À Cardiff, l’Union Bordeaux-Bègles a enfin brisé son plafond de verre. Et dans l’ombre de cette conquête historique bordelaise en Champions Cup se dresse une figure familière du rugby français : Yannick Bru. L’ancien talonneur international a su transmettre à l’UBB ce qui pouvait lui manquait depuis des années : une culture de la gagne.
Une obsession du titre venue de Toulouse ?
Passé par le Stade Toulousain, l’équipe de France, Bayonne et même les Sharks en Afrique du Sud, Yannick Bru a gouté aux titres en tant que joueur (1999 et 2001 ; 2003 et 2005) puis entraîneur (2008, 2010, 2011, 2012) avec Toulouse, mais aussi l'Aviron (2019 et 2022 en Pro D2).
CHAMPIONS CUP Pollock vs Poirot : le Bordelais risque gros, que s'est-il (vraiment) passé ?Son ancien mentor Guy Novès ne s’y est pas trompé via L'Equipe : "C’est ça qu’il fallait qu’il apporte à l’UBB, cette envie de gagner des titres. Il a été élevé à ça, pour atteindre la cible, son centre, et le centre, c’est gagner." Et c’est exactement ce qu’il a fait avec Bordeaux.
Son arrivée sur les bords de la Garonne a marqué un vrai tournant. À peine posé ses valises que Bru a permis à Bordeaux d'accéder à la finale du Top 14. Puis, il a mis le cap sur l’Europe avec une détermination rare, porté par un groupe de très grande qualité. Mais encore fallait-il embarquer tout le monde dans sa vision.
Laurent Marti, président de l’UBB, est le premier à le reconnaître : "S’il n’y avait pas eu Yannick, on ne la gagnait jamais. Il m’a tout de suite dit que c’était une super compétition, il faut la jouer à fond. Je sentais presque qu'il la préférait au Top 14 !" Et on a vu que le message est bien passé.
Un plan clair et une patte visible
Ce succès européen n’est pas un miracle, c’est le fruit d’un travail minutieux. Comme il l’a confié à BeIN Sports : "Nous avons beaucoup travaillé pour nous relever", après le quart face aux Harlequins et la finale de Top 14 perdue face à Toulouse l'an passé.
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Bru a apporté de la méthode, une exigence tactique, ce mental de fer mais aussi une sérénité dans les moments chauds. À Cardiff, malgré un début de match sous pression, et une égalité à la pause (20 partout), il a gardé le cap. "Je me suis dit : on va perdre", avouait-il à RMC Sport. Et pourtant, ses ouailles ont tenu bon.
L'UBB a changé de dimension
Il faut quand même rendre grâce à Yannick Bru pour avoir remobilisé son groupe. Il était en mission pour gagner un titre et de se relever de cette défaite de l’année dernière, c’est quand même particulier.
Ce titre européen libère tout un club. Comme le souligne sur beIN Sports Benjamin Boyet, "l’UBB est désormais sans pression, ils ont gagné un titre, ce qui était le plus dur." L’équipe joue enfin avec le relâchement des grandes, et peut viser plus haut. Et derrière cette transformation, il y a un homme, un staff, une vision. Yannick Bru n’a pas seulement gagné une coupe, il a inscrit l’UBB dans une nouvelle ère. Une ère où Bordeaux ne rêve plus, mais gagne.
Gagner la plus prestigieuse compétition de clubs au monde, avec les meilleurs joueurs, les meilleures équipes, les meilleurs entraîneurs, c'était une ambition ultime, surtout après la déconvenue de la saison dernière. C'est une étape très importante dans la construction de l'UBB. (Source : L'Equipe)
S'il va désormais y avoir un peu de décompression après le titre, avec des joueurs qui seront en vacances, la saison n'est pas terminée pour autant. La question va être de savoir comment Bordeaux va réussir à digérer ce succès. Réaliser le doublé Champions Cup/Top 14 n'est pas une mince affaire. Avant l'UBB, le Stade Rochelais s'y est cassé les dents, tout comme Toulouse avant d'y parvenir ces dernières années. Nul doute que Yannick Bru saura une nouvelle fois trouver les mots pour mener ses troupes le plus loin possible.
Et que ce soit Marti ou Merling ils sont les chevilles ouvrières de cette réussite et de l'ancrage de plus en fort de leurs clubs dans leurs terroirs
Et bien sur Bru qui est surement l'homme parfait de la situation à ce moment de ce projet
Et ce jalon important et ses galons mérités doivent aussi permettre à l'UBB de tuer le père et d'arrêter les étalonnages dans tous les domaines , y compris ici
En l'occurrence le ST
Et comme vous savez que j'adore Pierre Dac il me semble important de le citer à nouveau
"Il faut tuer le père, mais on ne doit pas piétiner le cadavre."
Dimanche a eu lieu l'hommage de RG à Rafa
Et on a pu voir Djoko Federer et Murray s'y associer
Parce que les deux premiers , au moins, ont permis à Rafa d'arriver là où il est et ce fut réciproque et ont été tous importants dans la construction de l'autre
Et c'est ce que je souhaite pour notre rugby hexagonal avec 3 projets à ce niveau et je suis sur qu'ils feront grandir nos joueurs et notre championnat
Bien sur d'autres projets méritants existent , mais ils ne sont pas encore des locomotives sur la durée
Et si la prochaine étape pour notre rugby était qu'enfin un club du dessus de la Loire soit champion d'Europe ?