que ce ne soit pas un maillot de l'ASM. Surtout le vert.” Bon. Les goûts et les couleurs, c’est subjectif. Mais quelques années après une version “camouflage”, Clermont a de nouveau lancé une polémique parmi ses supporters, avec une tunique qu’on qualifiera… d’originale.
« Il ne suffit pas de ressembler à Cetelem pour faire du Cetelem » pic.twitter.com/P7GGRJhok4
— Aurélien ASM (@AurelASM) August 18, 2020
Ce maillot vert est donc l’excuse parfaite pour vous demander les ingrédients capables de vous convaincre de passer à la boutique de votre club préféré.
Culture club
Disons-le : ce qui ne plaît pas aux Clermontois, c’est cette couleur verte inédite, qui tranche avec les traditions. Définition de tradition, s’il vous plaît ? Un “ensemble de notions relatives au passé, transmises de génération en génération”. Pour un club de rugby, on parlerait de style de jeu, de chants dans les tribunes, ou de la couleur d’un maillot, donc… Pour Théo, “le maillot doit représenter l'âme du club, sa culture, ses origines, son terroir mais aussi son originalité.” Arnaud cite aussi l’originalité, et le besoin “qu’on sente l’histoire du club dessus”. Bref, de la nouveauté tout en gardant une identité. Un savant mélange entre modernité, symbole et esthétisme, comme l’explique Lionel :
Les rappels historiques comme le clin d’œil des Toulousains à ce vieux maillot, ou le Stade Français à l’époque d’Adidas qui offrait des jolis designs avec des rappels à des symboles de la ville de Paris. Le maillot de la Section Paloise, avec les montagnes (le pic d’Ossau, ndlr), est pas mal.
Pour Axel, un maillot est plus qu’un symbole, il “doit être représentatif de l’équipe, du collectif qui l’anime, il doit avoir une histoire, être représentatif de la puissance des joueurs qui le porte, comme une armure qu’on doit mériter de porte.” De quoi s’interroger : et si c’était les joueurs qui faisaient le maillot ? Et si une tunique devenait mythique, non pas pour son design, mais pour l’histoire écrite avec lui sur le terrain ?
Sponsor et marketing
La question des sponsors est fondamentale, vous avez été très nombreux à en parler. Leur présence est tolérée. Jusqu’à un certain point. Grégory d’évoquer la place du blason du club : le fait qu’il ne soit plus sur le coeur au Racing 92 ou à Agen avait fait beaucoup réagir. Surtout pour être remplacé par le nom d’un partenaire ! Caradecewen réclame carrément l’absence de sponsors. Plus possible en 2020, a priori : même les shorts ressemblent parfois à un panneau publicitaire.
Au-delà des sponsors, la question du marketing est aussi primordiale. Pour vendre, il faut faire parler. Le maillot vert n’est pas un hasard. On pourrait aussi évoquer les nombreuses éditions “collector” des clubs comme les maillots pour les anniversaires, Noël ou surfer sur la vague Marvel… Matteo parle de “changement”, preuve que la nouveauté est aussi attendue, notamment chez les jeunes supporters. Cette saison, seul le Stade Rochelais évoluera avec les maillots de l’an passé.
Lucas évoque lui l’importance de l’équipementier. Le Coq Sportif avait été critiqué par le sens du drapeau tricolore sur la manche du maillot français, lors de la dernière Coupe du monde. Macron est ciblé par les supporters clermontois, donc. En revanche, le retour de Nike avait été unanimement salué par les supporters toulousains, après un passage par BLK loin d’être apprécié par les fidèles d’Ernest-Wallon… Adidas, ou Canterbury à l’époque, sont vus comme des valeurs sûres. Catherine soulève aussi un point important : les versions féminines des maillots de plus en plus vendues, sans que ça ne devienne systématique.
Pour Schweps, le plus important reste “la simplicité.” Un problème avec Max Guazzini, peut-être ? Bapt avoue : “Tant que le maillot n’est pas celui du Stade Français avec des panthères...” Nous, on est fan absolu des panthères mais après, on en revient au même point : le goût et les couleurs...
Style et prix en question
Le style va souvent au-delà du simple design qu’on souhaite “simple” et “épuré”. Pour pouvoir le porter en ville, peut-être, et pas simplement au stade ou dans son canapé ? Guilhem pense “que les maillots "supporters" devraient être en coton comme avant”. Pour Mainas, le style vintage est un gros plus. Wao évoque aussi “le col, la coupe, les détails”. Les petits trucs qui font d’un maillot, une pièce unique...
Et le prix, dans tout ça ? Valentin cible les maillots officiels, qu’on ne peut s’offrir qu’à partir d’environ 130€. Guillaume va plus loin : “Qu'on puisse l'acheter à moins de 80 balles ?” C’est une réalité : un maillot est un joli cadeau, parce qu’il a un coût qui ne permet pas forcément d’en acheter un différent tous les ans. Les clubs n’y gagneraient-ils pas en baissant leurs tarifs ?
Le mot de la fin est pour Danny. “Un beau maillot, c’est un maillot qu'on peut voir sur un terrain, parce que pour cette saison, ce n’est pas gagné.” Allez Danny, rassure-toi : on se donne rendez-vous dès ce soir pour regarder le match, tout en se la jouant Cristina Cordula.
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