News

Les 5 raisons de suivre plus que jamais le Crunch de dimanche

Malgré une affiche galvaudée, cet Angleterre - France dispose de nombreux atouts qui le rendent attrayant. Voici les 5 raisons de le suivre.

Theo Fondacci 02/12/2020 à 14h00
Français et Anglais vont se livrer féroce bataille ce dimanche.
Français et Anglais vont se livrer féroce bataille ce dimanche.

Ce dimanche que les Bleus affronteront l’Angleterre afin de tenter de s’adjuger cette première édition de l’Autumn Nations Cup. Quoi ? Twickenham, ce dimanche à 15h30, vous n’étiez pas au courant ? Ne vous en faîtes pas, vous n’avez été si inattentifs que ça et bon nombre d’observateurs étaient probablement encore dans le même cas que vous ce matin, tant les informations relayées au sujet de ce Crunch ont été peu nombreuses. Si bien que cette 107ème confrontation du nom est probablement l’une des plus galvaudées de l’histoire entre les deux nations. La presse anglaise, elle, se moque de cette « équipe désespérément appauvrie », quand son homologue française n’y accorde pas l’attention qu’un Angleterre-France devrait mériter. Voilà comment ce choc historique pourrait bien passer à la trappe si l’on ne corrige pas les idées reçues… Alors, voici donc les 5 raisons de suivre ce Crunch !

L’enjeu : 

Et oui, qu’on le veuille ou non et si la composition française n’est malheureusement pas en conséquence de l’évènement, cet Angleterre - France sera bel et bien à (fort) enjeu. Déjà parce qu’un trophée sera remis à l’issue de cette finale de l’Autumn Cup Nations, une compétition que de les deux formations ont toutes les deux survolé dans leur poule respective en terminant premières avec une large avance. Vous connaissez la rivalité entre les deux meilleurs ennemis et à ce compte-là, pouvoir chiper un trophée au nez et à la barbe d’une formation britannique toujours plus arrogante n’a que peu d’égal dans la tête des Français. D’autant que coup-double, une victoire face aux troupes d’Eddie Jones permettrait à celles de Fabien Galthié de conforter leur 4ème place au classement mondial, tout en faisant chuter les Anglais à la 3ème, juste derrière les Blacks. Petit plaisir coupable. 

Test étalonné pour les Bleus : 

Et puis, cette rencontre face à l’ogre anglais sera aussi un vrai test pour la jeune-garde française dans le but de s’évaluer face à un cador du rugby mondial. En effet, quoi de mieux que d’être l’adversaire direct d’Itoje, Underhill ou Vunipola durant 80 minutes pour se jauger ? Peut-être rien. D’autant qu’une grosse performance de Pesenti, Macalou ou Jelonch face à pareille adversité leur permettrait non seulement de prouver leur valeur sur le circuit international, mais aussi de légitimer leur candidature pour intégrer un groupe France qui tourne merveilleusement bien. Surtout que si Fabien Galthié a déjà son XV type à l’issue de sa première année de mandat, il semblerait que des places soit encore à se disputer sur le banc. Y’a plus qu’à, comme on dit…

L’heure de Couilloud ? 

On l’a déjà dit et répété sur notre site, si Baptiste Couilloud était d’une autre nationalité, il serait déjà certainement plus qu’installé avec son équipe nationale et compterait probablement une bonne vingtaine de sélections, à 23 ans seulement. Mais heureusement pour le rugby français et malheureusement pour lui, le Lyonnais est tombé sur une génération exceptionnelle à la mêlée, où truste bien devant tout le monde un certain Antoine Dupont, élu récemment meilleur joueur du Tournoi des 6 nations 2020. Au lieu de quoi, le meilleur ami de Dylan Cretin ne compte que quelques allers-retours ici et là à Marcoussis et 4 petites sélections en Bleu. Cruel.

Mais dimanche, après son entrée en jeu tonitruante face à l’Italie, le Rhodanien aura cette fois un statut de capitaine qui lui assure sa place au coup d’envoi contre l’Angleterre. Une opportunité exceptionnelle pour l’ancien international U20, jusqu’ici jamais titulaire avec le maillot frappé du coq. D’autant que derrière Dupont, et même si le staff des Bleus est très sensible au profil gestionnaire de Baptiste Serin, ce dernier n’a pas vraiment convaincu contre la Squadra Azzura, sa lenteur durant plus d’une heure tranchant de manière virulente avec l’impulsion qu’a mis Couilloud lors de ses 10 petites minutes passées sur le préL’heure est donc venue pour « Titou » de s’affirmer et pourquoi pas marquer de précieux points en vue du prochain Tournoi et qui sait, même de 2023. Au vu des qualités de punch et de finition qu’on lui connaît, il en a en tous cas les capacités.

Faire taire les Anglais :

Cette semaine et comme d’habitude, l’espiègle presse britannique n’en a pas manqué une en hésitant pas à parler de « farce » pour qualifier ce Crunch sans les meilleurs joueurs français. Si sa critique n’est pas totalement infondée et relève du problème de fond que l’on connaît entre les deux plus hautes instances du rugby hexagonal, c’est aussi aux joueurs qui seront sur le terrain de montrer qu’ils représentent plus que de simples faire-valoir. Mais d’autres comme Thomas Castagnède ont tenu à rappeler qu’il ne fallait pas être aussi dur avec cette équipe de France là et qu’elle pourrait bien surprendre tout son monde dimanche, elle qui mine de rien a fini par se débrider le week-end dernier et en passer presque 40 aux Italiens. Aussi, connaissant le bonhomme, nul doute que Fabien Galthié a dû jouer de cette provocation pour motiver ses troupes au possible. Reste aux jeunes pouces Bleus de se faire respecter et de tenter de faire un pied de nez à Farrell et consorts, pas vraiment réputés pour leur humilité.

Revoir du public en tribunes :

L’information est un peu passée inaperçue là encore mais cet Angleterre - France pourrait bien être un préambule au retour des supporters dans les stades. Dimanche, Twickenham accueillera en effet 2000 spectateurs en tribunes. Une infimité devant les 82 000 sièges que compte l’enceinte du sud-ouest londonien, mais une belle avancée par les temps qui courent. « C'est une opportunité pour nous d'organiser cet événement, comme un petit pas en avant vers le retour des supporters au stade », a déclaré Bill Sweeney sur le site de la RFU le président de la Fédération anglaise. Une annonce permise par l’organisation du déconfinement en Angleterre à compter d’aujourd’hui, qui laisse présager d’un retour progressif du public dans les stades et dans la limite des mesures prises par le gouvernement. So, let’s do it ! *

*Alors, faisons ça !

etutabe
etutabe
les jeunes pousses ne les ont pas mis (les pouces)
Derniers commentaires

Connectez pour consulter les derniers commentaires.