Pour progresser
Le Sud domine le Nord, c'est indéniable, et la dernière Coupe du monde en est la preuve. Alors, pourquoi ne pas aller jouer là-bas pour progresser ? Apprendre au contact des meilleurs et affronter des All Blacks et des Wallabies chaque week-end ? A son dernier retour d'Afrique du Sud, Fred Michalak était transformé. La tournée d'automne 2012, vous vous souvenez ? En règle générale, les Français qui s'exilent progressent et Louis Picamoles risque de le prouver dès la saison prochaine. Imaginez une équipe entière...
Pour s'adapter au jeu moderne
C'est évidemment l'une des causes du point précédent. Si le Sud domine, c'est grâce à son jeu résolument tourné vers l'offensive. Et quel meilleur représentant de ce jeu que le Super Rugby ? La compétition est LA référence en matière de spectacle et de skills (c). Critiquer les défenses est une ineptie. Là-bas, on ne joue simplement pas pour encaisser le moins d'essais possibles mais pour en marquer le plus. Ça change du Top 14.
Pour y envoyer nos meilleurs jeunes
Nos meilleurs espoirs sont barrés dans leurs clubs formateurs ? La règle des JIFF est contournée avec des Géorgiens et des Fidjiens recrutés à 18 ans ? Envoyons donc nos jeunes dans l'hémisphère sud. Et imaginez plutôt : si une équipe Frenchy d'une moyenne d'âge de 23 ans obtenait des résultats en même temps que du temps de jeu en se confrontant à un autre rugby, comment ne pas penser que le rugby tricolore en sortirait grandi ? On ne parle même pas du XV de France, dont le réservoir gagnerait en largeur.
Pour envoyer nos joueurs sous contrat Fédéral
C'est l'une des idées phares de ces dernières semaines : avoir des internationaux sous l'égide de la FFR avec des contrats fédéraux. Pierre Camou a commencé à les évoquer sérieusement. Avec une franchise tricolore, on pourrait faire d'une pierre deux coups.
Pour faire (encore) comme les Argentins
Guy Novès l'a souvent répété depuis sa prise de fonction : il souhaite se calquer sur le modèle argentin. Or, souvenez-vous : la nouvelle génération des Pumas s'est faite les dents en Vodacum Cup, la 2e division sud-africaine. Certes, il semble improbable que la Fédération sud-africaine accepte d'y intégrer une équipe française, mais autant passer directement au niveau supérieur en disputant le Super Rugby. Et retrouver - tiens, tiens - une équipe argentine.
Pour faire ch*** les Anglais
Avoir une équipe 100% française relève de l'utopie, mais pourquoi ne pas imaginer qu'un riche investisseur rachète une franchise déjà existante, comme la Western Force ou les Sharks ? Celui-ci ferait ensuite venir une dizaine de Français (un par poste ?) triés sur le volet qui joueraient en compagnie de locaux. Il n'est dit nulle part qu'un joueur doit évoluer en France s'il veut porter le maillot des Bleus, contrairement au règlement anglais... Désolé les gars, et continuez de vous écharper sur le cas Steffon Armitage !
Pour avoir un nom de franchise sympa
8 juillet 2018. Pour sa deuxième participation au Super Rugby, la franchise des French Baguettes, menée par son capitaine Paul Jedrasiak, affronte en finale les Bulls d'Handre Pollard. Le stade de Pretoria résonne des "Allez les Bleus" entonnés par des supporters en béret. On distingue même quelques notes du dernier titre de Lady Gaga joué par une banda de l'ASM venue exprès pour l'occasion. Les French, entraînés par Fabien Galthié, s'imposent dans les prolongations. Teddy Thomas, auteur d'un triplé, est élu homme du match. Un an plus tard, le XV de France sera sacré champion du monde.