Si l'association Jalibert-Ntamack a énormément passionné durant cet automne, le Toulousain ne s'était jamais clairement exprimé sur le sujet. Si son compère lui, avait affirmé que l'entente était bonne entre les deux ouvreurs, Ntamack s'était fait discret durant le début du mois de novembre. Mais alors que le match contre les Blacks approche à grands pas, le double champion de France s'est finalement confié à l'AFP, concernant cette association tant médiatisée, mais également sur ses titularisations en premier centre.
Romain annonce tout d'abord qu'il est plutôt satisfait de ses prestations à ce poste : "Je suis plutôt satisfait. Lors du deuxième match, on a pu mieux se trouver derrière et mieux se connecter. Il nous a fallu quelques jours pour trouver nos automatismes. On l'a vu contre l'Argentine mais on ne s'est pas affolé, on savait que ça allait venir. Contre la Géorgie, je me suis bien senti, j'étais à l'aise, j'ai touché pas mal de ballons, j'ai pu créer des décalages". Ce dernier reconnaît d'ailleurs qu'il a été aidé par les autres joueurs de la ligne de 3/4, avec qui il s'entend très bien rugbystiquement parlant : "Même si ça faisait un moment, j'étais à l'aise. Il m'a fallu quelques entraînements pour ajuster les positionnements et les repères. Mais les automatismes sont vite venus : on s'entend très bien avec les mecs derrière, on parle le même langage rugby donc, pour se trouver, c'était assez facile".

Ntamack a également évoqué sa relation avec Matthieu Jalibert, ainsi que leurs prestations face à l'Argentine : "On s'entend bien. Il y a beaucoup d'engouement autour de nous deux et les gens peuvent avoir l'impression qu'on est en compétition tout le temps. Mais on sait qu'on s'entend bien, on discute, comme avec tous les joueurs. Il n'y a aucune animosité entre nous, bien au contraire. Quand on est alignés tous les deux sur le terrain, on fait tout pour faire gagner l'équipe (...) On savait qu'on n'allait pas trouver toutes les solutions, tous les automatismes dès le premier match. On était tous assez frustrés à la fin du match parce qu'on sait qu'on peut faire beaucoup plus (...) J'étais un peu frustré parce que je voulais faire plus et j'avais encore beaucoup d'énergie à donner. C'est vite redescendu et il n'y a pas de problème".
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Enfin, au moment où on lui demande quel est son poste préféré, le Toulousain n'hésite pas un seul instant sur sa réponse : "J'ai toujours dit, et je ne m'en suis jamais caché, que mon poste, c'était ouvreur. Mais, tant que je suis sur le terrain, je n'ai pas forcément de préférence. Je me bats pour le maillot. Mon poste premier, c'est ouvreur, je veux qu'on me voie comme tel et je l'ai déjà dit. Après, si on me fait évoluer au centre pour des raisons stratégiques, j'y jouerai avec plaisir. Quand on me l'a annoncé, j'ai accueilli la nouvelle avec grand plaisir. Je n'ai jamais rechigné à jouer centre (...) Le sélectionneur est venu me parler très tôt au moment du rassemblement et il m'a expliqué. Je lui ai répondu qu'il n'y avait aucun souci. Avec n'importe quel numéro dans le dos, tant que je suis sur le terrain, je vais me donner à 100%. Je n'étais pas du tout mécontent. Je l'ai pris comme un signe de confiance, c'est bon signe".
Un entretien plein de sagesse, qui prouve la maturité de ce jeune joueur, déjà leader en club et en sélection. Romain Ntamack aura d'ailleurs l'occasion de se montrer en tant qu'ouvreur ce samedi, puisqu'il sera aligné à la charnière avec son copain de club, Antoine Dupont.


