25 minutes à sens unique
Si les Clermontois ont l'expérience des grands rendez-vous, et notamment des finales de Champions Cup, ils ont mis plus de vingt minutes à entrer dans cette partie. Les Anglais, eux, n'ont pas attendu pour prendre les commandes de la rencontre, jusqu'à avoir 85% d'occupation et 93 % d'occupation ! Une attaque-défense qui a vu les Anglais marquer par deux fois par Ashton à la 13e - devenu le meilleur marqueur de l'histoire de la Coupe d'Europe avec 37 réalisations - et Kruis (22e). L'écart aurait pu être plus important si Farrell avait été plus précis face aux perches (7-12).
Clermont fait de la résistance
Les Jaunards n'ont eu que très peu de ballons exploitables dans le premier acte face à une défense anglais prompt à couper les extérieurs. Il a fallu attendre une pénalité de Barritt dans un ruck pour voir Lopez trouver une belle touche. Au lieu de prendre les points comme le souhaitait Franck Azéma après un premier ballon porté stérile, les Clermontois ont insisté. Avec à peine 20% de possession, ils ont réussi là où personne n'avait réussi cette année en Coupe d'Europe : marquer en première mi-temps face aux Sarries par l'intermédiaire de Lamerat, venu arracher le ballon des mains de Rougerie. Comme un symbole.
Yato répond présent
En vue dès l'entame de la rencontre sur l'une des seules possessions de balle clermontoise avec une belle course en bord de touche, le troisième ligne a été déterminant sur le second essai de l'ASM. Tout est parti d'une superbe relance de Spedding devant sa ligne d'en-but, après un relais de Lopez et Lee, Yato a pris le meilleur sur Farrell avec un gros raffut avant de servir Abendanon d'une superbe chistera. Il terminera la rencontre avec 96 mètres parcourus, 5 défenseurs battus et 3 franchissements lors des 14 prises de balle, sans oublier 8 plaquages. Mention spéciale pour Sébastien Vahaamahina, solide dans les rucks.
Le jeu direct des Sarries fait mal
Avec un Farrell très bon dans la distribution, les Anglais ont eu les Clermontois à l'usure. Et dans le rôle du bulldozer, c'est bien évidemment Billy Vunipola qui s'est y est collé (72 mètres parcourus, 8 défenseurs battus). Un jeu direct, une excellente conservation et une multiplication des temps de jeu, qui ont vu les Saracens enfoncer le clou à la 73e par Goode et ainsi s'offrir une deuxième Coupe d'Europe de rang. Après Toulon, les Saracens semblent partie pour régner sur la Champions Cup.
Clermont échoue encore
C'était sans doute l'année où jamais pour l'ASM. Impériaux durant toute la saison, les Clermontois ont échoué pour la troisième fois en finale de la Coupe d'Europe. En dépit d'une formidable solidarité défensive qui les aura vu sauver plusieurs fois leur en-but grâce aux retours désespérés d'Abendanon sur Ashton ou encore Parra face à George et Vunipola, ils ont une nouvelle fois raté le coche. S'il y a eu du déchet (16 pertes de balle), les hommes de Franck Azéma sont tout simplement tombés sur plus forts qu'eux.
