Pourquoi il se présente :
Simon se décrit comme l'alternative au duo Laporte/Camou. S'il se présente, c'est parce qu'il ne "voit plus de gens heureux". Il poursuit, en défenseur du rugby d'avant (c) : "Les présidents de Pro D2 ne savent plus comment boucler un budget. Ceux de Top 14 se jalousent, s’invectivent, se détestent. Le rugby amateur est en souffrance. Le rugby était un passeport pour le merveilleux. D’un député qui te disait qu’il était rugby parce qu’il avait joué deux matchs en universitaire, au moindre quidam, il n’y avait plus de hiérarchie, plus de barrière." Pour lui, le rugby français est dans une impasse. Or, "soit on laisse le train filer et on renonce à tenter de prolonger ce qui nous a fasciné. Soit on a des idées, un semblant d’énergie et on se lance dans la bataille."
Réforme du championnat :
"Chacun ses idées, chacun son programme", assène Simon. Mais concrètement, ça donne quoi ? La réforme est totale et fait penser, là aussi, au rugby d'avant. "Je crois qu’il est impératif de rassembler au lieu de diviser et c’est la raison pour laquelle je préconise un championnat à plusieurs étapes". En somme, le candidat souhaite mettre en place une formule à... 32 clubs (ceux du Top 14, de Pro D2 et deux équipes invitées), réparties dans 4 poules de 8, soit 14 matchs. Puis viendraient les play off et les play down avec 2 poules de 4 équipes dans chaque cas. "On conserverait les demies et la finale, précise-t-il. Cette formule se déclinerait aussi vers le rugby amateur pour quatre divisions".
Vous avez dit retour en arrière ? Il explique : "Je crois modestement que notre sport a plus besoin d’événements que de feuilletons. Le Top 14 est un formidable feuilleton mais qui atténue tout et notamment la Coupe d’Europe. [...] Je crois aussi que des clubs historiques comme Béziers, Mont-de-Marsan, Dax, Bourgoin, etc, renaîtront de leurs cendres, retrouveront des partenaires et de l’espoir si, tous les ans, ils ont la possibilité d’accueillir de nouveau Toulon ou Toulouse, ou Paris."
L'équipe de France :
Les doublons, problème majeur des Tricolores et du rugby français, sont vus comme "une hérésie". Pour Simon, "l’équipe de France c’est sacré. Personne ne doit jouer ce jour-là. Il faut absolument proscrire les doublons" Il appelle à un rapprochement entre LNR et FFR.
Les étrangers dans le championnat de France :
Pour lui, "toute réglementation est source de fraudes" et reconnait que les JIFF ne font plus satisfaction. Alors, quelle solution ? Simon la voit dans sa réforme du championnat : "Le championnat que je propose permettra aux jeunes joueurs de s’illustrer. Les jeunes avec cette formule ne seront pas tous tentés d’aller « faire banquette » dans les clubs prestigieux. Avec ce championnat, ils sauront qu’en affrontant les grosses écuries on les verra à l’œuvre". Quant à une limitation des étrangers sur la feuille de match, "tous les présidents seront d’accord sauf un. Il y en aura toujours un pour dénoncer le consensus. Je n’y crois donc pas."
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