C'est le 3 décembre que l'avenir de la Fédération Française de Rugby va se jouer. Qui de Pierre Camou, Alain Doucet ou Bernard Laporte sera élu président de la FFR ? A priori, ce dernier arriverait en tête, et pourrait donc succéder au premier. Seulement, obtenir la majorité absolue au comité directeur ne sera pas suffisant : il faut ensuite l'obtenir lors d'un vote de l'Assemblée Générale, et ainsi posséder au minimum 50,1% des voix.
Or, le candidat en tête lors du premier vote devra sans doute compter sur le soutien d'un des candidats. A ce titre, Sud Ouest révèle qu'Alain Doucet est prêt à rallier l'ancien sélectionneur du XV de France, comme il le précise à ses interlocuteurs :
Si Laporte arrive en tête mais qu'il lui manque 5 % pour être élu, on respectera la volonté du peuple et on l'aidera. Si Camou arrive en tête, en revanche, il n'est pas du tout certain que l'on votera pour lui.
L'ancien secrétaire général de la FFR - sous Lapasset, puis... Camou - s'oppose depuis de longs mois à l'actuel président sur le projet du Grand Stade mais aussi sur le vote décentralisé. Sud Ouest de rapporter les propos dans l'entourage de Doucet : "Si Camou avait entendu cette demande, la tête de liste gagnante aurait été élue président directement, sans passer devant l'assemblée générale. Il s'est assis dessus, tant pis pour lui."
L'élection du président de la FFR aura bien lieu le 3 décembre sans le vote décentraliséDe son côté, Doucet n'a pas confirmé officiellement qu'il se rallierait à Laporte en cas de victoire : "d'abord, je suis sur la ligne de départ et des gens vont voter. On verra ce que cela donnera. Ensuite, je n'ai pas une meute organisée autour de moi. Mon électorat n'est pas captif."
La situation de la FFR pourrait déboucher sur la même issue qu'au comité du Béarn, dans le cas où Laporte ne réunirait pas la majorité de l'AG. Le candidat Serge Raballo a vu sa liste recueillir la majorité des suffrages exprimés (124), puis a été élu à l'unanimité par les membres de sa liste pour être proposé comme président aux clubs. Seulement, il n'a pas été élu par les présidents des clubs (105 oui ; 122 non). D'où l'importance de Doucet si un candidat n'obtient pas plus de 50% au premier tour.
