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De la difficulté d'être entraîneur du XV de France : ''tu te sens désœuvré'' dixit Elissalde

Ancien entraîneur des 3/4 du XV de France Jean-Baptiste Elissalde revient sur les difficultés qu'il a rencontrées à Marcoussis.

Thibault Perrin 20/11/2019 à 13h00
XV de France. Fabien Galthié va être confronté aux mêmes difficultés que Brunel.
XV de France. Fabien Galthié va être confronté aux mêmes difficultés que Brunel.

Elissalde : ''Au-delà de ce côté enfant gâté, il y avait des comportements bizarres''Elissalde : ''Au-delà de ce côté enfant gâté, il y avait des comportements bizarres''Entraîner les joueurs du XV de France a été une expérience constructive et enrichissante pour Jean-Baptiste Elissalde. Et ce, malgré le comportement bizarre et d'enfant gâté de certains internationaux. Mais faire partie du staff tricolore ce n'est pas une partie de plaisir. L'ancien technicien du Stade Toulousain avait conscience de la difficulté du poste mais pas de tous les obstacles que l'encadrement doit surmonter pour tirer le meilleur des joueurs. "C'est en arrivant que j'ai vu la difficulté, et le manque surtout de ne pas avoir le joueur avec toi, pour parler cinq minutes, faire une petite vidéo, l'accompagner, ou simplement l'observer." Là où d'autres nations ont les internationaux à disposition pendant de longues semaines de manière presque interrompue, la France doit composer avec le calendrier du Top 14

Pour L'Équipe, celui qui a coaché les arrières bleus confie : "tu te sens désoeuvré". Avant même d'avoir les joueurs à disposition, il sait qu'ils vont arriver fatigués et donc que le travail ne pourra pas se faire à plein régime. Les entraînements se font parfois à 20 avec un demi de mêlée à l'aile pour faire le nombre. "Tu ne peux pas vraiment faire du rugby." Comment organiser la semaine sans les épuiser ? Car il ne faut pas oublier derrière que certains repartiront en club par exemple. S'il s'agit d'un stage, la problématique est encore pire. "Tu sélectionnes mais tu as du mal à avoir une continuité". D'une échéance à l'autre, il faut jongler avec les blessures, les performances, les méformes. "Tu as envie de parler avec les joueurs ou les entraîneurs, mais tu ne peux pas, parce que c'est gênant, qu'il y a des petites guerres de clochers, que c'est compliqué d'expliquer des choses quand tu n'as pas de résultats".

Si les clubs s'en foutent, se contentent d'être champion de France de temps en temps, de trouver quatre stars néo-zélandaises pour colmater les brèches, tant mieux pour le Top 14. Mais ce ne sera pas bon pour l'équipe de France.

Le nerf de la guerre reste encore et toujours le même : les besoins du XV de France face à ceux des clubs. Il faut travailler de concert, ce n'est un secret pour personne. Fabien Galthié, comme ses prédécesseurs le sait très bien et ne parle que de rapprochement. "De l'échange vient l'enrichissement." Il a ainsi demandé, et espère, avoir 42 joueurs lors des rassemblements pour garder un maximum de lien avec le coeur du groupe toute l'année. Et ce, non seulement pour ne pas avoir à composer au dernier moment avec les blessures mais aussi pour que les joueurs "arrivent à Marcoussis avec tout le projet en tête et qu'il n'y ait pas trop de temps à passer sur le structurel" au lieu de tout reprendre ou presque depuis le début à chaque fois.Crédit vidéo : France Rugby

to7
to7
à un moment si "tu te sens désœuvré" au taff peut être qu'il faut bosser un peu plus, surtout quand tu as les résultats qui ont été les siens
Imanol votre idole
Imanol votre idole
Pourtant il y a plein de choses à faire pour s'occuper: définir des lancements de jeu par exemple...
FRLab
FRLab
On ne dirait pas Jérome Cahuzac à droite de moustache ? ça expliquerait peut-être le trou budgétaire de la fédé? ;-)
duodumat
duodumat
Il me semble que le problème restera insoluble tant que les clubs et le Top14 auront la priorité sur l'équipe nationale. On critique le "rugby de clocher" (sous-entendu le rugby de village d'antan) mais on le pérennise à travers les clubs de Top14 qui apportent les supporters et leur argent à des mécènes qui ne cherchent que la rentabilité sur investissement à grand coup de stars étrangères. Les "clochers" ont seulement changé d'ampleur et le bistrot du village est devenu un media sponsorisé. Que représente l'EDF pour nos décideurs actuels et les "propriétaires" de clubs du Top14 ? Ce ne sont pas les petites et amères déclarations d'Elissalde (ou de Brunel) à la presse qui vont résoudre le problème. Un media "décalé" comme le Rugbynistère pourrait avoir, à travers des analyses plus pertinentes, ce rôle de "poil-à-gratter" au lieu de multiplier des articles qui n'apportent que peu de choses. C'est plus facile de "relater" la "goutte amère de venin" d'un Elissalde à la presse avec quelques sous-entendus obscurs. Je n'apporte aucune solution mais je suggère que ceux qui en ont la possibilité, le talent, les compétences jouent ce rôle. Il semble qu'il y ait ici de nombreux contributeurs de talent en ce qui concerne le rugby et ses règles (je pense à un article récent sur un en-avant) qui pourraient donner un élan à cet état de chose. Personnellement je n'ai pas ces compétences rugbystiques, seulement l'amour d'une Equipe-De-France-vitrine-du-rugby-national, même si je partage cet amour avec mes clubs de cœur (ST et Stado Tarbais). Humeur ...
LaGuiguille
LaGuiguille
je sens qu'il est fin pret pour bosser a pole emploi
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