De chauffeur livreur à titulaire à la Coupe du monde
Dans L'Équipe Magazine, celui qui deviendra l'entraîneur de la Rochelle peu de temps après, se souvient de ce "gamin qui avait une technique individuelle ballon en main exceptionnelle, le sens du timing, du dynamisme, et tout cela avec un physique de colosse", se promettant de le recruter aussitôt qu'il aurait les rênes d'une équipe. Promesse tenue. De simple chauffeur livreur qui aimait prendre des bières le vendredi soir avec les copains, Uini est devenu capitaine d'une équipe de Top 14 puis titulaire en équipe de France à la Coupe du monde (face à la Roumanie ce mercredi). Pas mal pour un "garçon n'a que quatre ans de rugby professionnel et huit mois de Top 14", lance son mentor à ceux qui doute de sa légitimité au sein du XV de France.
"Franchement, le théâtre, c'est le pied absolu"
Une sacrée aventure pour celui qui a débarqué en France puis à la Rochelle, sans trop savoir où situer la ville sur la carte, et avec 20 dollars en poche, mais qui se sent à l'ASR comme chez lui. Il n'hésite d'ailleurs pas à dire que le Stade Rochelais "est devenu sa famille." Ce qui explique notamment sa fidélité au club, alors que les offres de grosses écuries ont rapidement fleuri, mais aussi son tatouage en son honneur. Mais il n'y a pas que le rugby qu'Uini a dans la peau. Le théâtre fait également partie de sa vie.
C'est à 17 ans au sein du célèbre Wesley College qu'il s'est pris de passion pour cet art. "J'ai adoré cette période, franchement, le théâtre, c'est le pied absolu", enchaînant des comédies comme Aladin et les drames comme Othello de Shakespeare". Il considère ainsi qu'il est beaucoup dur de monter sur les planches que de jouer au rugby. "Sur un terrain, tu peux t'oublier deux minutes, sur une scène, c'est impossible." Mais si on y pense, le rugby c'est aussi du spectacle. Il y a des acteurs, un peu rugueux, de l'improvisation, du suspense, des drames, des rires, des pleurs, des retournements de situation, des cascades parfois. Il n'est donc pas étonnant qu'Uini Atonio y trouve son compte.
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans L'Equipe Magazine de samedi.