Quand on vous dit que la rencontre entre Toulouse et les Sharks en quart de finale de Champions Cup s'annonce comme un choc en tous points, on n'exagère en rien pour tenter de mettre en avant notre sport. À tous les étages, les impacts seront rudes, les duels magnifiques, le suspens entier, on l'espère. À la mêlée, on l'on passe souvent les détails tant la supériorité d'Antoine Dupont sur tous les secteurs de jeu est incontestable, le demi de mêlée aura cette fois un opposant assez singulier. Si l'on connaît les numéros 9 gestionnaires, puissants ou rapides, les puncheurs comme celui auquel fera face le capitaine des Bleus demeurent des profils assez rares, pour dire le moins. Grant Williams, puisque c'est de lui qu'on cause, possède en effet un gaz assez délirant derrière les rucks. Extrêmement rapide sur 50 mètres, doté d'une vista et de fameux "sidesteps" à la Quade Cooper, le natif de Paarl semble être un hybride entre ses compatriotes Cobus Reinach et François Hougaard, pour ceux qui se souviennent du second, passé le temps d'une courte pige par les Saracens cette saison. En clair, un condensé de vitesse et d'appuis déroutants.
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Un profil très (trop ?) offensif qui, pour Baptiste Couilloud par exemple, lui a souvent couté une place sur le banc en équipe de France. Du côté des Sharks, c'est à peu près la même chose, puisqu'en dépit de ses entrées en jeu tonitruantes (10 essais en 25 matchs d'URC, dont 13 titularisations), le staff préfère souvent à Williams le bien moins folichon mais plus posé Jaden Hendrikse, probablement meilleur dans la construction d'une rencontre et pour cornaquer ses avants si dominateurs pendant la première heure de jeu. Las, le numéro 2 des Springboks s'est blessé et l'on devrait donc avoir le plaisir de retrouver son habituel remplaçant en club d'entrée de jeu pour donner un peu plus une âme de joueuse à cette équipe au pack si terrifiant.
Dans son rôle habituel de finisseur, vous aurez donc compris que le virevoltant éjecteur de 26 ans (1m74 pour 80kg) n'a donc pratiquement pas d'égal. En ce qui concerne sa gestion d'un quart de finale de coupe d'Europe dès le coup d'envoi, pour sa première titularisation en Champions Cup de sa carrière, ça sera probablement une autre histoire. D'autant qu'il aura face à lui le meilleur numéro 9 de la planète. Celui qui a justement réussi durant cette dernière année à faire évoluer son jeu afin de ne pas surjouer et s'exposer en permanence. Et c'est probablement vers cela que Williams gagnerait à tendre lui aussi...
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