"Une bande de sales gosses", c'est de cette manière qu'en 2011 le sélectionneur Marc Lièvremont qualifie ses joueurs. Mais pourquoi des mots si forts ? Certains joueurs français avaient enfreint la consigne de ne pas sortir le soir de la victoire en demi-finale de Coupe du monde face au Pays de Galles gagné d'un point (8 à 9).
"Je ne sais pas si je dois en parler", a déclaré Lièvremont en conférence de presse, avant d'expliquer : "je me suis couché de mauvaise humeur parce que j'avais demandé aux joueurs de ne pas sortir et que j'ai appris que certains étaient sortis."
Les Frenchies sont des « sales gosses »
À l'époque, Marc Lièvremont et son staff étaient partagés entre sentiments heureux et déception, il s'était même endormi "de mauvaise humeur" ce soir-là. Mais ces propos, comme il le déclarait à l'époque, relevait plus de "l'humour" que de la réprimande, car ses joueurs n'étaient qu'"une bande de garçons attachants, pénibles, mais qui ont su se mobiliser pour aller en finale de la Coupe du monde. Pour le meilleur, on espère."
"Cette soirée, c'est un détail, un exemple. Ce n'est pas important. Ce n'est pas très grave. Ce ne sont pas les quelques clopes fumées en cachette, les deux ou trois bières qu'ils boivent dans la semaine et un dessert en plus qui vont nous handicaper en finale. On n'en est plus là aujourd'hui", déclarait Marc Lièvremont en 2011.
La réponse des joueurs
Traités de "sales gosses" par leur sélectionneur, les joueurs français étaient montés au créneau e s'exprimant sur le sujet. Lionel Nallet n'avait pas "apprécié" : "C'est mon point de vue. On savait que la semaine serait assez compliquée avec les critiques et on n'avait pas besoin de ça en plus", même s'il calmait le jeu en déclarant que ça ne l'avait pas perturbé. Aurélien Rougerie s'était également senti blessé par ces propos et le souci de fond de cette polémique était de savoir si elle devait rester en interne ou bien éclabousser au grand jour. 4 ans plus tard, c'est au tour de Philippe Saint-André de tacler ses joueurs en déclarant, à la suite de la défaite face aux Gallois lors du 6 Nations, qu'il n'avait "pas besoin de starlettes" mais de champions. On est bien loin de la communication cirée du XV de France de 2019...
