C’est un long chantier qui s’annonce désormais. Après des années de troubles, judiciaires et électorales, la présidence de la FFR semble sur le point de repartir sur un cycle normal. Pourtant, les défis sont nombreux pour Florian Grill et ses alliés, qui devront renflouer les caisses de l’institution tout en répondant aux enjeux sportifs, internationaux et amateurs.
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Pour relancer les comptes de la FFR, Florian Grill compte surtout économiser de l’argent, mais cherche également à en gagner. Pour cela, le président a appris l’existence d’un contrat discutable lié aux revenus générés par le Tournoi des VI Nations depuis longtemps.
En clair, le rugby français serait bien loin de toucher des sommes équivalentes à ce qu’il rapporte à la compétition continentale. Pour Le Figaro, Florian Grill a expliqué ce qu’il en était de cet accord :
Aujourd'hui, dans le cas des Six Nations, la France touche 16 % des revenus, alors qu'elle en génère 26, et les Anglais touchent 31 %. C'est le fruit d'un contrat historique qu'on a découvert, qui n'est pas équilibré, qui n'est pas «fair» (juste), comme le disent les Anglo-Saxons, donc on est en train de renégocier.”
Les finances de la FFR passées à la loupe
Si le Président réélu a signifié que l’un de ses principaux combats était la santé des joueurs et le rugby amateur, les dettes restent présentes. Pour tenter de les diminuer, voire les effacer, Florian Grill souhaiterait faire preuve d’austérité sur les dépenses de la fédération.
Toujours selon des propos rapportés par Le Figaro, Florian Grill compte agir au cas par cas. “La réalité de la manière pour redresser les comptes de la fédération française de rugby en trois ans, c'est qu'il faut être «centimié», c'est-à-dire qu'on est en train de passer la totalité de nos fournisseurs en revue, et demander des réductions de l'ordre de 10, 20 ou 30 %, dans la limite des contrats tels qu'ils sont fixés”, argue-t-il au quotidien.
Mais en clair, quels types de dépenses peuvent être réduites ? Pour plusieurs d’entre elles, les équipes de France sont concernées. Ainsi, les conditions d'hébergement des équipes de France ont été revues. Florian Grill affirme qu’on “peut baisser d'une étoile sans remettre en cause la performance sportive.” Aussi, le président de la FFR déclare aussi que les prochains stages auront lieu à Marcoussis plutôt qu’à l’étranger ou ailleurs en Europe.
Enfin, Florian Grill négocie également avec le Stade de France pour diminuer les frais de sa location. “Il y a des enjeux énormes, on a fait entendre notre voix en disant que le rugby contribuait à hauteur de 40 % des revenus du Stade de France, et même 50 % si on incluait les revenus indirects, on est donc un très très gros contributeur du Stade de France, donc on attend mieux des propositions qui pourraient nous être faites dans ce cadre-là”, indique-t-il.
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