Mise à jour : Ce samedi, Arthur Retière, entrée en cours de match face aux Saints suite à la blessure de Buros, a remporté sa troisième Champions Cup avec un club différent. Il est premier à réaliser cette performance.
Un palmarès de patron dans l’ombre des projecteurs
Arthur Retière n'est pas le plus médiatisé des joueurs du Top 14. Mais à 27 ans, l'ailier/demi de mêlée (voire centre et arrière) possède l'un des plus beaux palmarès du rugby français à l'heure actuelle avec notamment deux Brennus en 2023 et 2024. Et ce samedi, il pourrait bien ajouter une nouvelle ligne.
Passé par le Racing 92, la Rochelle puis le Stade Toulousain avant de rejoindre l'UBB en 2024, il joue ce week-end la finale de la Champions Cup face aux Saints de Northampton. Une de plus diront certains.
Champions Cup. Une configuration rare et piégeuse : l'UBB face au poids de l’histoire contre les clubs anglais
Lui qui joué celle de la Challenge Cup en 2019, puis du Top 14 et de la Champions Cup en 2021 avant un titre en 2022 sous les couleurs du Stade Rochelais. L'année suivante, il partait à Toulouse alors que les Maritimes réalisaient un formidable doublé.
Ce qui compte vraiment pour Retière, c’est que l’équipe gagne
Mais en 2024, il a remis avec les Rouge et Noir avec un nouveau trophée au compteur. "Quand tu ne joues pas la finale, c’est toujours plus compliqué. Pour l’instant, je considère que j’en ai gagné une et demie", confie le Bordelais à La Dépêche.
Cette année-là, il a participé à deux rencontres lors de la phase de poules : comme titulaire face à Cardiff puis remplaçant contre Bath. On imagine qu'il a fêté la victoire comme il se doit avec ses coéquipiers. Et à juste titre. C'est comme si on disait qu'Antoine Dupont n'a pas remporté le Tournoi 2025 avec l'équipe de France. Pourtant, ce succès est bien à son palmarès.
Loin des projecteurs, mais toujours dans les bons coups.
Pour revenir à Arthur Retière, il pourrait samedi devenir le premier à remporter trois fois la Champions Cup avec trois clubs différents. Et qu'importe s'il est ou non sur la feuille de match de la finale. Il a notamment participé à trois rencontres de la phase de poules et était dans les 23 lors de la demie remportée aux dépens de Toulouse.
Alors oui, l'ailier n'est pas le plus bling-bling du championnat. Il n'est pas du genre à faire les comptes (pour le moment). Tout ce qui lui importe à quelques heures de cette nouvelle finale européenne, c'est que son équipe gagne. Si d'aventure l'UBB vient à décrocher ce premier succès historique, il pourra ajouter ce nouveau trophée sur son étagère. Et aura de sacrées histoires à raconter quand il aura raccroché les crampons.