Il y a des nouvelles qui peuvent vous mettre un peu de soleil dans un lundi pluvieux. Et c'est le cas aujourd'hui avec l'annonce de la FFR qui va faire un joli pas pour les personnes transgenres. Pour resituer le débat dans le rugby, World Rugby a décidé il y a quelques mois de restreindre l'accès au plus haut niveau pour les personnes transgenres, en raison de la sécurité et l'équité. Ce débat a pu soulever des questions dans notre sport qui est basé sur un principe de non-mixité pour éviter les accidents. L'instance mondiale avait donc "déconseillé" la participation des femmes trans dans les Coupes du monde ou les Jeux olympiques.
Ce lundi, Le Monde nous apprend que la Fédération Française de rugby a inscrit dans son règlement l'inclusion des personnes trans dans toutes les compétitions, afin d'avoir accès au plus haut niveau également. Si les personnes transgenres peuvent depuis longtemps participer à une compétition dans la catégorie de leur état civil, les personnes transidentitaires et celles en cours de transition ne pouvaient pas encore le faire.
Dans les faits, une femme identifiée comme homme à la naissance, mais qui initie son changement d'état civil, pourra participer à toutes les compétitions dans les catégories féminines. Il faudra cependant qu'elle ait suivi un traitement hormonal de 12 mois au minimum. C'est un pas en avant dans l'inclusion des personnes transgenres et la FFR est la première à le faire. En Angleterre, la RFU souhaitait soumettre les femmes trans de plus de 90 kg et plus d'1m70 à une évaluation avant de participer aux compétitions. Beaucoup d'athlètes avaient décidé d'afficher leurs mensurations pour prouver que les femmes trans ne sont pas plus un danger pour l'équité et la sécurité qu'elles.