Suite à l'annonce de la composition pour le troisième et dernier match de préparation du XV de France face à l'Italie ce vendredi, Jacques Brunel a admis qu'il n'avait pas réussi à tenir ses engagements vis-à-vis des joueurs. Et notamment de deux éléments, Anthony Belleau et Vincent Rattez, qui en dépit de leur présence depuis le début de la préparation, n'ont jamais pu avoir leur chance sur le pré. "On n’a pas réussi à tenir ce que l’on envisageait de faire, à savoir faire jouer tout le monde. J'en suis désolé pour les joueurs qui n’ont pas participé à ces matchs. Ils sont frustrés, je le sais, j’ai vu leur frustration", a confié le sélectionneur en conférence de presse ce mercredi.
XV de France - la composition des Bleus pour l'Italie dévoilée : Fickou à l'aile, Ntamack en 10Le staff était semble-t-il déjà en mode Coupe du monde en ce qui concerne le turnover. Or, tout en contradiction, il a confié que plusieurs Tricolores jouaient gros contre l'Italie et que la liste n'était pas encore définitive. Anthony Belleau et Vincent Rattez n'entraient visiblement pas dans les plans de l'encadrement alors que d'autres réservistes comme Cros ou encore Ollivon ont pu briller et rebattre les cartes. Pour le président de Toulon Mourad Boudjellal, c'est un manque de respect que de ne pas leur avoir donné du temps de jeu. Ne serait-ce que quelques minutes. Il estime que la gestion des hommes n'a pas été bonne et invite le staff à faire attention.
Dans la gestion des hommes c'est quand même assez particulier dans cette équipe. On gère des hommes, pas des robots. Prendre Anthony Belleau pendant deux mois pour qu'il n'ait pas une minute pour jouer, ça veut dire quoi ? Il est nul ? Il est blessé ? Il est costaud moralement Anthony, mais je ne comprends pas. On le juge sans lui donner sa chance. Et à côté, il y a des mecs qui sont sur le circuit depuis des années, ils ont un coup à prouver sur un match. Ils ont quoi à prouver ? Je ne comprends pas la gestion comme pour Vincent Rattez. Je trouve que c'est manquer de respect aux joueurs de les prendre pendant deux mois et ne pas leur donner au moins une minute de jeu.
Ancien employeur de Fabien Galthié, le président varois a eu un petit message de prévention à l'intention de son ancien entraîneur. Lequel n'est pas réputé pour son management des hommes mais pour son côté stratège. Attention à ne pas faire passer les joueurs avant les hommes.
Il ne faut pas que les sélectionneurs de l'équipe de France, dont un qui a entraîné à Toulon, commettent les mêmes erreurs. Il faut qu'il se rappelle qu'il avait eu cette attitude avec un joueur et il n'avait pas compris que le joueur pouvait lui retourner le vestiaire. Parce que les joueurs sont aimés par leurs coéquipiers. Quand on n'est pas correct de cette façon-là, il se passe deux choses : soit ça soude le vestiaire parce que le président a pu être insultant, et tout le monde va se regrouper autour d'un joueur pour montrer que le président est un gros con et que le joueur ne mérite pas ça ; soit ça bloque parce qu'on estime que son coéquipier ou son copain est mal traité. Et j'ai l'impression que ça peut arriver. C'est ce qui s'est passé à Toulon. Concernant Vincent Rattez et Anthony Belleau, avec tout le respect que j'ai pour les coachs, je trouve que ce n'est pas bien géré sur ce coup-là.