Si l’on salive de jour en jour encore un peu plus de l’approche du Tournoi, reconnaissons que l’actualité n’est pas des plus réjouissantes pour nos Bleus. Leur leader de combat Anthony Jelonch s’est de nouveau blessé gravement au genou le week-dernier et va devoir laisser ses partenaires de jeu jusqu’à la fin de l’année, probablement.
De son côté, l’articulation d’Emmanuel Meafou est également touchée, et s’il s’agit d’une simple entorse de stade 2, la sentence est la même pour les prochaines semaines : le 38 tonnes toulousain manquera a minima les deux premières échéances du Tournoi des 6 Nations.
Un gros coup dur pour les Bleus, tellement impatients de voir les premiers pas de la montagne d’origine australienne (2m03 pour 145kg) sous le maillot tricolore. L’avantage pour se consoler ? C’est que Fabien Galthié dispose en son sein d’un réservoir comme il n’en existe que très peu, sur cette planète, en numéro 5 et à l’instant où l’on se parle.
Willemse intronisé titulaire ?
La vérité d’aujourd’hui ne sera pas forcément celle de demain mais en ce moment, sont réunis à Marcoussis son remplaçant numérique Paul Willemse (2m01 pour 128kg), Romain Taofifenua (2m pour 135kg) et même le jeune Posolo Tuilagi (1m92 pour 145kg), simple partenaire d’entraînement pour l’heure, mais qui devrait bénéficier d’un statut officiel d’ici la tournée d’été.
Y’a pire, non ? Mais alors, la blessure de Meafou, pressenti titulaire encore hier, va-t-elle naturellement offrir le numéro 5 à Romain Taofifenua face à l’Irlande ? Pas sûr, car la logique du terrain a parfois ses raisons que la hiérarchie ignore. En ce sens, il est, à l’heure d’écrire ces lignes, plus probable de voir le revenant Paul Willemse titulaire face aux hommes en vert, lui dont William Servat soulignait d’ailleurs son retour en forme pour Rugbyrama cette semaine : "Si vous regardez les trois dernières performances de Paul, vous comprendrez d’ailleurs qu’il est prêt pour le niveau international."
Mais l’entraîneur de la conquête des Bleus de glisser, entre les lignes, que ces choix sont surtout une question de profil : "Le « je » ne sera jamais au-dessus du « nous ». Dès lors, peu importe la place de chacun et à ce titre, je vais vous citer l’exemple de Romain Taofifenua qui, de manière régulière, est ce joueur qui entre en jeu et nous fait gagner le match. À mes yeux, c’est même le meilleur impact player du monde : car ce mec-là donne la possibilité à son équipe de terminer la rencontre à pleine puissance."
COUPE DU MONDE. RG Snyman, le géant Springbok qui mangeait des 2èmes lignes au p’tit-déj’
COUPE DU MONDE. RG Snyman, le géant Springbok qui mangeait des 2èmes lignes au p’tit-déj’Peu probable, donc, de voir le "meilleur impact player du monde" être délogé du registre qui lui sied le mieux, face à l’Irlande, vaincue qu’à 3 reprises sur ses 32 derniers matchs. D’autant qu’il est vrai qu’à l’heure d’écrire ces lignes, sur la planète rugby, le Grand Tao ne semble pas avoir d’équivalent dans son registre sur le banc. A condition tout de même de passer à côté d’un certain RG Snyman, finisseur stratosphérique des champions du monde Springboks et pourtant difficile à éviter, avec ses 2m07 pour 131kg…
