Depuis des années, mais c'est encore plus vrai en ce moment, il y a les All Blacks et les autres. En témoigne leur série de 16 victoires de rang depuis août 2015 et leur succès sur l'Australie. Une nation qui, comme beaucoup d'autres, a semblé faire de la figuration face aux Néo-Zélandais lors de chacune de leurs rencontres. Les statistiques sont en effet impressionnantes. Les hommes de Steeve Hansen ont marqué 41,5 points et 5,6 essais en moyenne depuis leur dernière défaite. Ne concédant que 14,3 points à leurs adversaires pour seulement 1,1 essai encaissé. À croire qu'ils n'ont jamais été aussi forts qu'en ce moment.
De la continuité à tous les niveaux
Pour l'ancien boss des Springboks, Heyneke Meye, futurs adversaires des hommes en noir, la domination des Néo-Zélandais peut s'expliquer par plusieurs raisons. La première d'entre elles, c'est la continuité. "Lors de la prochaine Coupe du monde en 2019, cela fera 16 ans que Steeve Hansen est en poste". Meyer ajoute qu'il est épaulé par des adjoints de qualité comme Wayne Smith, qui était déjà sous les ordres de Graham Henry. Quand le talent est là, les Blacks savent le préserver et le bonifier. Et cela vaut aussi pour les joueurs. "Si vous regardez les avants, ils ne sont pas si imposants que ça, mais ils peuvent assurer sur les fondamentaux et faire 30 plaquages parce qu'ils sont prêts physiquement".
Une forme physique supérieure
Lorsque Carter n'a joué que quelques matchs de Super Rugby l'an passé, tout le monde le disait fini, "mais ils le laissaient simplement au repos", confie le Sud-Africain. Son drop en demi-finale face aux Boks a d'ailleurs fait la différence note ce dernier. L'ouvreur n'est pas le seul maillon fort de la Nouvelle-Zélande. Moins médiatisés, des éléments comme Brodie Retallick, Sam Whitelock et Kieran Read sont aussi indispensables, aussi bien en mêlée qu'en touche. Meye considère d'ailleurs que les Blacks ont le meilleur alignement du monde avec ses trois joueurs. "Lors de la demie, ils nous ont volé cinq ballons en touche, ce qui n'était jamais arrivé."
L'intelligence du jeu
Doués techniquement, ils possèdent également une très grande intelligence du jeu. En témoigne la façon qu'ils défendent sur les jeux au pied et leur manière de servir de cette arme pour attaquer. Heyneke Meye se souvient que les Kiwis avaient remarqué que lorsque l'ouvreur sud-africain allait dégager, il reculait et ne pouvait pas faire de passes à ses coéquipiers devant. De fait, les Blacks détachaient trois joueurs pour contre-attaquer. À l'inverse, la plus grande force de leur "kicking game", outre le fait que tous les 3/4 savent jouer au pied contrairement à d'autres nations, c'est qu'après avoir parfaitement joué dans l'espace, ils mettent une énorme pression sur le porteur. "Ils jouent au pied jusqu'à qu'on fasse une erreur et ils vous punissent."
Source : allblacks.com