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COUPE DU MONDE. ''Amis depuis petits'' : La fraternité, la force principale du XV de France ?

Dupont, Jelonch, Alldritt, Bourgarit. Ollivon et Lucu... Ils se connaissent depuis (très) jeunes et évoluent aujourd'hui sous le maillot Bleu. Et si c'était ça, la force du XV de France ?

Theo Fondacci 05/10/2023 à 18h45
Dupont, Jelonch et Alldritt évoluaient ensemble en Crabos. Screenshot : France 2
Dupont, Jelonch et Alldritt évoluaient ensemble en Crabos. Screenshot : France 2
Le saviez-vous ? Depuis l’intronisation de Fabien Galthié à la tête des Bleus voilà près de 4 ans, le XV de France affiche un pourcentage de victoire de… 81%. Du jamais vu ! Eh oui, en 42 matchs sous l’ère Galette, les Tricolores en ont remporté 34, dont 22 sur les 24 dernières rencontres. Entre l’enthousiasme populaire et la ferveur qui gravitent autour de cette équipe aujourd'hui, mais aussi la force, la sérénité et la détermination qui émanent d’elle, tous les voyants sont au vert avant d’affronter l’Italie, vendredi à 21h. En faisant abstraction des blessures (Marchand, Dupont, Ntamack, Willemse…) bientôt résorbées on l’espère, seule ombre au tableau jusqu’ici… 
Mais alors, qu’elle est la principale force de ce XV de France là ? Si ses points d’ancrage sont nombreux, et probablement axés autour de la discipline, du jeu au pied et de la capacité à bonifier les transitions offensives, depuis le début du Mondial, la force majeure réside peut-être encore ailleurs. Dans l’immatériel, l’inquantifiable, l’abstrait, peut-être. Il y a quelque temps, Gaël Fickou avouait pour le Midi Olympique : "avant, il y avait des clans en équipe de France : des clans de Toulousains, des clans de Clermontois, des clans de Parisiens. C’était spécial, quoi…. (…) Désormais, on a réussi à créer une vraie famille et même en club, je n’avais jamais ressenti ça."

Une épine dorsale et ses amis d'enfance

Est-ce dont ça, la genèse de ce groupe France si fort ? Pour Benjamin Kayser, ancien talonneur international et aujourd’hui consultant pour TF1, il ne fait aucun doute : "quelle autre nation peut aujourd’hui se targuer d’avoir des 4 joueurs qui jouent ensemble depuis leurs 7 ans, avec Bourgarit, Alldritt, Dupont et Jelonch ? Dont 3 qui feraient certainement partie d’un XV mondial, avançait-il sur le plateau de The Good, The Bad and The Rugby. Qui d’autre possède une première ligne comme Baille, Marchand et Aldegheri, qui poussent ensemble en mêlée depuis leurs 10 ans ?
Au vrai, les Gersois n’ont tous été ensemble qu’à partir des Crabos, et cette année 2014 où ils finirent tous ensemble vice-champions de France. Idem pour la première ligne stadiste, qui n’a été formée au complet qu’en espoirs, Marchand ayant 2 ans de moins que ses compères piliers, qui jouent, eux, ensemble depuis leurs 16 ans. Kayser est-il Marseillais ? Pas que l’on sache, mais on pardonnera volontiers à l’ancien clermontois son approximation (et exagération) parce qu’on acquiesce pleinement ce qu’il voulait dire. "C’est le fort esprit de fraternité qui fait la force de ce groupe."

Les Basques, aussi...

D’ailleurs, pour aller plus loin, on rappellera aussi que Charles Ollivon et Maxime Lucu sont tous les deux issus du même village de Saint-Pée-sur-Nivelle, situé dans les terres du pays basque, à quelques kilomètres de la frontière espagnole. C’est donc au SPUC, là où leurs pères jouaient déjà ensemble (nous apprend Eurosport), qu’ils y ont fait toute leur école de rugby.
Jusqu’à ce que le grand Charles, au-dessus du lot très jeune, ne mette le cap sur Bayonne à 15 ans. Plus tard, Lucu rejoindra lui le club voisin, Biarritz, avant d’embrasser la carrière que l’on connaît. Et qu’ils ne se retrouvent titulaires ensemble pour la 4ème fois de leur carrière, vendredi… Fickou disait famille ? 
Bref, vous aurez compris qu’aucune autre nation du Tiers 1 ne peut aujourd’hui se targuer d’avoir en son sein de tels liens. Ajoutez aux histoires précédemment comptées l’état d’esprit familial bâti par Galthié et son staff depuis leur arrivée, leur vécu commun rempli de victoires et d’un grand Chelem, ainsi que la stabilité et le fort contingent de garçons ensemble toute l’année (10 Toulousains, 7 Rochelais, 6 Bordelais…), et vous aurez probablement là le fonds de commerce de la méthode Galthié. Celle que le monde entier nous envie, désormais. Et qui doit nous mener au titre tant espéré, d’ici 3 semaines… 
Jeu de main
Jeu de main
Et oui, ça fait des plombes que je le dis, cela compte énormément sur le terrain, j'espère que les réticents sur le retour d'Anto ont compris hier soir contre l'Italie, au vu de ses placages ! Pas besoin de parler, il suffit de voir ses actions.
MARCFANXV
MARCFANXV
J'imagine que les Barrett's Bro sont également amis depuis tout petits ?
AKA
AKA
La Galdoche a fait des axes Auscistain et Toulousain l' épine dorsale de sa sélection. Des garçons qui se connaissent depuis longtemps, simples, respectueux, (très) talentueux, des gars qui sont là pour le groupe; pas des électrons libres.
LaKiks
LaKiks
Autant je suis d'accord sur le fait que de jouer avec ses amis me parait essentiel dans ce sport, autant je ne suis vraiment pas sur que les autres nations du Tier1 soient moins chanceuses à ce niveau... Faut pas oublier que la France est le seul pays avec 28 clubs professionnels, quand on est irlandais, néo-zélandais, gallois ou écossais, la norme c'est presque de rencontrer 50% de l'équipe nationale quand on arrive en club, on va pas me faire croire qu'il y a pas 2-3 copains dans ces équipes !
resp
resp
" Le clan des Auscitains ". Ça pourrait faire un bon film !
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