Lauren Cabrol, homme de radio, de télévision et écrivain, n'est plus président d'un club bien connu du Tarn : le SC Mazamet. Il reste tout de même président d'honneur. Au début du mois, il a reçu la visite d'un ami de longue date arrivé à bord d'un avion bimoteur qui s'est posé sur l'aéroport de Castres-Mazamet. Il s'agit de Michel Drucker, venu apporter son soutien au club tarnais en difficulté depuis le début de saison dans la poule 2 de Fédérale 1. Onzièmes, les joueurs ont du mal à s'adapter et à évoluer dans des poules du plus haut niveau Fédérale, qui ne laisse aucune chance aux "petits". En 7 matchs, les Mazamétains n'ont remporté qu'une rencontre face au voisin de Castanet-Tolosan (33-25), actuellement dernier avec 0 victoire.
Fédérale 1 - Mazamet : ''L'affaire David Smith a fait trop de bruit''"J’étais là au début il y a quelque temps. C’était une petite équipe en devenir et j’ai continué de suivre tout ça de près au travers de mon ami Laurent. Et j’en étais très très fier. Vous savez, je ne suis pas un Parisien et je sais ce que c’est d’être dans un petit club qui arrive difficilement au sommet à l’issue d’une saison magnifique", déclare Michel Drucker à La Dépêche avant d'avouer que les poules sont "cruelles" pour les joueurs. Le présentateur mythique du PAF est un soutient du club depuis des années, il est même parrain d'honneur par amitié avec Laurent Cabrol, mais parce qu'il "connaît le Tarn depuis très longtemps" : "J’y ai connu l’époque de Lucien Mias, Roger Couderc ...etc."
"Vous savez, je ne suis pas un Parisien et je sais ce que c’est d’être dans un petit club qui arrive difficilement au sommet à l’issue d’une saison magnifique. J’apprends maintenant qu’ils sont dans une division où financièrement c’est pratiquement intenable. On est dans un rugby à deux vitesses et les petits clubs, il faut les aider. N’oublions pas que tous les grands joueurs viennent de clubs comme celui-ci" affirme Michel Drucker à La Dépêche."
Le retour de la poule Élite ?
Laurent Cabrol établit un bilan de la Fédérale 1 où il estime que la situation est "dramatique" et qu'une injustice est ressentie par tous. Laquelle ? Celle des déplacements interminables de plus de 1000km pour des joueurs loin d'être professionnels. Celle du déséquilibre entre le haut du tableau avec les prétendants à la Pro D2 et ceux qui souhaitent juste vivre en Fédérale 1. Celle où plus aucun derby, qui faisait vivre une région, n'a lieu depuis la suppression de la poule élite.
"Les joueurs passent des heures dans le bus, jouent leur match face à des équipes qui ont pour certains des joueurs professionnels ou semi-professionnels. Et les nôtres, le lendemain, reprennent leur boulot et ne s’entraînent que deux fois par semaine là où d’autres se préparent tous les jours", lance Laurent Cabrol au journaliste de La Dépêche.
L'ancien président et spécialiste de la météo voit tout de même une éclaircie au loin. Une discussion avec l'actuel président de la FFR, Bernard Laporte, qui le rassure, comme l'indique La Dépêche : "Il m’a promis que l’an prochain, les choses seraient organisées différemment. C’est-à-dire prendre ceux qui sont susceptibles de monter en Pro D2 avec des budgets adaptés qui pourraient se disputer la montée dans une poule d’élite."
"Pourquoi nous avoir mis dans une poule qui nous contraint d’aller si loin alors que dans ce même championnat il y a les clubs comme Lavaur, Graulhet ou Albi", Laurent Cabrol.
Ce serait un retour en arrière bénéfique pour Laurent Cabrol et les clubs comme Mazamet, avec un budget autour des 500 000 €, qui pourraient revoir les derbys et le club vivre après une saison qui s'annonce "assassine" avec de grosses écuries comme Bourg-en-Bresse, Narbonne, Bourgoin Jallieu ou Nice. Tous à plus ou moins 20 points devant : "On nous a volé nos derbys. On nous a tués. On est derniers de la poule et on prend 40 ou 50 points par match."