Suspensions de Jacques et Jannie Du Plessis passées respectivement de quatre à trois semaines et de six à quatre semaines, suspension levée de l'Altrad Stadium pour le match face à Agen, amende passée de 70 000 à 20 000€... Cet été, la commission d'appel de la FFR s'était montrée particulièrement indulgente avec Montpellier. Et si ces réductions de peine avaient été demandées par Bernard Laporte en personne ? Dans une enquête parue ce dimanche, le JDD avance que le président de la FFR a décidé d'intervenir « pour obliger la commission d'appel de la FFR, une instance théoriquement indépendante, à réduire les peines frappant le MHR ».
Alors, conflit d'intérêt ? C'est ce qu'avance le journal, qui révèle que les sociétés Altrad Investment Authority - gérée par Mohed Altrad - et BL Communciation - gérée par Bernard Laporte - ont signé un contrat de partenariat en février dernier. Le but de ce contrat ? Exploiter l'image du président de la FFR, qui toucherait 150 000€ pour quatre interventions ou séminaires, avec la possibilité d'un renouvellement au bout d'un an. Ce que dément par-ailleurs Altrad.
Deux voyages payés
Pour rappel, Mohed Altrad est depuis le mois de février, sponsor maillot du XV de France, et ce jusqu'au 15 novembre prochain. Or, ce contrat possèderait une clause qui stipule que «la FFR s'engage à ne rien faire qui puisse porter préjudice de quelque façon que ce soit à l'image et à la réputation d'Altrad». Le JDD ne s'arrête pas là puisqu'il révèle que Mohed Altrad aurait également réglé deux voyages de Bernard Laporte en Géorgie et en Mongolie, ce dernier pour une somme de 106 000€, afin de soutenir la candidature de la France au Mondial 2023.
Enfin, le groupe Altrad va devenir un partenaire officiel de la FFR - une obligation pour continuer de figurer sur le maillot tricolore - puisque l'homme fort du MHR va prendre la présidence du GIP (groupement d'intérêt public)... chargé de l'organisation du Mondial 2023 en France. Bernard Laporte et la Fédération Française de Rugby ne se sont toujours pas exprimés sur cette affaire.
