L'ancienne gloire du XV de France dans les années 70 était particulièrement célèbre pour être un adversaire redoutable. D'ailleurs, il fait partie, selon un article du quotidien britannique The Times publié en 2006, des dix joueurs français de rugby "les plus effrayants", preuve que son envie débordante a traversé les générations. Au total, Cholley aura porté le maillot des Bleus à 31 reprises entre 1975 et 1979 et aura également remporté le Grand Chelem en 1977. Cet ancien boxeur poids lourd est par ailleurs un des plus grands piliers que le XV de France n'est connu, avec 1m93, pour 115 kg. Il a été un joueur du Castres Olympique, où il sera vice-président.
L'histoire de la balle dans la tête
Interrogé par le journal l'Équipe en 2017 sur la violence qui était présente sur les terrains de rugby, l'ancien pilier du XV de France a rebondi sur une folle anecdote de sa vie, qui a failli lui coûter la vie. En effet, le grand gaillard explique s'être fait agresser sur un parking près de Toulouse, après sa carrière de rugbyman, alors qu'il faisait partie du comité de sélection de l'équipe de France : "J'étais seul, j'ouvrais ma portière quand un mec a surgi, un revolver à la main. Il l'a pointé sur moi et je lui ai dit :
"Tu crois que tu me fais peur avec ton flingue ? Je me suis avancé et il m'a tiré entre les deux yeux." Bien que cette histoire ne se soit pas finie en un drame, Cholley renchérit de façon totalement insolite sur la suite des faits : " Il n'a pas eu le temps d'appuyer une deuxième fois, car je l'ai aligné. Après, comme je saignais beaucoup, je suis rentré me soigner, j'ai fait ça tout seul, avec des mouchoirs, je pensais qu'il m'avait envoyé de la grenaille."
Néanmoins, à la suite d'une opération au nez, qu'il avait mis à contribution durant sa carrière de boxeur et de rugbyman, Cholley expliqua au journaliste de l'Équipe : "quand je me suis réveillé, le toubib m'a tendu quelque chose : "Il y avait ça dans votre front..." C'était une balle de 22 long rifle. Ce jour-là, j'ai eu peur de façon rétrospective." Mais comment une balle de révolver ne lui a pas fait exploser la cervelle ? L'ex-tricolore a peut-être son explication, tout aussi décalée : "Moi, je me dis qu'à force de faire des mêlées, ça m'a épaissi le front, qu'il y avait comme un cal, une couche de peau très épaisse qui m'a protégé..." Une belle histoire de l'ovalie, qui, romancée ou non, fait encore un peu plus la légende de ce valeureux joueur.