443 millions de livres, soit presqu'un demi-milliard d'euros, c'est la somme que va investir la Fédération anglaise de rugby dans les quatre années à venir. Soit 30 % de plus que sur la précédente période. Cette semaine, la RFU a dévoilé les grandes lignes de son plan quadriennal qui s'étend jusqu'en 2021. Et ses ambitions sont à la hauteur de ses moyens. Le XV de la Rose, qui reste sur 19 victoires pour 1 défaite depuis l'arrivée d'Eddie Jones, doit remporter la Coupe du monde au Japon en 2019. Bien évidemment, l'Angleterre n'entend pas faire de la figuration dans le 6 Nations. C'est la victoire et rien d'autre avec au bout, la première place au classement de World Rugby.
La RFU s'attend également à ce que les sélections masculines et féminines de rugby à 7 remportent une médaille des Jeux olympiques qui auront également lieu au Japon en 2020. Un an plus tard, l'équipe d'Angleterre féminine à XV devra elle aussi remporter le titre lors du Mondial. Sur les 443 millions de livres, 253 seront consacrés au rugby professionnel et 190 à d'autres projets comme l'équipement, les infrastructures et la mise en place de pelouses artificielles avec un objectif de 60 terrain synthétiques avant la Coupe du monde 2019. "Le but n'est pas d'être le plus grand sport en Angleterre, mais le plus solide dans la façon dont nous allons diriger notre entreprise". Des déclarations qui interviennent alors que le football anglais est frappé par ses soupçons de racisme après les révélations d'une joueuse internationale.
Stephen Brown, patron de la RFU via le Telegraph
Des propos qui trouvent écho en France alors que le président de la FFR Bernard Laporte est sous le coup d'une enquête de l'Inspection Générale de la Jeunesse et des Sports en raison de soupçons de favoritisme envers le club de Montpellier. Notez à ce titre que le principal intéressé a décidé de poursuivre le journal L'Équipe pour diffamation devant le tribunal de Paris. Le directeur de la publication est visé ainsi qu'un journaliste ayant rédigé plusieurs articles sur le sujet.
Affaire Bernard Laporte : comprendre les derniers rebondissements en cinq questions