Bordeaux, Lyon, le Racing 92 et Toulon. Voici les équipes privilégiées pour conclure la saison avec des phases finales cet été. Mais le hic reste que les effectifs qui participeront à ces demies et à la finale ne seront pas ceux de cette année, les contrats allant jusqu'au 30 juin 2020. Comme l'indique RMC Sport, ce n'est pas si évident que ça.
Le premier souci est d'ordre éthique : allez dire aux joueurs qui ne feront plus partie de ces effectifs qu'ils ne pourront pas participer aux phases finales d'une longue saison. Entre ceux qui n'ont jamais pu participer aux phases finales de Top 14 comme Adrien Pélissié de Bordeaux, en partance pour Clermont, et les joueurs pas qualifiés cette saison mais qui auront l'occasion de jouer, le juste milieu devra être trouvé. Les présidents voient dans ces derniers matchs une occasion de toucher une dernière part des droits télés des diffuseurs. Part qui pourrait réduire le trou financier qu'ils connaissent depuis le début de la crise sanitaire.
Mais que dit le juridique ? Selon RMC Sport et Miguel Fernandez, agent sportif, "les joueurs qui sont en fin de contrat ne pourraient-ils pas se retrouver salariés deux mois de plus ?" En effet, sur les contrats, il est indiqué que son terme arrive à échéance du "dernier jour, à minuit, de la saison". Les clubs aussi sont dans une impasse. Si les joueurs n'ont pas la chance de disputer des phases finales, les clubs n'auront pas les mêmes chances avec un effectif modifié.
L'une des solutions à disposition des clubs reste le "prêt" de joueurs pour conserver leurs effectifs. Mais la chose n'est pas si simple et la LNR devra faire au cas par cas. Cependant, il n'y a pas tant de cas que ça. Selon un avocat, contacté anonymement par RMC Sport, "une saison sportive ne doit normalement pas durer plus d’un an. Le ministère des Sports travaille donc actuellement à l’élaboration d’un texte pour changer ça." Il faudra donc rapidement clarifier ces points d'ombres et du côté du football, la Ligue jouera avec les effectifs actuels. Cependant, la Premier League ne souhaite pas que le championnat reprenne au-delà du 30 juin afin d'éviter tout futur litige lié aux fins de contrats et au sponsoring. Une décision dans le rugby français devra être prise rapidement.
