Le Japon assure le spectacle
Venus à la U Arena sans pression, les Japonais ont joué crânement leur chance. Surtout, ils ont évolué avec justesse, maîtrise et vitesse dans le premier acte. Acculés dans leur camp, les Bleus, amorphes, ont globalement été spectateurs et surtout contraints de défendre. Dominateurs aussi bien dans l'occupation et que dans la possession, les Brave Blossoms ont proposé de très longues séquences de jeu, joué dans l'alternance et été récompensés par un essai du talonneur Horie à la 23e. En face, la France s'est surtout nourrie de contres.
Des occasions manquées
Les Tricolores ont peu vu le cuir en première période. Pourtant, ils ont eu plusieurs occasions de marquer, et ce, dès la 6e minute lorsque Teddy Thomas a percé. Mais sa passe vers Penaud était en-avant. Idem entre Macalou et Poirot dix minutes plus tard sur la ligne d'en-but du Japon alors que Serin avait trouvé la faille dans la défense. L'occasion la plus franche a eu lieu à la demi-heure de jeu lorsque qu'un bon travail des 3/4 et des passes rapides ont vu Lacroix mettre les cannes vers la terre promise. Le Rochelais a cependant été poussé en touche au moment d'aplatir.
Un manque de justesse technique
La différence entre des Japonais qui ont régalé ballon en main en proposant des systèmes huilé et parfaitement exécutés et les Français trop souvent prévisibles et à l'arrêt a sauté aux yeux. Certes, le coup de pied de François Trinh-Duc pour l'essai de Gabriel Lacroix à la 49e minute de jeu était millimétré. Mais à l'image de la faute de ce dernier à la 61e, coupable d'un plaquage dans les airs et sanctionné d'un carton jaune, les Bleus ont manqué de justesse technique, et ce, aussi bien en défense, avec des placements parfois évasifs comme sur l'essai d'Ishihara à la 73e, qu'en attaque avec de nombreux en-avants.
Vahaamahina surnage, FTD assure
Au chapitre des satisfactions, on pourra noter la précision de Francois Trinh-Duc, aussi bien face aux perches que dans son animation. La grosse présence dans les airs de Sekou Macalou, auteur d'un très bon contre avant l'heure de jeu. Ou encore l'omniprésence de Sébastien Vahaamahina dans le combat. Le deuxième ligne de Clermont s'est particulièrement employé dans les rucks en récupérant plusieurs ballons précieux. Des performances indivuelles qui ne cachent pas l'échec collectif.
Une tournée ratée
Ce match nul face au Japon a des allures de défaite. Le XV de France n'aura finalement pas remporté une seule rencontre lors de cette tournée de novembre. Pour rappel, le président de la FFR Bernard Laporte avait exigé trois victoires. Battus, logiquement par les All Blacks au Stade de France, les Bleus bis ont bataillé contre les All Blacks B, avant d'échouer de peu contre les Boks. Ce samedi soir, ils ont globalement subi. "On touche le fond, a commenté le capitaine du XV de France Guilhem Guirado au coup de sifflet final. Tout le travail que l'on fait ne paie pas. On est à côté de la plaque. On est toujours à réaction contre n'importe quelle équipe."
