L'on peut compter quasiment 100 matchs professionnels, être considéré comme l'un des plus talents à un poste très prisé et n'avoir jamais connu les honneurs d'une sélection en Bleu, à 26 ans. C'est le cas de Clément Castets, qui malgré une reconnaissance de tous les spécialistes de la mêlée en France, ne compte toujours aucune cape à ce jour. Il faut dire que le discret pilier gauche n'a pas toujours pu enchaîner comme il l'aurait voulu. Au-delà de son début de carrière très chaotique, l'ancien toulousain a d'abord longtemps été barré par un certain Cyril Baille. C'est ainsi qu'en 2021, à l'issue du doublé des Haut-Garonnais, l'ancien capitaine des U20 tricolores prend la direction du Stade Français, histoire d'enfin s'enlever ce statut de remplaçant idéal qui lui colle à la peau.
Il faut dire qu'en fin de partie, son punch, sa robustesse (1m81 pour 123kg) mais également son impact exceptionnel en défense sont plus qu'appréciables. "ll plaque comme j'ai rarement vu un pilier plaquer, admettait son ancien entraîneur Jean Bouilhou en 2019. Il se déplace beaucoup, il a beaucoup d'activité". Effectivement, peut-être avec un peu moins de "mains", Castets a tout - comme Baille - du pilier moderne. Seulement, le natif de Toulouse débarque dans la capitale avec un genou en vrac et indisponible jusqu'au début d'année 2022. S'il lui aura fallu un peu de temps pour retrouver du rythme et toute son assise en mêlée, le gaucher est aujourd'hui pratiquement au même niveau que lors de la saison 2018/2019, celle de son éclosion. C'est ainsi qu'à 26 ans, après avoir bien maturé et avec un Jean-Baptiste Gros toujours blessé, il n'est pas usurpé de se demander si son heure en Bleu ne serait pas venue.
Top 14. Toulouse. Clément Castets, parti pour mieux régner ?
Indiscutable au Stade Français (12 titularisations en 14 apparitions cette saison), Castets fait a minima partie des postulants. Plus sérieusement encore qu'en novembre, où il avait connu son premier rassemblement en Bleu, et grandement satisfait William Servat et consorts. Et si le staff tricolore donne un vrai crédit au Rochelais Reda Wardi notamment pour sa force en mêlée, on jurerait que sur le papier, Castets est probablement au-dessus de ses concurrents qui lorgnent le numéro 17 des Bleus. Ainsi, le duo autrefois si complémentaire Baille/Castets serait reformé. N'est-ce pas avec cet axe gauche solide comme un roc que Toulouse a glané un titre de champion de France et une Champions Cup ?
