Du côté de Vendres-Lespignan, où l’on regrette bien évidemment la tournure qu’ont pris les événements, la version n’est pas tout à fait la même. Selon le manager général René Camps, un joueur de l’entente aurait refusé de serrer la main à son adversaire. « Les deux joueurs se sont ensuite accrochés. » Il estime qu'à ce moment-là le pilier n’avait rien à faire sur la pelouse. « Il fait partie de la réserve jusqu’à 15h, après c’est un spectateur. » Celui-ci serait entré seul sur le pré alors qu’il n’y était pas autorisé et c’est à ce moment-là qu’il aurait reçu des coups. Situé près de la bagarre, René Camps poursuit : « C’était le seul sur le terrain à ne pas être en tenue. L’accès à la pelouse était fermé, il est forcément passé par les vestiaires. Il est venu se mêler à la bagarre. On voit ça à tous les niveaux. Quand deux joueurs s’accrochent, il n’y a personne pour les séparer. Les autres interviennent, mais seulement pour se battre. »
Jordan Creus n’a en effet pas été le seul joueur touché. L’ancien joueur du RCNM, Guillaume Borwin, désormais à l'Aviron gruissanais, s'est vu prescrire un arrêt travail de 10 jours pour un nez fracturé alors que le troisième ligne Youri Grimal, touché à l'œil en voulant protéger Jordan Creus, a lui été arrêté pendant une semaine. Plusieurs plaintes ont d’ailleurs été déposées par le club audois.