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Louis Picamoles : « Il y a plus de rythme en Premiership qu’en Top 14 »

25/09/2016 à 13h43
Louis Picamoles : « Il y a plus de rythme en Premiership qu’en Top 14 »
Louis Picamoles : « Il y a plus de rythme en Premiership qu’en Top 14 »

Comme vous le savez déjà, le XV de France se réunit aujourd'hui à Marcoussis pour un stage de 3 jours visant à préparer les test matchs du mois de novembre. Et parmi les 30 joueurs retenus, il y a un absent de marque : Louis Picamoles.

Celui qui est peut-être le seul joueur français de classe mondiale à l’heure actuelle reste évidemment un des cadres de l’équipe de Guy Novès. Mais en accord avec le staff des Bleus, le nouveau joueur de Northampton a préféré rester en Angleterre pour se préparer à jouer un match important pour les Saints, face à Exeter vendredi prochain.

Après 4 matchs sous ses nouvelles couleurs, quel bilan Picamoles tire t-il de ses débuts en Premiership ? Plutôt positif, si l’on croit son interview donnée au journal Le Parisien. Dans cet long entretien, l’ancien N°8 du MHR et du Stade Toulousain revient sur plusieurs sujets, comme la différence entre la Premiership et le Top 14, notamment au niveau du rythme ou des entraînements :


Sur le plan du rugby, ce n’est pas une révolution. Mais j’ai la sensation d’un rythme plus soutenu qu’en Top 14. L’arbitrage y est pour beaucoup. On responsabilise beaucoup les joueurs. On ne hache pas le jeu. A l’entraînement, toutes les séances sont à 110 ou 120 %, même les lundis, alors qu’en France on a plutôt tendance à digérer le match du week-end. On n’est pas là pour passer le temps, il faut que ça serve, être à bloc. »


Picamoles, qui n’est pas vraiment bilingue (on a pu s’en rendre compte en lisant ses tweets, diront les mauvaises langues) doit également s’habituer à son nouvel environnement, ce qui n’est pas toujours aisé :


C’est un gros changement pour moi et ma famille, mais c’est très rafraîchissant. Je découvre une autre culture, un nouveau championnat, une nouvelle façon de fonctionner. C’est fatigant aussi, car il faut se faire à la langue. Mais c’est compensé par l’excitation de la nouveauté, de la découverte et de l’apprentissage (…)  Je dois dire que je ne maîtrise pas encore très bien la langue... Je fais des erreurs. Mes coéquipiers me corrigent. C’est aussi pour apprendre à parler anglais que j’ai voulu venir en Angleterre, pour la suite mais aussi pour ma famille (…) Mes coéquipiers ont été très accueillants, mais pas intrusifs. Ils m’ont tout de suite dit qu’ils étaient là en cas de besoin. A la fin des réunions, ils viennent me voir pour savoir si j’ai bien saisi, et me réexpliquent ».


Enfin, si vous étiez inquiets, rassurez-vous : le XV de France reste un objectif majeur pour le puissant troisième ligne, qui espère bien être présent à la Coupe du monde 2019 au Japon. Selon lui, le staff des Bleus et le club de Northampton devraient parvenir à s'entendre en bonne intelligence : 


Le XV de France reste un objectif majeur. Quand j’ai pris la décision de partir, je m’étais assuré que ça ne poserait pas problème pour jouer en bleu. J’ai envie de participer à toutes les aventures, et notamment la prochaine Coupe du monde. Ce qui a été mis en place, cette nouvelle convention qui va donner plus de temps aux internationaux, est une très bonne chose (…) Normalement, il n’y aura pas de souci. On en discutera prochainement et on devrait trouver un terrain d’entente. J’ai toujours émis le souhait de continuer en bleu et Northampton est parfaitement conscient de cela. Mon club sera compréhensif sur ce point. »


Malgré un début de championnat compliqué pour les Saints, qui ont été battus à domicile pour la 2ème fois ce week-end contre les Wasps, Picamoles réalise pour le moment des performances intéressantes avec son nouveau club. Les supporters français auront l’occasion de le voir à l’oeuvre prochainement en Coupe d’Europe, puisque le Castres Olympique affrontera Northampton le 22 octobre prochain au stade Pierre-Antoine.

Pour lire l’intégralité de l’interview de Louis Picamoles au Parisien, cliquez ici.


Kadova
Kadova
Bien heureuse de voir que Picamoles s'acclimate bien a la Premiership. Et qu'il pense deja a son avenir post-rugby. Bien sur qu'on le verra a la prochaine CdM, (sauf blessure).
crazyrugby
crazyrugby
C'est malheureux quand même de devoir attendre que ça sorte de la bouche d'un joueur français pour reconnaître que les anglais travaillent plus que nous et que le rythmes des matchs et l'exigence vis à vis des joueurs en Angleterre est plus élevé. Ça fait bien 3-4 ans qu'on le dit (moi en tout cas j'en étais convaincu).
artillon
artillon
Picamoles dresse un constat vraiment intéressant. Il y a une vraie réflexion autour de son aventure en Angleterre, et je vois plusieurs avantages à ça : en gros il nous dit que les Anglais bossent plus (ce qu'on savait plus ou moins), et cette critique fait du bien, surtout venant d'un français installé en GB plutôt que d'un anglo-saxon.. ; le jeu est plus aéré et plus dynamique et d'autres internationaux français pourraient aller y jouer, il y a tout à gagner au niveau cardio à aller jouer là-bas ; les infos qu'il va apporter à l'EDF concernant les Internationaux anglais peuvent vraiment compter.
Marc Lièvre Entremont
Marc Lièvre Entremont
C'est intéressant de souligner la responsabilisation des joueurs par les arbitres. Quand on voit le nombre d'arrêts de jeux qui plombent la qualité des rencontrent chez nous on se dit que ce ne serait pas du luxe de piquer cette idée aux anglais.
Team Viscères
Team Viscères
Il y a plus de rythme dans une partie de scrabble avec ma grand-mère que dans certaines rencontres de Top14.
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