Laporte n'apprécie pas la communication de PSA

Lors du débriefing suivant la défaite de l’équipe de France face à l’Angleterre, Philippe Saint-André, en général plutôt mesuré dans ses propos, s’est un peu emporté au sujet du jeu au pied défaillant de son équipe. Une attitude et un discours qui n’ont pas plu à l’un de ses prédécesseurs, Bernard Laporte. Il l’a clairement fait savoir au micro de RMC : « C’est un peu osé de dire qu’on n’a pas les joueurs qu’il faut. Ça veut dire que ceux qu’on a sélectionnés n’étaient pas bons et qu’on le savait. » L’ancien sélectionneur de faire référence à son passage à la tête de la sélection nationale : « Pendant les huit années où j’ai été entraîneur, j’ai toujours tout fait pour protéger mes joueurs. Tu ne peux pas dire que tu n’as pas les joueurs parce que tu perds. C’est dangereux. »

Des joueurs comme Frédéric Michalak, aujourd’hui au centre des critiques après des performances en deçà des attentes de toute une nation et du staff. « Fred Michalak à la tête dans le faitout aujourd’hui, poursuit Laporte. En novembre, il disait que Michalak était l’un des meilleurs après que tout le monde l’ai critiqué. Et maintenant il n’est plus bon ? Ce genre de communication me déplaît. » L’entraîneur du RCT d’évoquer le passé de PSA : « Quand on veut être irréprochable, il faut l’être jusqu’au bout. Lorsqu’il était à Toulon, il a fait signer 18 étrangers. Il ne regardait pas si l’entraîneur de l’équipe de France avait des problèmes à l’ouverture, au centre, etc. »

Il vrai qu’aujourd’hui les préoccupations de Saint-André ne sont plus les mêmes. S’il a voulu ce poste, peut-être n’en mesurait-il pas les difficultés. « Philippe doit garder à l’esprit que ce n’est pas lui qui gagne ou qui perd. Un entraîneur est dans les tribunes. Il faut quand même savoir être mesuré. Ce ne sont pas les entraîneurs qui plaquent Tuilagi. » Laporte de conclure : « Je dis que ce sont des gens qui ne se préoccupent que de leur intérêt en particulier. L’intérêt général, ils n’en n'ont rien à foutre. » A l’heure de la renégociation de la convention entre le FFR et la LNR, nous verrons également si l’intérêt général prévaut ou si chacun tente une nouvelle fois de tirer la couverture à soi.