Alors qu'une UBB assez loin de ce qu'elle sait faire rentrait aux vestiaires menée de 8 points (14 à 6) sur la pelouse du Racing ce dimanche soir, Christophe Urios entrait en piste pour ses traditionnelles remontrances à la pause : "Je leur ai dit trois choses. Et la première, c'est qu’ils nous prenaient pour des cons", narrait le manager bordelais en conférence de presse. "Je ne sais pas si ça les a motivés, mais on s’en est servi, oui. C’est la première fois que je vois ça, moi. La vie, elle est souvent juste."
VIDÉO. Top 14. Cordero et l'UBB assomment le Racing dans son hangar connecté !
Juste ou pas, on n'en sait à vrai dire rien. Mais nul doute que certains évoqueront le fameux "karma" au moment de parler de la seconde période de ce choc au sommet. Combien de fois entendit-on les commentateurs de Canal Plus parler d'un Racing "trop facile", "presque relaché" durant les 40 premières minutes hier soir ? Pire, alors que la demi-heure de jeu approchait, le funambule (et chambreur) Teddy Thomas s'amusait avec son vis-à-vis Santiago Cordero, lui faisant signe - avec sa main libre - de venir le plaquer comme un torero le ferait avec un taureau, avant de l'éliminer d'un appui sec. En plus d'avoir vendangé quelques occasions de par leur nonchalence, les Racingmen avaient également vexé les Bordelais, remontés par leur gourou en suivant, donc.

Au retour des citrons, on ne vit plus que les Girondins sur la pelouse, eux qui passèrent un cinglant 31 à 0 aux Franciliens en deuxième période. L'arroseur devenait arrosé, puisque l'on aperçu Teddy Thomas dépité par la prestation collective des siens mais également impuissant et éliminé comme rien à plusieurs reprises par Ben Lam en défense. Mais l'arrosé devenait également arroseur, puisque le pauvre "Santi" Cordero, avec qui l'on joua en début de match, fit danser toute la défense locale ensuite, plantant un triplé qui faisait de lui le joueur de la semaine, assurément.

Au passage, l'UBB s'imposait pour la troisième fois consécutive du côté de Nanterre, et prenait un bonus offensif qui éteint l'Arena au point de faire passer ce bijou technologique pour un piètre hangar connecté. Quand le Racing baissait la tête, humilié et presque sorti du Top 6 au soir de cette 11ème journée. "Je pense que c’est mentalement qu’ils ont craqué", concluait Christophe Urios. Tel est pris qui croyait prendre...
Retour de karma ? 😬 #R92UBB pic.twitter.com/22JjFLCmQ4
— Canal Rugby Club (@CanalRugbyClub) November 28, 2021