Qu'on attribue à monsieur Adrien Descottes une légion d'honneur ! Non pas pour ses décisions avantageant l'une ou l'autre équipe, mais pour son calme et sa gestion d'un derby où tous les acteurs castrais et toulousains pensaient s'être fait toucher par Ystia, la déesse du savoir et de la connaissance, alors que c'est Até (déesse des fautes et de l'égarement) qui les giflait. Beaucoup de fautes de part et d'autres, et chaque arrêt de jeu était l'occasion d'aller discuter avec l'arbitre. Mais c'est une contestation qui nous intéresse en particulier. Celle de Mathieu Babillot, capitaine du Castres Olympique.
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Suite à la blessure au tibia-péroné de Louis-Benoît Madaule, le capitaine castrais demande à Monsieur Descottes ce qu'il avait sifflé, avant de demander un arbitrage vidéo pour un en-avant au sol du Toulousain. L'arbitre de la rencontre ne donnera pas suite à la demande du capitaine castrais. Mais Mathieu Babillot avait-t'il raison de demander une mêlée suite à la blessure de Louis-Benoît Madaule ?
La régle 6.8h de World Rugby autorise l’arbitre à siffler « quand il serait dangereux de laisser le jeu se poursuivre ou s’il suspecte qu’un joueur est gravement blessé ». Autrement dit, si l’en-avant est la conséquence de la blessure, on peut arguer du fait que le jeu aurait dû être arrêté à l’instant de la blessure. Donc ne pas siffler la faute en découlant. Si un joueur saute en l’air pour récupérer du jeu au pied, tout seul, et se fait tibia-péroné, je pense qu’il va lui aussi lâcher le ballon. Et qu’il y ait quelqu’un ou non à proximité pour contester ce ballon, le bon sens - mais même la règle - veut que le jeu soit arrêté au moment de la suspicion de la blessure grave.
Donc Mathieu Babillot avait raison de réclamer un en-avant ?
"Premièrement, il n'y a pas d'en-avant ! Mais quand bien même il y en aurait eu un, il ne fallait pas rendre le ballon à l’équipe adverse, puisque c’est la blessure qui engendre la faute."
