Toulon - Marc Dal Maso va intervenir auprès de la mêlée de l'AngleterreInternational à 33 reprises avec le XV de France, Marc Dal Maso va retrouver le Tournoi de 6 Nations 20 ans après avoir réalisé son dernier Grand Chelem avec les Bleus. Il pourrait très bien en compter un troisième après ceux de 97 et 98 dans quelques semaines. Classée au deuxième rang mondial, l'Angleterre est favorite pour le titre cette année encore. Pour s'en assurer, le sélectionneur du XV de la Rose Eddie Jones a fait appel à son ancien adjoint pour conseiller ses avants dans l'exercice de la mêlée. Il va intervenir durant toute la période du Tournoi puis jusqu'à la Coupe du monde, l'objectif principal de l'Australien. Celui-ci n'a pas oublié le travail effectué par le Français avec le huit de devant nippon. Si le rugby se veut de plus en plus spectaculaire, particulièrement durant le Mondial, les deux hommes connaissent l'importance de la mêlée.
Marc Dal Maso via le Dailymail
Pas question pour lui de jouer les sélectionneurs et de choisir qui sera titulaire entre Jamie George et Dylan Hartley. "Qui débute importe peu. L'important, c'est la manière dont ils évoluent ensemble pour produire le meilleur résultat pour l'équipe." De plus, le patron en Angleterre, c'est Jones et ses résultats parlent pour lui. "Eddie est fou, mais il sait où il veut aller." Aussi, lorsqu'il lui a proposé de coacher la mêlée anglaise lors d'un repas à Marseille, le Français n'a pas pu refuser. La vie, et surtout la maladie, lui ont appris à saisir toutes les opportunités qui se présentaient devant lui. À 50 ans, Marc Dal Maso est atteint de Parkinson, une maladie dégénérative qui touche le système nerveux. "Je prends 15 cachets par jour. Si je ne les prends pas au bon moment, je me transforme en statue. Mon corps se solidifie."
Cela peut en effrayer certains, mais pas lui. Il a appris à vivre avec, et cela fait partie intégrante de son quotidien à présent. "J'ai programmé ma montre pour m'y faire penser, donc je travaille normalement". Si sa vision de la vie a changé, sa manière de coacher est toujours la même. "Je peux toujours faire plein de choses. De toute façon, j'ai toujours été...comment vous dites en anglais..."f***ed in the head", fou ! Ce n'est pas nouveau." Cela ne surprendra personne de savoir qu'il décrit sa maladie comme sa nouvelle fiancée. "Elle n'est pas belle mais elle m'a aidé. Elle est toujours derrière moi et elle sera à mes côtés jusqu'à la fin." Le futur ne l'inquiète pas pour autant. "Tout le monde vieilli, perd ses cheveux et est de plus en plus lent. Peut-être que je vieillis plus vite mais c'est ce qui arrive quand ta copine te casse les bonbons tous les jours".