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La victoire... OUF de soulagement
S'il est difficile d'oublier la manière, il s'agit aussi (d'essayer) de savourer la victoire. Depuis l'arrivée de l'Italie dans la compétition, les Français n'avaient perdu qu'à une seule reprise contre l'Écosse (en 2006). Un revers ce samedi aurait enfoncé encore plus les hommes de PSA au fond du trou. Un succès aux forceps grâce au pied de Jean-Marc Doussain qui permet au XV de France de pouvoir prétendre à une victoire finale dans le Tournoi des 6 nations. Pour cela il faudra battre l'Irlande, magistrale à l'Aviva Stadium contre l'Italie, au Stade de France. À l'heure actuelle, les Bleus ne font pas rêver. La balle est désormais dans leur camp.
La touche française catastrophique
Jusqu'à présent, l'alignement tricolore n'a pas spécialement été sous le feu des critiques. Avec 8 touches perdues sur 14, la France a certainement fait sa plus mauvaise prestation dans cet exercice. En l'absence de Benjamin Kayser et de Dimitri Szarzewski, le Castrais Brice Mach avait une chance de briller au talonnage, mais on ne retiendra finalement que ses lancés pas droits et le manque de communication entre les joueurs face à des Écossais en place.
Une domination sans partage de l'Écosse
Extatiques face à l'Italie après le drop de Weir, les Écossais ont déchanté sur une ultime pénalité de Doussain. Une défaite d'autant plus rageante qu'ils n'ont dominé le XV de France aussi bien dans la possession, avec une moyenne de 58% sur le match (60 % en première mi-temps, 56 % en deuxième) qu'au niveau de l'occupation avec 58 % (61 %/56 %). Sans oublier une mêlée qui reprend du poil de la bête. Cette équipe a de l'avenir avec des joueurs de talent et un bon état d'esprit, lui manque sans doute cet instinct du tueur. Elle aussi tombée sur une bonne défense française. À ce titre on retiendra les deux contests décisifs de Bastareaud et celui de Papé en fin de match.
Une Ecosse très pénalisée
S'il y a une faute que l'on doit retenir dans cette partie, hormis le cafouillage de Dulin et d'Huget sur l'essai d'Hogg, c'est celle de Tim Swinson à moins d'une minute de la sirène alors que son équipe mène au tableau d'affichage. Rentré quelques minutes plutôt, ce dernier a manqué de lucidité et coûte la victoire à l'Écosse. Laquelle, dans l'ensemble, a donné l'impression d'avoir été disciplinée. Or, avec 13 pénalités contre seulement 5 pour la France, elle a souffert la comparaison. Le genre de détails qui fait la différence dans ce type de rencontre serrée et tendue.
L'interception d'Huget a sauvé les meubles
Un véritable essai à 14 points. En interceptant cette passe sautée de Duncan Weir, l'ailier du Stade Toulousain et du XV de France a totalement remis les siens dans le match, lesquels avaient pris la foudre par deux fois en l'espace de vingt minutes dans le premier acte. Si les Bleus étaient au contact grâce au pied de Machenaud, ils ne donnaient pas l'impression de pouvoir faire la différence offensivement face à des Écossais très joueurs au large. L'intervention d'Huget a non seulement permis aux Tricolores de passer devant, mais elle a aussi sorti leurs adversaires du match.